samedi 15 décembre 2018

Retour sur terre de SpaceX/Falcon 9 CRS-16. Ça file comme l’épée de Damoclès

Une descente rapide mais très bien observable à l'oeil nu. - Photos : rke
[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke (English, below] – Alors qu’on attend imperturbablement (les potes reporters et moi) le lancement d’une autre fusée SpaceX sur son aire de lancement SLC40, on s’occupe comme on peut. Falcon 9 lancera le premier satellite de navigation de troisième génération de l’armée de l’air américaine pour le système de positionnement global. Le lancement a d’ailleurs plusieurs fois été reporté. C’est fou ce qu’il faut s’adapter. M’enfin, bref.

Trop oblique ? Non ! 
Champ de vison trop proche
Pour ma part je bosse comme un dingue sur un bouquin « L’aviation et l’espace suisses 2019 » qui doit sortir le 14 février 2019, jour de la Saint-Valentin. Dans le fond, cela tombe bien. Je reste la tête en l’air, des USA et de Suisse. Je vous avais promis que je reparlerais du lancement SpaceX CRS-16 du 5 décembre 2018 (cliquez ici pour ma précédente News), nous y voilà. De coutume, quelques minutes après le décollage de la fusée, on replie nos affaires rapidement pour reprendre le bus et rejoindre nos quartiers journalistiques (News Center). Mais cette fois-là, il nous a fallu encore patienter dans l’attente du retour du bout de fusée, le 1er étage de propulsion ou le booster, comme on dit aussi. Pas facile de repérer l’étage. Il faut vraiment scruter le ciel de fond en comble la tête bien penchée en arrière pour y apercevoir enfin, après 8 minutes, un point noir sortir de ses gonds. Cela demande une grande concentration visuelle, mais après le premier allumage de rétro freinage de l’étage, celui-ci apparaît plus nettement, devenant toujours plus gros. De la grandeur d’un oiseau, au loin, l’étage descend toujours plus vite et donne carrément l’impression de nous tomber dessus, selon notre position en effet. À 6,5 km au plus proche du lieu de lancement sur la NASA Causeway, l’emplacement est idéal pour, à la fois voir le décollage, puis l’atterrissage. L’approche de l’étage semble si proche que l’on aurait presque peur de voir tomber un immeuble sur nos têtes. Une illusion d’optique qui dure 5 secondes, mais un temps suffisant pour nous poser plein de questions. L’engin va-t-il s’écraser ? Peut-il dévier de trajectoire et vraiment nous tomber dessus ? Et lorsque très loin, à notre droite, l’étage s’éloigne, sa façon très inclinée de se poser nous intrigue. Là encore, ce n’est qu’une impression (l’inclinaison prononcée) selon notre position. Mais après l’avoir vu stabilisé, on est rassuré. Quoique, puisque le double bang (comme si un avion passait deux fois le mur du son) qu’on entend dès qu’il est posé, nous surprend encore. Décidément, un retour de fusée, c’est un peu comme si le ciel nous tombait sur la tête. Enfin, presque.

Return to Earth from SpaceX / Falcon 9 CRS-16. It's like the sword of Damocles 

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[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke] – As we wait imperturbably (the reporter and me) for the launch of another SpaceX rocket on its SLC40 launch pad, we take our time as we can. A Falcon 9 rocket will launch the U.S. Air Force’s first third-generation navigation satellite for the Global Positioning System. Delayed from May 3 and late 2017. Switched from a United Launch Alliance Delta 4 rocket. The second GPS 3-series satellite will now launch on a Delta 4. Delayed from September and October. Delayed from Dec. 15. Pffff…. Always delayed.

Too inclined? No! Mink field too close
Personally, I work like a crazy man (not a superman) on the book "Swiss Aerospace Year Book 2019" to be released February 14, 2019, Valentine's Day. In the end, this is good. I remain head in the sky (and space), from the USA and across Switzerland. I promised you that I will talk about the SpaceX CRS-16 launch on December 5, 2018 (click here for my previous news. So, here we go!  As usual, a few minutes after the launch of the rocket, we fold our packages quickly to catch the bus and join our journalistic quarters (News Center). But during this time, we had to wait patiently for the return of the rocket, the first stage of propulsion (booster). It’s not easy to spot that rocket stage. You really have to scrutinize the sky from top to bottom, the head bent backwards to finally see, after 8 minutes, a black dot coming out of its environment. This requires a great visual concentration, but after the first ignition of the rear braking stage, it appears more clearly, becoming bigger. From the size of a bird, in the distance, the stage always descends faster and gives us the impression of falling on us, according to our position indeed. At 4 miles closest to the launch site on NASA Causeway, the location is ideal for, both seeing takeoff and then landing. The approach of the floor seems so close that one would be almost afraid to see a building fall on our heads. An optical illusion that lasts 5 seconds but enough time to ask us a lot of questions. Will the 1ststage crash? Can it deviate from the trajectory and really fall on us? And when very far, on our right, the stage goes away, its very inclined way of asking intrigues us. Again, this is just an impression (pronounced inclination) according to our position. But after seeing it stabilized, we are reassured. Although, since the double bang (like if a plane passed the wall of sound twice) that we hear as soon as it is placed, we are still surprised. Decidedly, a rocket return, it's a little as if the sky fell on our heads. Well… almost.
Inclined on PAD ? - No, optical illusion. Photos : rke