mercredi 30 novembre 2011

NASA : le LETF du KSC ou 86 éléphants sur une balance

Une partie des installations. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 30th, 2011, © (rke), english below ] – Comment savoir si une fusĂ©e va tenir le cap lors de son envol ? Pour ce faire, la NASA dispose du Launch Equipment Test Facility (LETF), un centre qui permet de secouer comme un coquetier toutes les parties de la fusĂ©e. Et de voir ainsi, grâce Ă  des simulations (depuis un centre de contrĂ´le dĂ©diĂ©) comment l’engin rĂ©agira. Les essais peuvent supporter une charge jusqu’Ă  600 tonnes. Vous vous rendez compte ? Non ? Cela fait l'Ă©quivalent de 86 Ă©lĂ©phants sur une balance ! Petite visite programmĂ©e des lieux.


- Pour les mordus de l’espace, technical datas : click here 

The control center of LETF.
- Photo : rke
NASA LETF of KSC: equal at 86 elephants on a weighing machine
How to know if a rocket will stay the course during its flight ? To do this, NASA owns the Launch Equipment Test Facility (LETF). A test center that can shake it like a coconut all parts of the rocket. And see as well, through simulations (from a dedicated control center), how the machine will respond. The tests can support a load up to 600 tons. Can you imagine? No ? It's like equal at 86 elephants on a balance ! Small scheduled visit «  in situ ».

The video

mardi 29 novembre 2011

Coup de patte : le VAB sera aussi transformé de fond en comble


Tête en l'air : pas de doutes, c'est haut et ça a besoin d'être rafraîchi !
Le VAB (Vehicle Assembly Building). Ce vĂ©nĂ©rable bâtiment construit originellement pour les fusĂ©es Saturn-Apollo dès 1965, va lui aussi ĂŞtre rafraichi et rĂ©novĂ©. Ce building fait tout de mĂŞme 160 mètres de haut (525 ft), 218 m (716 ft) de long et 158 m (518 ft) de large, soit le 2ème plus volumineux bâtiment du monde. Ce qui Ă©quivaut Ă  3,5 fois le volume de l ‘Empire State Building de New York. La navette Endeavour, toute dĂ©nudĂ©e dans un coin, se prĂ©pare Ă  rejoindre le musĂ©e Smithsonian Air & Space Museum in Washington D.C. Pas de doutes, le VAB a bien besoin d’un coup de patte comme j’avais dĂ©jĂ  pu le constater en juillet dernier (lire ici).
Les grandes bayes des deux portes principales, l’unitĂ© Ă©lectrique, le câblage, la grue, les tuyaux de protection incendie, la toiture du bas et bien d’autres choses (voir photo) seront donc rĂ©novĂ©s. Qu’Ă  cela ne tienne, cela nous donnera l’occasion de venir vĂ©rifier tous ça !

- Photos : click here

VAB Upgrades :  wide structural arrange
The VAB (Vehicle Assembly Building). This venerable building, originally built for the Saturn-Apollo rockets in 1965, will also be refreshed and renewed. This building (525 ft tall, 716 ft long and 518 ft wide) is the second largest building in the world. Volume equals 3.5 Empire State Building in New York. Space Shuttle Endeavour, all naked in a corner, is preparing to join the Smithsonian Air & Space Museum in Washington DC. No doubt, the VAB has need of a helping paw as I had already seen in July (read here).
High Bay Doors, Electric Unit, Fire Protection Piping, Low Bay Roof and much more (see photo) will be so renovated. Don’t worry, this will give us the opportunity to come check out all that !
VAB by night - Photos : rke


lundi 28 novembre 2011

Ça va galoper : 2'000 chevaux tous neufs pour retaper le tracteur de fusées

Vraiment gros ce tracteur de fusées. On sent l'odeur de graisse des roues à ma droite.
- Photo : Chris Haber / www.chrishaber.com
[ Cape Canaveral, November 28th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Mhh, l’odeur de graisse de ses gros boulons me grimpe aux narines m’imaginant bricoler dans une fabrique de mĂ©canique emplie de machines-outils. Je songe en ce moment Ă  mon frère, Dominique Keller, de Movelier (dans le Jura suisse) affairĂ© dans l’atelier de l’usine Delmet donnant des ordres Ă  ses serruriers faiseurs de gros bâtis. Des socles suisses aux tracteurs US de fusĂ©es, il n’y a qu’un tour de vis que mon frĂ©rot serait fier de donner Ă  ce fameux tracteur de fusĂ©es. T’es fais pas Dom, l’occasion se prĂ©sentera bien un jour, par tous les moyens.
Ce crawler, justement, nous a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© « in situ » sur la cĂ©lèbre piste des fusĂ©es tout proche du pas de tir B. Ce vĂ©nĂ©rable monstre qui a transportĂ© des fusĂ©es lunaires Saturne et circumterrestres telles les navettes, sera complètement remis Ă  neuf. Pour transporter, cette fois-ci les prochaines fusĂ©es commerciales habitĂ©es, dont notamment et surtout, SLS (lire mes autres news). Ses 16 moteurs Ă©lectriques sont alimentĂ©s par six moteurs diesel de 2'750 KW (2’000 CV, chevaux vapeur) qui consomment quelque 600 litres de benzine Ă  l’heure. La NASA va donc remettre en Ă©tat ces deux tracteurs en service (qui datent de 1965 et rĂ©novĂ©s en 1977) en remplaçant quasiment tout (voir photo), sauf la plate-forme, soit : les gĂ©nĂ©rateurs, les pompes de refroidissements, les suspensions, les systèmes de freinage, le tableau de  bord de conduite, etc.
Les travaux ont dĂ©jĂ  commencĂ©. Mais les employĂ©s du KSC ont encore le temps de peaufiner tout ça. Le prochain dĂ©collage de la grosse SLS est prĂ©vu pour 2017 seulement. Eh, les politiciens, ne pouvez-vous pas donner plus de deniers Ă  ses ouvriers ?

- Photos : click here

To gallop ! 2'000 new horsepower to restore the crawler
Uhm ! The smell of its big fat bolts climbing my nostrils. I image myself to tinker in a factory filled of machine tools. I think right now to my brother, Dominique Keller, Movelier (in the Swiss Jura) busy in the workshop Delmet factory giving orders to his wide builts mechanics employees. From bases Swiss builds to US rocket crawler, there is only tightening that my little brother would be proud to give this famous tractor rockets. Don’t worrie Dom, the opportunity comes a day, in every way.
This crawler, precisely, was presented to us « in situ » on the famous trail of the rocket near the launch pad B. This venerable monster that carried the Saturn moon rockets and Space Shuttle will be almost completely refurbished. And this to transport the next manned commercial rockets, including and especially, SLS (read my other news). Its 16 electric motors are powered by six diesel engines of 2,750 kW (2,000 CV), consuming about 158 gallons of gasoline (600 litter) per hour. NASA is going to restore these two tractors in use (dating from 1965 and renovated in 1977) by replacing almost all (see photo), except the platform, including : generators, cooling pumps, suspensions, brake systems, the dashboard, etc..
Work has already begun. But KSC employees still have time to polish everything. The next big launch of SLS is scheduled for 2017 only. Well, politicians, could you please give more money to his workers ?

dimanche 27 novembre 2011

Du Plutonium-238 naturel pour réchauffer Curiosity

[ Cape Canaveral, November 27th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Alors que la presse suisse doit sĂ»rement ignorer le lancement d’un vaisseau spatial amĂ©ricain, le sujet est Ă©videmment, ici en Floride, largement Ă©voquĂ© comme en tĂ©moigne la « une » du Florida Today de ce dimanche. Qui ne manque pas d’ailleurs de ressasser, en page 14A, l’affaire du plutonium embarquĂ© dans Curiosity. Ce prĂ©cieux sĂ©same a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© employĂ© sur les autres sondes interplanĂ©taires amĂ©ricaines Pioneer, Voyager, Cassini, ou encore europĂ©ennes Cassini. Plus prĂ©cisĂ©ment, il s’agit d’un bâton de 4,8 kg de dioxyde de plutonium PuO2 enrichi en plutonium 238 qui sert surtout Ă  chauffer les circuits Ă©lectroniques du robot (oĂą il fait – 105 degrĂ©s C durant la nuit glaciale martienne) et Ă  produire de l’Ă©lectricitĂ©.
MĂŞme si les Ă©cologistes ne manquent pas d’Ă©pingler l’affaire Ă  l’instar du site Stop-nucleaire31.org, la population ici, en Floride, n’a pas Ă©tĂ© outre mesure inquiĂ©tĂ©e avant le dĂ©collage. Le site internet P-plu.fr estime pour sa part que ce Plutonium-lĂ  est bien diffĂ©rent de celui pour les bombes atomiques.
En fait, le plutonium est enfermĂ© dans plusieurs couches de matĂ©riaux de protection, dont des capsules de graphite Ă  haute rĂ©sistance. « Et comme le plutonium se dĂ©sintègre naturellement… », explique le site www.enerzine.com, selon moi il n’y a pas de quoi alerter la population… et en imaginer une catastrophe !



Photo : (c) May Chong Chan
Aerospace Engineering
Embra-Riddle Aeronautical University
www.erau.edu - Florida - USA
Plutonium-238 Natural Curiosity to warm
While the Swiss press must certainly ignore the launch of an U.S. spacecraft, this subject is in Florida (of course) generally described.  Like the Florida Today this Sunday wich its « on page ». But that's another question that concerns the journal, like discussed on page 14A : the case of plutonium embedded in Curiosity. This valuable material has already been used on other U.S. interplanetary probes Pioneer, Voyager, Cassini, or European Cassini. Specifically, it’s a stick of 4.8 kg of plutonium dioxide PuO2 enriched into plutonium 238, which is primarily used to heat the electronics of the robot (where it’s - 105 degrees C during the cold Martian night) and generate electricity.
While the ecologists are not lacking to pin the case like the Stop-nucleaire31.org web site, people here in Florida, was not unduly worried before take-off. The P-plu.fr website for its part considers that Plutonium is then very different from that for atomic bombs.
In fact, the plutonium is encased in several layers of protective materials, including graphite capsules high strength. « And as the plutonium decays naturally ... », says the web site www.enerzine.com, I think there is no reasons to alert the population ... and  suppose a catastrophe !

Curiosity s'en va, alors que la coopération internationale martienne se grippe


Doug McCuistion, Mars programm director.
- Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 26th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – La question Ă©tait pour le moins embarrassante, mais je me devais de la poser. Lors de la confĂ©rence de presse qui a suivi le lancement, ce samedi 26 novembre, je me suis presque retenu de lancer ma requĂŞte, car l’affaire est plutĂ´t dĂ©licate stratĂ©giquement et politiquement parlant. Explications, en bref : la NASA, avec qui l’Agence spatiale europĂ©enne (ESA) Ă©tait en pourparlers depuis trois ans pour rĂ©aliser cette annĂ©e une mission commune baptisĂ©e « Joint ExoMars-C » n’a pas pu s’engager tant qu’elle ne connaĂ®t pas son budget 2013-2014 (prĂ©vu en automne 2012). CĂ´tĂ© europĂ©en, les politicards (les ministres de l’Espace de La Haye) ne veulent pas dĂ©bourser davantage que 1 milliard d’euros, alors qu’auparavant ils avaient l’intention d’en allonger davantage… des deniers. Du coup, d’un cĂ´tĂ© comme de l’autre de l’Atlantique, chacun se serre la ceinture pour ce programme international très motivant et très fĂ©dĂ©rateur. La NASA aurait alors mis en service ses capacitĂ©s de transport du futur vaisseau spatial, les EuropĂ©ens en auraient conçu le robot.
Pensez-vous que ce magnifique vol puisse amĂ©liorer la coopĂ©ration internationale avec l’Europe, notamment ? La rĂ©ponse confirme la position de la NASA qui reste en « stand by », mais qui assure qu’une collaboration a toujours Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©e dans ce domaine de l’exploration. En tous cas, il ne m’a pas semblĂ© que le sujet blesse qui que soit, au contraire. Doug McCuistion, le directeur du programme Mars Ă  la NASA, m’a semblĂ© perplexe de ne pas pouvoir tenir les engagements initiaux envers nous, EuropĂ©ens. Alors, peut-on encore faire confiance en l’Agence spatiale amĂ©ricaine ?

Alors, ça ira mieux la coopération
martienne ?
- Photo : NASA TV
Curiosity goes while the Martian international cooperation waits
The question was embarrassing and troublesome, but I had to ask it. During the press conference that followed the launch, this Saturday, November 26, I almost held to keep my request because the case is rather delicate strategically and politically. In brief: NASA, with whom the European Space Agency (ESA) was in talks for three years to accomplish, this year, a joint mission to Mars « ExoMars-C » could not commit until it does not know its 2013-2014 budget (scheduled for fall 2012). An European side, the politicos (Space La Haye ministers) will not pay more than 1 billion euros, whereas previously they intended to extend the ... more money. So, on one side or the other of the Atlantic, everyone tightens the belt for this international program very motivating and very unifying. NASA would then commissioned its transport capacity of this futre spacecraft, the Europeans would have designed the robot.
Do you think this wonderful flight to improve international cooperation with Europe in particular ? The response confirms the position of NASA is to « stand by », but that ensures that collaboration has always been appreciated in this space exploration of Mars conquest. In any case, it did not seem to hurt the subject matter, however. Doug McCuistion, Mars program director at NASA, seemed perplexed not be able to take the initial commitments to us Europeans. So, can we still trust in the U.S. space agency ?

samedi 26 novembre 2011

Chasseur de fusées : quel boulot, mais ça décolle !


Atlas V fly away on Saturday 26th, 2011 at 10h02 (locale). 16h02 (suisse).
- Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 26th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Une colonne de bus bourrĂ©s de VIP attend de passer au poste de contrĂ´le avant d’atteindre l’un des bâtiments administratifs du Kennedy Space Center (KSC). Lesquels bus emmènent ce beau monde tout proche du VAB. Pour ma part, je prends mes quartiers au sommet du bloc-mĂ©dia de la TV CBS News. De lĂ -haut, la vue est bien plus saisissante. La fusĂ©e pointe son nez (cape suisse) derrière une lagune et une lignĂ©e d’arbustes. Elle est suffisamment visible et j’en suis fier. Comment faut-il rĂ©gler mon gros boĂ®tier-photo (Canon EOS 1D Mark 4) et mon tĂ©lescope miniature blanc en son bout  (un 300 mm, 3.5) ? Le ciel s’assombrit, un peu, le soleil revient et repart. Zut, j’y vais tout en automatique… et sur mitraille. VoilĂ  Atlas qui laisse dĂ©jĂ  s’Ă©chapper ses premières flammes blanches. Elle dĂ©colle Ă  l’heure pile, 10h02. Eh ! Ce n’est pas le top, il faut rĂ©gler mon matos en manuel… Je perds le contrĂ´le durant une seconde puis retrouve mes esprits, mais la fusĂ©e est dĂ©jĂ  bien haute. J’ai encore le temps de shooter quelques clichĂ©s avant d’ajuster en amont ma camĂ©ra vidĂ©o sur un trĂ©pied juste Ă  cĂ´tĂ©. Je mitraille, je pointe l’engin au centre du viseur. Le bruit du dĂ©collage nous parvient après vingt secondes. J’ai juste le temps de jeter un Ĺ“il hors du viseur pour m’apercevoir que la fusĂ©e a dĂ©jĂ  percĂ© les nuages… de la rĂ©ussite. Bigre, c’est allĂ© vite ce lancement. Pas de doutes, il faut de l’expĂ©rience pour devenir chasseur de fusĂ©es.

- Les photos : cliquez ici

Rocket chaser : what a job, but its ruffle on space !

A column of buses full of VIPs expected to pass the checkpoint before reaching one of the administrative buildings of the Kennedy Space Center (KSC). Which vehicules carrys these fine people near the VAB. For me, I take my neighborhood at the top of the block-media TV CBS News. From there, the view is much striking. The rocket's nose tip (payload fairing of Switzerland) and a behind a lagoon and a line of shrubs. It’s enough visible and I'm proud. How should I adjust my case camera (Canon EOS 1D Mark 4) and my white « miniature telescope » on its end (focus, 300 mm, 3.5) ? The sky darkened, a little, the sun comes and goes. Shoot ! I gun in a rafale shot ! This is Atlas already escaped leaving and let out white flames. The roket takes off at a right time, 10:02 am (locale). Eh ! it isn’t the top, I must manually camera set my stuff. I lose control for a second and then found my spirits, but the rocket is already high. I still have time to shoot some photos upstream before adjusting my video camera on a tripod nearby. I target Atlas at the center of my sight. Noise reaches us off after twenty seconds. I just have time to check out the viewfinder and I realize that the rocket has already penetred the clouds ... with success. Gosh ! It went quickly this launch. No doubt, it takes experience to become a rocket chaser.

La vidéo

vendredi 25 novembre 2011

Un capuchon suisse protège le robot Curiosity au sommet d’Atlas V, lors du dĂ©collage


La cape suisse d'Atlas en deux parties. - Photo : NASA
[ Cape Canaveral, November 26th, 2011, © (rke), english below ] – Au fait, saviez-vos que la coquille qui protège le rover au sommet de la fusĂ©e est de fabrication suisse ? L’entreprise zurichoise RUAG (ex. Oerlikon Space) qui s’y connaĂ®t en la matière, puisqu’elle fabrique des capes de fusĂ©es depuis 1974, Ă©quipe non seulement les lanceurs europĂ©ens Ariane, mais aussi les fusĂ©es amĂ©ricaines Atlas V (541).  Depuis le 19 janvier 2006, le savoir-faire helvĂ©tique a donc pris place au bout d’une fusĂ©e amĂ©ricaine avec le lancement du satellite US New Horizons pour une mission vers Pluton oĂą il arrivera d’ailleurs en juillet 2015.
Le bout d'Atlas made
in Suisse.
- Photo : Julian Leek
Bref, c’est donc bel et bien un capuchon (en deux parties et en fibre de carbone, 5 m de diamètre et 20 m de haut) de RUAG qui protège le rover Curiosity lors du dĂ©collage. Un chapeau essentiel Ă  la rĂ©ussite du vol. Alors un peu de technique : les deux demi-coiffes suisses devront se sĂ©parer trois minutes et demie après le lancement Ă  une altitude de 146 km, alors que la fusĂ©e aura dĂ©jĂ  quittĂ© l’atmosphère terrestre.  La firme suisse a d’ailleurs mis au point un nouveau système de sĂ©paration de cette cape, en deux phases : l’une verticale (VSS), l’autre horizontale (HSS-3). Ceci afin de les sĂ©parer manière de façon plus prĂ©cise et plus sĂ»re en vol. Ce dispositif, basĂ© sur la pyrotechnie, a d’ailleurs fait ses preuves, notamment lors du lancement des satellites Herschel-Planck de l’Agence spatiale europĂ©enne (ESA) le 14 mai 2009. Pour qualifier et valider ce nouveau système d’Ă©jection, les ingĂ©nieurs lui ont d’ailleurs fait subir une batterie de tests, grandeur nature (photo), dans l’immense chambre Ă  vide du « Plum Brook Station Research Center » de la NASA, dans l’Ohio, aux Etats-Unis.
Jusqu’Ă  prĂ©sent, aucun incident n’a Ă©tĂ© signalĂ© en rapport avec le fonctionnement de ces coiffes. Chapeau la Suisse !

Test in a huge vacuum chamber, Ohio. - Photo : RUAG
A Swiss hood protects Curiosity on top of Atlas
Eh, did you know that the cap on top of Atlas V is made in Switzerland ? The RUAG Space (formerly Oerlikon Space/Contraves Space) knows the subject, because this firm produces payload fairing of rockets since 1974. So, the Helvetic group designs and adapts not only the European launcher Ariane, but also the American rocket Atlas V (541). And since January 19, 2006, the Helvetic expertise has taken place on top of an Atlas V launch embedded the U.S. spacecraft New Horizons. A mission to go to the planet Pluto who will arrive in July 2015.
So, it’s really a cap (in two parts and carbon fiber) of RUAG, which protects the rover Curiosity during the take-off. A hat essential to the success of the flight. A little technique: the two half-Swiss caps will separate three and half minutes after the launch at an altitude of 146 km, while the rocket has already left Earth's atmosphere. The Swiss firm has also developed a new system of separation in two phases: one vertical (VSS), and other horizontal (HSS-3) . This is to separate them as a more accurate and safer flight.
This device, based on the pyrotechnics, has also proven particularly at the launch of Herschel-Planck satellites of the European Space Agency (ESA), in May 14, 2009. To qualify and validate the new ejection system, the engineers have also inflicted a series of tests, size (photo), in the huge vacuum chamber of the « Plum Brook Station Research Center » of NASA, Ohio.
So far, no incidents have been reported in connection with the operation of these caps. A Swiss know-how on the rocket !

Atlas V se dévoile et rejoint son pas de tir


La pas de tir 41 avec sa fusée et ses quatre tours anti-foudre.
Photo : Julian Leek
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Ah, la classe, Atlas ! La « V » autrement dit la version « 5 » est sortie de son gĂ®te ce vendredi matin Ă  7h (heure locale) sous les yeux « baba-oh-rhum » d’une trentaine de journalistes, enfin presque tous des photographes. Avec ses 58 mètres de haut, elle emporte en son bout de nez le rover Curiosity de 899 kg. La fusĂ©e pèse quant Ă  elle pèse 531 tonnes et devra dĂ©coller ce samedi Ă  10h02 (16h02 heure suisse). Quelle masse !
Nous attendons donc impatiemment cette mission qui doit booster le moral des troupes spatiales amĂ©ricaines en manque d’exploration. Sans vouloir les vanter, les AmĂ©ricains, il faut reconnaĂ®tre qu’ils ont mis le paquet du cĂ´tĂ© de lancements de sondes puisqu’en six mois, ils entament leur sixième dĂ©collage de sondes lointaines, dont le dernier avec le vĂ©hicule spatial Juno (Jupiter) qui a dĂ©collĂ© le 5 aoĂ»t dernier.
VoilĂ  pourquoi nous attendons impatiemment ce tir. Pour ce faire, nous sommes comme d’habitude installĂ©s en face du VAD, au centre de presse, et c’est de lĂ , aussi, qu’on peut assister au dĂ©collage de la fusĂ©e plantĂ©e sur le Pad 41 de la base militaire de Cape Canaveral. A environ 7 km, soit un peu plus loin que d’habitude.

Atlas is ready !
- Photo : rke
Atlas V revealed its cap of noose and reached its launch pad
Ah, Atlas, the class ! The « V », it’s really the 5th version. The rocket went out of its cocoon on Friday morning at 7 am (local time) under the eyes «  baba-oh-rhum » of about thirty journalists or rather almost all photographers. With its 191 feet high. Atlas carries in its nose the rover Curiosity of 1'982 pound. The rocket weighs 1,17 million pounds and will take-off this Saturday at 10:02 (local). What a crowd !
We therefore look forward to this mission because it’s a good cure to boost the Americain space exploration moral. Without wishing to boast, we must recognize that Americans push the package launches. Because for six months they began their sixth launch of distant spacecraft. The last one is Juno (Jupiter) targeted on the last August 5.
That's why we look forward to this shot. To do this, we are as usual located in front of the VAB, in the press center. From this palce, you can attend the launch of the rocket erected on the pad 41 of the Cape Canaveral Air Force base. About at 7 km of us, slightly far away than usual.

J’ai grimpĂ© sur la tour de la future fusĂ©e de la NASA (SLS) jusqu’en haut, Ă  120 mètres !


Me voilĂ  au sommet avec au fond la tour de lancement A et le pas de tir 41 de l'US Air Force.
 - Photo : Chris Haber / www.chrishaber.com

Tout lĂ -haut, Ă  pied, puis en
ascenseur. Photo : rke
On y va ! - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Quoi ? On ne va tout de mĂŞme pas gravir toute cette tour Ă  pied ? 120 mètres, ça devrait nous faire trente Ă©tages ! Des escaliers mĂ©talliques bien protĂ©gĂ©s sont fixĂ©s d’un cĂ´tĂ© du socle qui supporte la tour. Ce bâti carrĂ© est dĂ©jĂ  si Ă©levĂ© qu’il faut presque obliquer la tĂŞte au ciel sert de support de la grosse infrastructure Ă  escalader. Enfin, je ne dirais pas escalader, mais Ă  monter. Cela me fait une belle jambe. Cela me rassure, la tour est en tous cas bien boulonnĂ©e sur ce socle qui me fait penser, tiens, Ă  une plate-forme pĂ©trolière sans pĂ©trole. On y va ! En grimpant cette brave dame mĂ©tallique, nos pas rĂ©sonnent sur la structure entonnant quelques notes saccadĂ©es agrĂ©ables. Premier escalier, on bifurque, deuxième, troisième… quatrième. Je m’essouffle un peu… Ah, il faut que j’y aille en arrivant sans avoir l’air trop Ă©reintĂ©. J’y suis, sur la plate-forme, et en forme. Ouah quelle vue dĂ©jĂ . Tout le centre spatial s’offre Ă  nous avec un panorama enchanteur. L’Atlantique Ă  notre gauche et, au loin, les autres bâtiments et bases de lancement Ă  perte de vue. Après quelques minutes dĂ©jĂ , le chef de groupe nous remet Ă  l’ordre en nous appelant pour embarquer dans l’ascenseur. Ah, enfin. On s’y tasse Ă  une dizaine. En trente secondes, nous voilĂ  enfin au sommet, enfin, presque. Il reste Ă  escalader encore deux escaliers mĂ©talliques, soit un Ă©tage pour aboutir au sommet de cette imposante structure mĂ©tallique qui semble toute fraĂ®che avec ses poutres gris-pâle. Et, Ă©videmment, lĂ , le spectacle est d’autant plus captivant que nous sommes le plus haut. Un vent tiède me gifle la mine et dĂ©sorganise ma chevelure. On se croirait dans un film d’Hitchcock avec le suspense en prime, tellement les instants sont prĂ©cieux. Un regard vers le bas me plonge un peu dans l’ivresse du vertige et me laisse pantois sur cette tour lorsque je songe que, dans six ans, des astronautes la conquerront pour s’engoncer dans leur nouvelle capsule Orion. A ce moment-lĂ , j’aurai  une pensĂ©e Ă©mue pour eux.

- Les photos : cliquez ici
- La vidéo en préparation

E X C L U S I F  !  les articles après le lancement d'Atlas V
- L'odeur de graisse du crawler (tracteur de fusĂ©es)
- Le VAB va retrouver un seconde jeunesse
- Le centre de contrôle de lancement revu et corrigé

One of the four tower
lightning. - Photo : rke
From above : the corridor
fuel ejection. - Photo : rke
I climbed on the new tower NASA SLS rocket at 395 feet !
Eh, we don’t climb this high tower to walk ? 395 feet, it should give us… thirty floors ! Metal stairways well protected are set on one side of the base that supports the tower. That square structure is already so high that you almost oblique head to the sky. It’s used to support the high tower. Mhhh, I’d like climb it, no, not climb, ascend quietly. It makes me a good leg. That reassures me, the tower is, in any, case well bolted to the foundation and that makes me think, well, an oil-plateform, without petroleum. Here we go ! This brave lady climbing metal, our footsteps echo on the structure jerky pleasant singing a few notes. First step, it bifurcates, second, third, fourth .... I get out of breath little... Ah, I must go on arrival without seeming too tired. I'm on it, and fit ! Wow what a view, already. All the space center available to us with an enchanting panorama with Atlantic on our left and, far away, other buildings and launch bases… out of sight. A few minutes later, the group leader gives us the order by calling us to board the elevator. Ah, ouf ! We pile up there inside as a herd of oxen. In thirty seconds later, we're finally at the summit… well, almost. It remains still to climb two metal staircases, one to reach the top floor of this imposing metal structure that seems fresh with pale gray beams. And obviously there, the show is especially exciting that we are the highest. A tepid wind blow my mine and disrupts my scalps. It's like a Hitchcock movie with suspense as a bonus, so the moments are precious. Looking to immerse myself down a bit in the drunkenness of dizziness.
That left me speechless on this tour when I think that in six years, a new astronauts will guzzle in their Orion capsule conquer the new space horizon. At that time, I shall have a thought moved for them.

- Photos : click here
- Video following

jeudi 24 novembre 2011

La doublure de Curiosity enfin exposée au centre des visiteurs du KSC

Bientôt sur la planète rouge. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 24th, 2011, © (rke), english below ] – Chose promise, chose due. Le voilĂ  ! Le robot Curiosity vient d’arriver hier mercredi 2 novembre au centre des visiteurs du Kennedy Space Center. Cette doublure grandeur nature a Ă©tĂ© installĂ©e dans le pavillon « exploration » (Ă  gauche en entrant dans le musĂ©e) avec ses deux autres « frères » Pathfinder (1996) de la grandeur d’une grosse boĂ®te de chaussures et Opportunity (2004) grand comme une table de nuit. Curiosity, lui, est de la taille d’un meuble de salon. Les trois engins sont exposĂ©s dans un recoin du pavillon dans une ambiance tamisĂ©e, un peu trop rouge tout de mĂŞme, histoire de se mettre dans l’ambiance. Les premiers visiteurs n’avaient pas l’air de se rendre compte de la nouveautĂ©. En tous cas, le rover vous attend pour susciter votre curiositĂ©. Ouvert tous les jours de 9h Ă  18h. Prix du billet : 43 dollars. Plus les taxes, Ă©videmment. Vous venez ?

The first visitors.
- Photo : rke
The lining of Curiosity is now visible to KSC
Promises are made to be kept ! The robot Curiosity has just arrived last Wednesday, November 2 at the visitor center of the KSC. That liner size has been installed in the « exploration » pavillon (left as you enter into the museum) with its two « brothers » Pathfinder (1996) about the size of a big box of shoes and Opportunity (2004) as large as a bedside table. Curiosity, it’s size like a living room furniture. All these three rovers are exposed in a corner flag in a subdued atmosphere, a little too red anyway, just to set the disco-atmosphere. The first visitors did not seem to appreciate the novelty. In any case, the rover is waiting for you to raise your curiosity. KSC is open daily from 9am to 18pm. Ticket price : $ 43. Plus taxes, of course. Are you coming ?

La NASA célèbre aussi sa Thanksgiving : le pas de tir est désert


Le Pas de tir 41 de l'armée de l'air américaine. A droite, Atlas dans sa tour. A gauche, la tour de lancement
avec ses quatre paratonnerres. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 24th, 2011, © (rke), english below ] – La Thanksgiving (action de grâce) ? Cette sorte de FĂŞte Dieu (en plus ça tombe un jeudi cette annĂ©e), est vraiment un arrĂŞt quasi total des activitĂ©s. MĂŞme la NASA la cĂ©lèbre de long en large. Tout est fermĂ©, y compris le centre de presse, la base militaire et l’administration de l’agence spatiale amĂ©ricaine. ExceptĂ© le centre des visiteurs qui ne connaĂ®t pas beaucoup d’affluence en ce jour de congĂ©…. Les restaurants sont bien remplis avec des menus judicieusement adaptĂ©s, chacun ne veut en effet pas louper son festin du jour. Et quelques grands magasins sont quand mĂŞme ouverts. Bref, c’est presque NoĂ«l, mais en plus commercial. Que reprĂ©sente pour vous cette fĂŞte ? « C’est simple, manger, manger, manger », considère un opticien diplĂ´mĂ© de Tampa, visiblement heureux d’ĂŞtre bientĂ´t en congĂ©.
Cela dit, la fusĂ©e Atlas fĂŞte aussi son Tanksgiving. Toujours cloĂ®trĂ©e dans son hangar, je l’attends ce vendredi matin poindre le bout de son nez pour aller Ă  son pas de tir (photo) et la voir dĂ©coller aux premières loges.

Atlas and the rover
Curiosity (left) showed in
KSC Press Center.
- Photo : rke
NASA celebrates its Thanksgiving, too : the launch pad is empty
The Thanksgiving ? This celebration of Corpus Christi (« FĂŞte Dieu » in Switzerland) is really an almost total shutdown of activities. Even NASA's famous widely. Everything is closed, including the press center, the US Air Force base and the NASA administration. Except the KSC Visitor Center that does not know a lot of crowds on that day off.... The restaurants are well filled with carefully tailored menus, in fact everyone does not miss his feast day. And some superstores are still open. In short, it's almost Christmas, but more commercial. What means this holiday for you? « It's simple : eat, eat and eat », consider a professionnal optician from Tampa, obviously happy to be soon leave.
However, the Atlas rocket celebrates its Tanksgiving, too. Always confined in his hangar, I expect it Friday morning point his nose to go to its launch pad (photo) and see its take-off to the front row, naturally !

mercredi 23 novembre 2011

PrĂ©paratifs : curiositĂ© autour d’un rover au 1/3

Promis jurĂ© ! Prochainement, je vous montre le vrai rover !
Photo : Chris Haber : www.chrishaber.com 
[ Cape Canaveral, November 22th, 2011, © (rke), english below ] – Les prĂ©paratifs vont bon train Ă  la base militaire de l’US Air Force de Cap Canaveral. La fusĂ©e Atlas sommeille encore dans sa tour et sera rĂ©veillĂ©e ce vendredi 25 novembre pour « rouler » jusqu’Ă  son pas de tir, le numĂ©ro 41 (juste Ă  droite de celui de la navette, le 39A). DurĂ©e du trajet : 30  minutes. Pendant ce temps, ça bouge du cĂ´tĂ© du centre de presse oĂą le rover est bientĂ´t prĂŞt Ă  ĂŞtre prĂ©sentĂ© aux curieux. Enfin…, la maquette au 1/3, laquelle provient directement du Jet Propulsion Laboratory de Los Angeles :
-        Vous me la prĂŞtez pour prĂ©senter en Suisse ? 
-        Oh que non ! Tiens dur comme fer une collaboratrice de la NASA
Bon j’irai voir le vrai robot martien grandeur nature….Le vrai ? Oui, le deuxième (soit la doublure) qui n’est pas dans la fusĂ©e, Ă©videmment. Je vous le dĂ©voilerai tantĂ´t.

- ATTENTION : en plus du rover, prochainement une grande et haute nouvelle !

Curiosity around a 1/3 scale model
A little glue and it's ready
- Photo : rke
The preparations are well underway to the US Air Force Station at  Cape Canaveral. The Atlas rocket still sleeps in her lap and be awake this Friday, November 25 to roll to its launch Pad, number 41 (just to the right of the shuttle aAd, 39A). This traveling will run for 30 minutes. Meanwhile, it moves toward the Press Center where the rover is soon ready to be presented to the curious. Finally, the model in scale 1/3, which comes directly from the Jet Propulsion Laboratory of Los Angeles :
-        Do you lend me it ? To show in an exhibition inSwitzerland…
-        Oh no ! Said extremely strong an assistant of NASA
Well, I'll see the real size Mars rover .... The real? Yes, the second robot, naturally, the lining of the one in the rocket. Revelations coming soon.

- ATTENTION : besides the rover, coming soon a big and high news !

lundi 21 novembre 2011

Une tour mammouth ressuscite un tracteur et un pas de tir démantelé


Le pas de tir B démantelé revit ! Cette tour attend la future
fusĂ©e habitĂ©e de la NASA, SLS, avec, en son sommet, la capsule Orion !
Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 20th, 2011, © (rke), english below ] –  « C’est quoi lĂ -bas cette drĂ´le de tour Ă  la place de l’ancienne  installation de lancement de la navette ? ». Je pointe du doigt la fun structure pour ĂŞtre sĂ»r de montrer le bon endroit. « C’est la nouvelle plate-forme de la future fusĂ©e habitĂ©e », me raconte un employĂ© du centre spatial Kennedy (KSC) occupĂ© par son job d’accueillir les visiteurs.
  • Ah bon, et c’est pour quand le dĂ©collage ?
  • Oh, pas pour maintenant, dans bien longtemps, me rĂ©pond-il
  • Mais quand ?
  • En tous cas pas avant 2017
  • Quoi ? Autant… de temps
Tout compte fait, c’est juste. Après vĂ©rification, c’est bien LA nouvelle fusĂ©e SLS (destinĂ©e Ă  remplacer la dĂ©funte navette) qui sera Ă©rigĂ©e lĂ -bas. Un lanceur mammouth de la grandeur d’une ancienne Saturne. Mais non, plus haute : 121 mètres ! La nouvelle tour, elle, a donc Ă©tĂ© treuillĂ©e mercredi 16 novembre du VAB au Pas de tir B  Ă  la vitesse d’un escargot (1,8 km/h), sur le cĂ©lèbre tracteur « crawler ». Les tests sont menĂ©s pour voir comment rĂ©agi la tour aux charges brusques lors de son transport, et ce, Ă  des vitesses diffĂ©rentes. Eh, tiens ! Il a fallu manĹ“uvrer sec (Ă  reculons) pour rĂ©ussir Ă  passer le plus gros contour.
Des camĂ©ras 3D ont Ă©tĂ© installĂ©es pour mesurer l’amplitude des mouvements de la tour et pour voir comment elle se tortille. Un montage d’acier qui  va rester nichĂ© lĂ  jusqu’Ă  mi-dĂ©cembre. Puis, la tour sera remisĂ©e dans le VAB.  La NASA va ensuite mandater une sociĂ©tĂ© d’ingĂ©nierie pour adapter le crawler Ă  son nouvel amour de fusĂ©e. Une chenille qui retrouve ainsi une seconde jeunesse !
Quant Ă  moi, je vais guetter un prochain passage de la nouvelle fusĂ©e sur son tracteur-escargot. J’ai le temps… jusqu’en 2017 !

The Pad A no more
shuttle but always
unique.
Photo : rke
A mammoth tower revives a tractor and a launch pad (B) dismantled
« What is there this strange tower in place of the old lauch pad of the shuttle ? ». I target at the fun structure to be sure to show the right site. « That’s the new platform of the future manned rocket », an employee of the Kennedy Space Center (KSC), tells me busy by his job to welcome visitors.
-        Oh, and when id the next takeoff ?
-        Not now, it’s in a long time, he replies
-        But when exactly ?
-        At least not before 2017
-        What ? Much time ...Pffff…
All in all like in the space, it's correct. After verification, it’s the new rocket SLS  (to replace the defunct Shuttle) to be erected there. A launcher mammoth size of an old Saturn. But no, highest: 121 meters ! The new tower has been winched from VAB  Wednesday, November 16 at the shooting range B to a snail's pace (1mile/h) on the famous « crawler ». The tests are conducted to see how the tower response to sudden loads during transport, and at different speeds. Well, well ! We had to maneuver sec (backwards) to successfully pass the largest outline « contour ».
A 3D cameras were installed to measure range of motion of the tower and to see how she squirms. This « montage of steel » will stay tucked there until mid-December. Then the tower will be put away in the VAB. NASA will then appoint an engineering company to adapt the crawler to its lover-rocket. A caterpillar that it found a second life !
As for me, I'll watch the next passage of the new rocket on his tractor-snail. I have time ... up to 2017 !


Pour vous divertir, un petit travelig ou un
tour de tours






Transport de luxe pour p’tit suisse


J'ai le badge vert. Ce n'est
pas une green-card, main une couleur
de journaliste Ă©tranger:
Les AmĂ©ricains ne seraient-ils pas
verts ? Ah, non, bleu !
[ Cape Canaveral, November 21th, 2011, © (rke), english below ] –  DĂ©cidĂ©ment, ce n’est Ă  plus rien y comprendre. Alors que pour la prĂ©cĂ©dente mission la plus importante (STS 135), un vol habitĂ©, j’ai obtenu deux passes partout (badges) oĂą je pouvais me rendre seul en voiture au centre de presse, voici que pour MRL-Curiosity (une mission moins prestigieuse), je dois me faire escorter. C’est-Ă -dire transporter !  Chouette, on vient me chercher spĂ©cialement en 4x4 pour m’amener au centre de presse, et ce, tous les jours. C’est comme ça pour les Ă©trangers ! Ben oui, on n’a pas le droit de rouler aux abords du VAB. Mais comme (pour le moment) je suis le seul journaliste hors USA accrĂ©ditĂ©, je me suis vite fait repĂ©rer comme p’tit suisse. Si bien que je commence Ă  connaĂ®tre tout le staff et vice-versa. Quelle chance ! D’autant plus qu’une fois sur place, on me considère au mĂŞme titre qu’un AmĂ©ricain, avec les mĂŞmes avantages. Que demander de mieux ? Bref, me voilĂ  officiellement en piste. Restez en ligne ces prochains jours, j’ai des nouvelles exclusives dans ma sacoche et ma camĂ©ra vidĂ©o.

Little-Swiss luxury carry
Really, it's nothing to be understood. As for the previous most important mission (STS 135), a manned flight, I got two passes everywhere (badges) where I could go alone in the car at the press center, here for Curiosity (a less prestigious Mission ), I must be escorted. That’s to say carry on ! Nice, it picks me up especially in 4x4 to take me to the press center and this… every day. It's like that for foreigners! Yeah, it was not allowed to ride the edge of the VAB. But since (at this time) I'm the only accredited journalist outside the United States, I quickly identified as the little-Swiss. So I begin to know all the staff and vice versa. What luck ! Especially once there, I’m considered just as an American, with the same advantages. What could be better ? In short, I am officially on the trip. Stay online in the coming days, I have exclusive news in my bag and my camera.