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mercredi 30 novembre 2011

NASA : le LETF du KSC ou 86 éléphants sur une balance

Une partie des installations. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 30th, 2011, © (rke), english below ] – Comment savoir si une fusée va tenir le cap lors de son envol ? Pour ce faire, la NASA dispose du Launch Equipment Test Facility (LETF), un centre qui permet de secouer comme un coquetier toutes les parties de la fusée. Et de voir ainsi, grâce à des simulations (depuis un centre de contrôle dédié) comment l’engin réagira. Les essais peuvent supporter une charge jusqu’à 600 tonnes. Vous vous rendez compte ? Non ? Cela fait l'équivalent de 86 éléphants sur une balance ! Petite visite programmée des lieux.


- Pour les mordus de l’espace, technical datas : click here 

The control center of LETF.
- Photo : rke
NASA LETF of KSC: equal at 86 elephants on a weighing machine
How to know if a rocket will stay the course during its flight ? To do this, NASA owns the Launch Equipment Test Facility (LETF). A test center that can shake it like a coconut all parts of the rocket. And see as well, through simulations (from a dedicated control center), how the machine will respond. The tests can support a load up to 600 tons. Can you imagine? No ? It's like equal at 86 elephants on a balance ! Small scheduled visit «  in situ ».

The video

mardi 29 novembre 2011

Coup de patte : le VAB sera aussi transformé de fond en comble


Tête en l'air : pas de doutes, c'est haut et ça a besoin d'être rafraîchi !
Le VAB (Vehicle Assembly Building). Ce vénérable bâtiment construit originellement pour les fusées Saturn-Apollo dès 1965, va lui aussi être rafraichi et rénové. Ce building fait tout de même 160 mètres de haut (525 ft), 218 m (716 ft) de long et 158 m (518 ft) de large, soit le 2ème plus volumineux bâtiment du monde. Ce qui équivaut à 3,5 fois le volume de l ‘Empire State Building de New York. La navette Endeavour, toute dénudée dans un coin, se prépare à rejoindre le musée Smithsonian Air & Space Museum in Washington D.C. Pas de doutes, le VAB a bien besoin d’un coup de patte comme j’avais déjà pu le constater en juillet dernier (lire ici).
Les grandes bayes des deux portes principales, l’unité électrique, le câblage, la grue, les tuyaux de protection incendie, la toiture du bas et bien d’autres choses (voir photo) seront donc rénovés. Qu’à cela ne tienne, cela nous donnera l’occasion de venir vérifier tous ça !

- Photos : click here

VAB Upgrades :  wide structural arrange
The VAB (Vehicle Assembly Building). This venerable building, originally built for the Saturn-Apollo rockets in 1965, will also be refreshed and renewed. This building (525 ft tall, 716 ft long and 518 ft wide) is the second largest building in the world. Volume equals 3.5 Empire State Building in New York. Space Shuttle Endeavour, all naked in a corner, is preparing to join the Smithsonian Air & Space Museum in Washington DC. No doubt, the VAB has need of a helping paw as I had already seen in July (read here).
High Bay Doors, Electric Unit, Fire Protection Piping, Low Bay Roof and much more (see photo) will be so renovated. Don’t worry, this will give us the opportunity to come check out all that !
VAB by night - Photos : rke


lundi 28 novembre 2011

Ça va galoper : 2'000 chevaux tous neufs pour retaper le tracteur de fusées

Vraiment gros ce tracteur de fusées. On sent l'odeur de graisse des roues à ma droite.
- Photo : Chris Haber / www.chrishaber.com
[ Cape Canaveral, November 28th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Mhh, l’odeur de graisse de ses gros boulons me grimpe aux narines m’imaginant bricoler dans une fabrique de mécanique emplie de machines-outils. Je songe en ce moment à mon frère, Dominique Keller, de Movelier (dans le Jura suisse) affairé dans l’atelier de l’usine Delmet donnant des ordres à ses serruriers faiseurs de gros bâtis. Des socles suisses aux tracteurs US de fusées, il n’y a qu’un tour de vis que mon frérot serait fier de donner à ce fameux tracteur de fusées. T’es fais pas Dom, l’occasion se présentera bien un jour, par tous les moyens.
Ce crawler, justement, nous a été présenté « in situ » sur la célèbre piste des fusées tout proche du pas de tir B. Ce vénérable monstre qui a transporté des fusées lunaires Saturne et circumterrestres telles les navettes, sera complètement remis à neuf. Pour transporter, cette fois-ci les prochaines fusées commerciales habitées, dont notamment et surtout, SLS (lire mes autres news). Ses 16 moteurs électriques sont alimentés par six moteurs diesel de 2'750 KW (2’000 CV, chevaux vapeur) qui consomment quelque 600 litres de benzine à l’heure. La NASA va donc remettre en état ces deux tracteurs en service (qui datent de 1965 et rénovés en 1977) en remplaçant quasiment tout (voir photo), sauf la plate-forme, soit : les générateurs, les pompes de refroidissements, les suspensions, les systèmes de freinage, le tableau de  bord de conduite, etc.
Les travaux ont déjà commencé. Mais les employés du KSC ont encore le temps de peaufiner tout ça. Le prochain décollage de la grosse SLS est prévu pour 2017 seulement. Eh, les politiciens, ne pouvez-vous pas donner plus de deniers à ses ouvriers ?

- Photos : click here

To gallop ! 2'000 new horsepower to restore the crawler
Uhm ! The smell of its big fat bolts climbing my nostrils. I image myself to tinker in a factory filled of machine tools. I think right now to my brother, Dominique Keller, Movelier (in the Swiss Jura) busy in the workshop Delmet factory giving orders to his wide builts mechanics employees. From bases Swiss builds to US rocket crawler, there is only tightening that my little brother would be proud to give this famous tractor rockets. Don’t worrie Dom, the opportunity comes a day, in every way.
This crawler, precisely, was presented to us « in situ » on the famous trail of the rocket near the launch pad B. This venerable monster that carried the Saturn moon rockets and Space Shuttle will be almost completely refurbished. And this to transport the next manned commercial rockets, including and especially, SLS (read my other news). Its 16 electric motors are powered by six diesel engines of 2,750 kW (2,000 CV), consuming about 158 gallons of gasoline (600 litter) per hour. NASA is going to restore these two tractors in use (dating from 1965 and renovated in 1977) by replacing almost all (see photo), except the platform, including : generators, cooling pumps, suspensions, brake systems, the dashboard, etc..
Work has already begun. But KSC employees still have time to polish everything. The next big launch of SLS is scheduled for 2017 only. Well, politicians, could you please give more money to his workers ?

dimanche 27 novembre 2011

Du Plutonium-238 naturel pour réchauffer Curiosity

[ Cape Canaveral, November 27th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Alors que la presse suisse doit sûrement ignorer le lancement d’un vaisseau spatial américain, le sujet est évidemment, ici en Floride, largement évoqué comme en témoigne la « une » du Florida Today de ce dimanche. Qui ne manque pas d’ailleurs de ressasser, en page 14A, l’affaire du plutonium embarqué dans Curiosity. Ce précieux sésame a déjà été employé sur les autres sondes interplanétaires américaines Pioneer, Voyager, Cassini, ou encore européennes Cassini. Plus précisément, il s’agit d’un bâton de 4,8 kg de dioxyde de plutonium PuO2 enrichi en plutonium 238 qui sert surtout à chauffer les circuits électroniques du robot (où il fait – 105 degrés C durant la nuit glaciale martienne) et à produire de l’électricité.
Même si les écologistes ne manquent pas d’épingler l’affaire à l’instar du site Stop-nucleaire31.org, la population ici, en Floride, n’a pas été outre mesure inquiétée avant le décollage. Le site internet P-plu.fr estime pour sa part que ce Plutonium-là est bien différent de celui pour les bombes atomiques.
En fait, le plutonium est enfermé dans plusieurs couches de matériaux de protection, dont des capsules de graphite à haute résistance. « Et comme le plutonium se désintègre naturellement… », explique le site www.enerzine.com, selon moi il n’y a pas de quoi alerter la population… et en imaginer une catastrophe !



Photo : (c) May Chong Chan
Aerospace Engineering
Embra-Riddle Aeronautical University
www.erau.edu - Florida - USA
Plutonium-238 Natural Curiosity to warm
While the Swiss press must certainly ignore the launch of an U.S. spacecraft, this subject is in Florida (of course) generally described.  Like the Florida Today this Sunday wich its « on page ». But that's another question that concerns the journal, like discussed on page 14A : the case of plutonium embedded in Curiosity. This valuable material has already been used on other U.S. interplanetary probes Pioneer, Voyager, Cassini, or European Cassini. Specifically, it’s a stick of 4.8 kg of plutonium dioxide PuO2 enriched into plutonium 238, which is primarily used to heat the electronics of the robot (where it’s - 105 degrees C during the cold Martian night) and generate electricity.
While the ecologists are not lacking to pin the case like the Stop-nucleaire31.org web site, people here in Florida, was not unduly worried before take-off. The P-plu.fr website for its part considers that Plutonium is then very different from that for atomic bombs.
In fact, the plutonium is encased in several layers of protective materials, including graphite capsules high strength. « And as the plutonium decays naturally ... », says the web site www.enerzine.com, I think there is no reasons to alert the population ... and  suppose a catastrophe !

Curiosity s'en va, alors que la coopération internationale martienne se grippe


Doug McCuistion, Mars programm director.
- Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 26th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – La question était pour le moins embarrassante, mais je me devais de la poser. Lors de la conférence de presse qui a suivi le lancement, ce samedi 26 novembre, je me suis presque retenu de lancer ma requête, car l’affaire est plutôt délicate stratégiquement et politiquement parlant. Explications, en bref : la NASA, avec qui l’Agence spatiale européenne (ESA) était en pourparlers depuis trois ans pour réaliser cette année une mission commune baptisée « Joint ExoMars-C » n’a pas pu s’engager tant qu’elle ne connaît pas son budget 2013-2014 (prévu en automne 2012). Côté européen, les politicards (les ministres de l’Espace de La Haye) ne veulent pas débourser davantage que 1 milliard d’euros, alors qu’auparavant ils avaient l’intention d’en allonger davantage… des deniers. Du coup, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, chacun se serre la ceinture pour ce programme international très motivant et très fédérateur. La NASA aurait alors mis en service ses capacités de transport du futur vaisseau spatial, les Européens en auraient conçu le robot.
Pensez-vous que ce magnifique vol puisse améliorer la coopération internationale avec l’Europe, notamment ? La réponse confirme la position de la NASA qui reste en « stand by », mais qui assure qu’une collaboration a toujours été appréciée dans ce domaine de l’exploration. En tous cas, il ne m’a pas semblé que le sujet blesse qui que soit, au contraire. Doug McCuistion, le directeur du programme Mars à la NASA, m’a semblé perplexe de ne pas pouvoir tenir les engagements initiaux envers nous, Européens. Alors, peut-on encore faire confiance en l’Agence spatiale américaine ?

Alors, ça ira mieux la coopération
martienne ?
- Photo : NASA TV
Curiosity goes while the Martian international cooperation waits
The question was embarrassing and troublesome, but I had to ask it. During the press conference that followed the launch, this Saturday, November 26, I almost held to keep my request because the case is rather delicate strategically and politically. In brief: NASA, with whom the European Space Agency (ESA) was in talks for three years to accomplish, this year, a joint mission to Mars « ExoMars-C » could not commit until it does not know its 2013-2014 budget (scheduled for fall 2012). An European side, the politicos (Space La Haye ministers) will not pay more than 1 billion euros, whereas previously they intended to extend the ... more money. So, on one side or the other of the Atlantic, everyone tightens the belt for this international program very motivating and very unifying. NASA would then commissioned its transport capacity of this futre spacecraft, the Europeans would have designed the robot.
Do you think this wonderful flight to improve international cooperation with Europe in particular ? The response confirms the position of NASA is to « stand by », but that ensures that collaboration has always been appreciated in this space exploration of Mars conquest. In any case, it did not seem to hurt the subject matter, however. Doug McCuistion, Mars program director at NASA, seemed perplexed not be able to take the initial commitments to us Europeans. So, can we still trust in the U.S. space agency ?

samedi 26 novembre 2011

Chasseur de fusées : quel boulot, mais ça décolle !


Atlas V fly away on Saturday 26th, 2011 at 10h02 (locale). 16h02 (suisse).
- Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 26th, 11h (locale) 2011, © (rke), english below ] – Une colonne de bus bourrés de VIP attend de passer au poste de contrôle avant d’atteindre l’un des bâtiments administratifs du Kennedy Space Center (KSC). Lesquels bus emmènent ce beau monde tout proche du VAB. Pour ma part, je prends mes quartiers au sommet du bloc-média de la TV CBS News. De là-haut, la vue est bien plus saisissante. La fusée pointe son nez (cape suisse) derrière une lagune et une lignée d’arbustes. Elle est suffisamment visible et j’en suis fier. Comment faut-il régler mon gros boîtier-photo (Canon EOS 1D Mark 4) et mon télescope miniature blanc en son bout  (un 300 mm, 3.5) ? Le ciel s’assombrit, un peu, le soleil revient et repart. Zut, j’y vais tout en automatique… et sur mitraille. Voilà Atlas qui laisse déjà s’échapper ses premières flammes blanches. Elle décolle à l’heure pile, 10h02. Eh ! Ce n’est pas le top, il faut régler mon matos en manuel… Je perds le contrôle durant une seconde puis retrouve mes esprits, mais la fusée est déjà bien haute. J’ai encore le temps de shooter quelques clichés avant d’ajuster en amont ma caméra vidéo sur un trépied juste à côté. Je mitraille, je pointe l’engin au centre du viseur. Le bruit du décollage nous parvient après vingt secondes. J’ai juste le temps de jeter un œil hors du viseur pour m’apercevoir que la fusée a déjà percé les nuages… de la réussite. Bigre, c’est allé vite ce lancement. Pas de doutes, il faut de l’expérience pour devenir chasseur de fusées.

- Les photos : cliquez ici

Rocket chaser : what a job, but its ruffle on space !

A column of buses full of VIPs expected to pass the checkpoint before reaching one of the administrative buildings of the Kennedy Space Center (KSC). Which vehicules carrys these fine people near the VAB. For me, I take my neighborhood at the top of the block-media TV CBS News. From there, the view is much striking. The rocket's nose tip (payload fairing of Switzerland) and a behind a lagoon and a line of shrubs. It’s enough visible and I'm proud. How should I adjust my case camera (Canon EOS 1D Mark 4) and my white « miniature telescope » on its end (focus, 300 mm, 3.5) ? The sky darkened, a little, the sun comes and goes. Shoot ! I gun in a rafale shot ! This is Atlas already escaped leaving and let out white flames. The roket takes off at a right time, 10:02 am (locale). Eh ! it isn’t the top, I must manually camera set my stuff. I lose control for a second and then found my spirits, but the rocket is already high. I still have time to shoot some photos upstream before adjusting my video camera on a tripod nearby. I target Atlas at the center of my sight. Noise reaches us off after twenty seconds. I just have time to check out the viewfinder and I realize that the rocket has already penetred the clouds ... with success. Gosh ! It went quickly this launch. No doubt, it takes experience to become a rocket chaser.

La vidéo

vendredi 25 novembre 2011

Un capuchon suisse protège le robot Curiosity au sommet d’Atlas V, lors du décollage


La cape suisse d'Atlas en deux parties. - Photo : NASA
[ Cape Canaveral, November 26th, 2011, © (rke), english below ] – Au fait, saviez-vos que la coquille qui protège le rover au sommet de la fusée est de fabrication suisse ? L’entreprise zurichoise RUAG (ex. Oerlikon Space) qui s’y connaît en la matière, puisqu’elle fabrique des capes de fusées depuis 1974, équipe non seulement les lanceurs européens Ariane, mais aussi les fusées américaines Atlas V (541).  Depuis le 19 janvier 2006, le savoir-faire helvétique a donc pris place au bout d’une fusée américaine avec le lancement du satellite US New Horizons pour une mission vers Pluton où il arrivera d’ailleurs en juillet 2015.
Le bout d'Atlas made
in Suisse.
- Photo : Julian Leek
Bref, c’est donc bel et bien un capuchon (en deux parties et en fibre de carbone, 5 m de diamètre et 20 m de haut) de RUAG qui protège le rover Curiosity lors du décollage. Un chapeau essentiel à la réussite du vol. Alors un peu de technique : les deux demi-coiffes suisses devront se séparer trois minutes et demie après le lancement à une altitude de 146 km, alors que la fusée aura déjà quitté l’atmosphère terrestre.  La firme suisse a d’ailleurs mis au point un nouveau système de séparation de cette cape, en deux phases : l’une verticale (VSS), l’autre horizontale (HSS-3). Ceci afin de les séparer manière de façon plus précise et plus sûre en vol. Ce dispositif, basé sur la pyrotechnie, a d’ailleurs fait ses preuves, notamment lors du lancement des satellites Herschel-Planck de l’Agence spatiale européenne (ESA) le 14 mai 2009. Pour qualifier et valider ce nouveau système d’éjection, les ingénieurs lui ont d’ailleurs fait subir une batterie de tests, grandeur nature (photo), dans l’immense chambre à vide du « Plum Brook Station Research Center » de la NASA, dans l’Ohio, aux Etats-Unis.
Jusqu’à présent, aucun incident n’a été signalé en rapport avec le fonctionnement de ces coiffes. Chapeau la Suisse !

Test in a huge vacuum chamber, Ohio. - Photo : RUAG
A Swiss hood protects Curiosity on top of Atlas
Eh, did you know that the cap on top of Atlas V is made in Switzerland ? The RUAG Space (formerly Oerlikon Space/Contraves Space) knows the subject, because this firm produces payload fairing of rockets since 1974. So, the Helvetic group designs and adapts not only the European launcher Ariane, but also the American rocket Atlas V (541). And since January 19, 2006, the Helvetic expertise has taken place on top of an Atlas V launch embedded the U.S. spacecraft New Horizons. A mission to go to the planet Pluto who will arrive in July 2015.
So, it’s really a cap (in two parts and carbon fiber) of RUAG, which protects the rover Curiosity during the take-off. A hat essential to the success of the flight. A little technique: the two half-Swiss caps will separate three and half minutes after the launch at an altitude of 146 km, while the rocket has already left Earth's atmosphere. The Swiss firm has also developed a new system of separation in two phases: one vertical (VSS), and other horizontal (HSS-3) . This is to separate them as a more accurate and safer flight.
This device, based on the pyrotechnics, has also proven particularly at the launch of Herschel-Planck satellites of the European Space Agency (ESA), in May 14, 2009. To qualify and validate the new ejection system, the engineers have also inflicted a series of tests, size (photo), in the huge vacuum chamber of the « Plum Brook Station Research Center » of NASA, Ohio.
So far, no incidents have been reported in connection with the operation of these caps. A Swiss know-how on the rocket !

Atlas V se dévoile et rejoint son pas de tir


La pas de tir 41 avec sa fusée et ses quatre tours anti-foudre.
Photo : Julian Leek
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Ah, la classe, Atlas ! La « V » autrement dit la version « 5 » est sortie de son gîte ce vendredi matin à 7h (heure locale) sous les yeux « baba-oh-rhum » d’une trentaine de journalistes, enfin presque tous des photographes. Avec ses 58 mètres de haut, elle emporte en son bout de nez le rover Curiosity de 899 kg. La fusée pèse quant à elle pèse 531 tonnes et devra décoller ce samedi à 10h02 (16h02 heure suisse). Quelle masse !
Nous attendons donc impatiemment cette mission qui doit booster le moral des troupes spatiales américaines en manque d’exploration. Sans vouloir les vanter, les Américains, il faut reconnaître qu’ils ont mis le paquet du côté de lancements de sondes puisqu’en six mois, ils entament leur sixième décollage de sondes lointaines, dont le dernier avec le véhicule spatial Juno (Jupiter) qui a décollé le 5 août dernier.
Voilà pourquoi nous attendons impatiemment ce tir. Pour ce faire, nous sommes comme d’habitude installés en face du VAD, au centre de presse, et c’est de là, aussi, qu’on peut assister au décollage de la fusée plantée sur le Pad 41 de la base militaire de Cape Canaveral. A environ 7 km, soit un peu plus loin que d’habitude.

Atlas is ready !
- Photo : rke
Atlas V revealed its cap of noose and reached its launch pad
Ah, Atlas, the class ! The « V », it’s really the 5th version. The rocket went out of its cocoon on Friday morning at 7 am (local time) under the eyes «  baba-oh-rhum » of about thirty journalists or rather almost all photographers. With its 191 feet high. Atlas carries in its nose the rover Curiosity of 1'982 pound. The rocket weighs 1,17 million pounds and will take-off this Saturday at 10:02 (local). What a crowd !
We therefore look forward to this mission because it’s a good cure to boost the Americain space exploration moral. Without wishing to boast, we must recognize that Americans push the package launches. Because for six months they began their sixth launch of distant spacecraft. The last one is Juno (Jupiter) targeted on the last August 5.
That's why we look forward to this shot. To do this, we are as usual located in front of the VAB, in the press center. From this palce, you can attend the launch of the rocket erected on the pad 41 of the Cape Canaveral Air Force base. About at 7 km of us, slightly far away than usual.

J’ai grimpé sur la tour de la future fusée de la NASA (SLS) jusqu’en haut, à 120 mètres !


Me voilà au sommet avec au fond la tour de lancement A et le pas de tir 41 de l'US Air Force.
 - Photo : Chris Haber / www.chrishaber.com

Tout là-haut, à pied, puis en
ascenseur. Photo : rke
On y va ! - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Quoi ? On ne va tout de même pas gravir toute cette tour à pied ? 120 mètres, ça devrait nous faire trente étages ! Des escaliers métalliques bien protégés sont fixés d’un côté du socle qui supporte la tour. Ce bâti carré est déjà si élevé qu’il faut presque obliquer la tête au ciel sert de support de la grosse infrastructure à escalader. Enfin, je ne dirais pas escalader, mais à monter. Cela me fait une belle jambe. Cela me rassure, la tour est en tous cas bien boulonnée sur ce socle qui me fait penser, tiens, à une plate-forme pétrolière sans pétrole. On y va ! En grimpant cette brave dame métallique, nos pas résonnent sur la structure entonnant quelques notes saccadées agréables. Premier escalier, on bifurque, deuxième, troisième… quatrième. Je m’essouffle un peu… Ah, il faut que j’y aille en arrivant sans avoir l’air trop éreinté. J’y suis, sur la plate-forme, et en forme. Ouah quelle vue déjà. Tout le centre spatial s’offre à nous avec un panorama enchanteur. L’Atlantique à notre gauche et, au loin, les autres bâtiments et bases de lancement à perte de vue. Après quelques minutes déjà, le chef de groupe nous remet à l’ordre en nous appelant pour embarquer dans l’ascenseur. Ah, enfin. On s’y tasse à une dizaine. En trente secondes, nous voilà enfin au sommet, enfin, presque. Il reste à escalader encore deux escaliers métalliques, soit un étage pour aboutir au sommet de cette imposante structure métallique qui semble toute fraîche avec ses poutres gris-pâle. Et, évidemment, là, le spectacle est d’autant plus captivant que nous sommes le plus haut. Un vent tiède me gifle la mine et désorganise ma chevelure. On se croirait dans un film d’Hitchcock avec le suspense en prime, tellement les instants sont précieux. Un regard vers le bas me plonge un peu dans l’ivresse du vertige et me laisse pantois sur cette tour lorsque je songe que, dans six ans, des astronautes la conquerront pour s’engoncer dans leur nouvelle capsule Orion. A ce moment-là, j’aurai  une pensée émue pour eux.

- Les photos : cliquez ici
- La vidéo en préparation

E X C L U S I F  !  les articles après le lancement d'Atlas V
- L'odeur de graisse du crawler (tracteur de fusées)
- Le VAB va retrouver un seconde jeunesse
- Le centre de contrôle de lancement revu et corrigé

One of the four tower
lightning. - Photo : rke
From above : the corridor
fuel ejection. - Photo : rke
I climbed on the new tower NASA SLS rocket at 395 feet !
Eh, we don’t climb this high tower to walk ? 395 feet, it should give us… thirty floors ! Metal stairways well protected are set on one side of the base that supports the tower. That square structure is already so high that you almost oblique head to the sky. It’s used to support the high tower. Mhhh, I’d like climb it, no, not climb, ascend quietly. It makes me a good leg. That reassures me, the tower is, in any, case well bolted to the foundation and that makes me think, well, an oil-plateform, without petroleum. Here we go ! This brave lady climbing metal, our footsteps echo on the structure jerky pleasant singing a few notes. First step, it bifurcates, second, third, fourth .... I get out of breath little... Ah, I must go on arrival without seeming too tired. I'm on it, and fit ! Wow what a view, already. All the space center available to us with an enchanting panorama with Atlantic on our left and, far away, other buildings and launch bases… out of sight. A few minutes later, the group leader gives us the order by calling us to board the elevator. Ah, ouf ! We pile up there inside as a herd of oxen. In thirty seconds later, we're finally at the summit… well, almost. It remains still to climb two metal staircases, one to reach the top floor of this imposing metal structure that seems fresh with pale gray beams. And obviously there, the show is especially exciting that we are the highest. A tepid wind blow my mine and disrupts my scalps. It's like a Hitchcock movie with suspense as a bonus, so the moments are precious. Looking to immerse myself down a bit in the drunkenness of dizziness.
That left me speechless on this tour when I think that in six years, a new astronauts will guzzle in their Orion capsule conquer the new space horizon. At that time, I shall have a thought moved for them.

- Photos : click here
- Video following

jeudi 24 novembre 2011

La doublure de Curiosity enfin exposée au centre des visiteurs du KSC

Bientôt sur la planète rouge. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 24th, 2011, © (rke), english below ] – Chose promise, chose due. Le voilà ! Le robot Curiosity vient d’arriver hier mercredi 2 novembre au centre des visiteurs du Kennedy Space Center. Cette doublure grandeur nature a été installée dans le pavillon « exploration » (à gauche en entrant dans le musée) avec ses deux autres « frères » Pathfinder (1996) de la grandeur d’une grosse boîte de chaussures et Opportunity (2004) grand comme une table de nuit. Curiosity, lui, est de la taille d’un meuble de salon. Les trois engins sont exposés dans un recoin du pavillon dans une ambiance tamisée, un peu trop rouge tout de même, histoire de se mettre dans l’ambiance. Les premiers visiteurs n’avaient pas l’air de se rendre compte de la nouveauté. En tous cas, le rover vous attend pour susciter votre curiosité. Ouvert tous les jours de 9h à 18h. Prix du billet : 43 dollars. Plus les taxes, évidemment. Vous venez ?

The first visitors.
- Photo : rke
The lining of Curiosity is now visible to KSC
Promises are made to be kept ! The robot Curiosity has just arrived last Wednesday, November 2 at the visitor center of the KSC. That liner size has been installed in the « exploration » pavillon (left as you enter into the museum) with its two « brothers » Pathfinder (1996) about the size of a big box of shoes and Opportunity (2004) as large as a bedside table. Curiosity, it’s size like a living room furniture. All these three rovers are exposed in a corner flag in a subdued atmosphere, a little too red anyway, just to set the disco-atmosphere. The first visitors did not seem to appreciate the novelty. In any case, the rover is waiting for you to raise your curiosity. KSC is open daily from 9am to 18pm. Ticket price : $ 43. Plus taxes, of course. Are you coming ?

La NASA célèbre aussi sa Thanksgiving : le pas de tir est désert


Le Pas de tir 41 de l'armée de l'air américaine. A droite, Atlas dans sa tour. A gauche, la tour de lancement
avec ses quatre paratonnerres. - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 24th, 2011, © (rke), english below ] – La Thanksgiving (action de grâce) ? Cette sorte de Fête Dieu (en plus ça tombe un jeudi cette année), est vraiment un arrêt quasi total des activités. Même la NASA la célèbre de long en large. Tout est fermé, y compris le centre de presse, la base militaire et l’administration de l’agence spatiale américaine. Excepté le centre des visiteurs qui ne connaît pas beaucoup d’affluence en ce jour de congé…. Les restaurants sont bien remplis avec des menus judicieusement adaptés, chacun ne veut en effet pas louper son festin du jour. Et quelques grands magasins sont quand même ouverts. Bref, c’est presque Noël, mais en plus commercial. Que représente pour vous cette fête ? « C’est simple, manger, manger, manger », considère un opticien diplômé de Tampa, visiblement heureux d’être bientôt en congé.
Cela dit, la fusée Atlas fête aussi son Tanksgiving. Toujours cloîtrée dans son hangar, je l’attends ce vendredi matin poindre le bout de son nez pour aller à son pas de tir (photo) et la voir décoller aux premières loges.

Atlas and the rover
Curiosity (left) showed in
KSC Press Center.
- Photo : rke
NASA celebrates its Thanksgiving, too : the launch pad is empty
The Thanksgiving ? This celebration of Corpus Christi (« Fête Dieu » in Switzerland) is really an almost total shutdown of activities. Even NASA's famous widely. Everything is closed, including the press center, the US Air Force base and the NASA administration. Except the KSC Visitor Center that does not know a lot of crowds on that day off.... The restaurants are well filled with carefully tailored menus, in fact everyone does not miss his feast day. And some superstores are still open. In short, it's almost Christmas, but more commercial. What means this holiday for you? « It's simple : eat, eat and eat », consider a professionnal optician from Tampa, obviously happy to be soon leave.
However, the Atlas rocket celebrates its Tanksgiving, too. Always confined in his hangar, I expect it Friday morning point his nose to go to its launch pad (photo) and see its take-off to the front row, naturally !

mercredi 23 novembre 2011

Préparatifs : curiosité autour d’un rover au 1/3

Promis juré ! Prochainement, je vous montre le vrai rover !
Photo : Chris Haber : www.chrishaber.com 
[ Cape Canaveral, November 22th, 2011, © (rke), english below ] – Les préparatifs vont bon train à la base militaire de l’US Air Force de Cap Canaveral. La fusée Atlas sommeille encore dans sa tour et sera réveillée ce vendredi 25 novembre pour « rouler » jusqu’à son pas de tir, le numéro 41 (juste à droite de celui de la navette, le 39A). Durée du trajet : 30  minutes. Pendant ce temps, ça bouge du côté du centre de presse où le rover est bientôt prêt à être présenté aux curieux. Enfin…, la maquette au 1/3, laquelle provient directement du Jet Propulsion Laboratory de Los Angeles :
-        Vous me la prêtez pour présenter en Suisse ? 
-        Oh que non ! Tiens dur comme fer une collaboratrice de la NASA
Bon j’irai voir le vrai robot martien grandeur nature….Le vrai ? Oui, le deuxième (soit la doublure) qui n’est pas dans la fusée, évidemment. Je vous le dévoilerai tantôt.

- ATTENTION : en plus du rover, prochainement une grande et haute nouvelle !

Curiosity around a 1/3 scale model
A little glue and it's ready
- Photo : rke
The preparations are well underway to the US Air Force Station at  Cape Canaveral. The Atlas rocket still sleeps in her lap and be awake this Friday, November 25 to roll to its launch Pad, number 41 (just to the right of the shuttle aAd, 39A). This traveling will run for 30 minutes. Meanwhile, it moves toward the Press Center where the rover is soon ready to be presented to the curious. Finally, the model in scale 1/3, which comes directly from the Jet Propulsion Laboratory of Los Angeles :
-        Do you lend me it ? To show in an exhibition inSwitzerland…
-        Oh no ! Said extremely strong an assistant of NASA
Well, I'll see the real size Mars rover .... The real? Yes, the second robot, naturally, the lining of the one in the rocket. Revelations coming soon.

- ATTENTION : besides the rover, coming soon a big and high news !

lundi 21 novembre 2011

Une tour mammouth ressuscite un tracteur et un pas de tir démantelé


Le pas de tir B démantelé revit ! Cette tour attend la future
fusée habitée de la NASA, SLS, avec, en son sommet, la capsule Orion !
Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 20th, 2011, © (rke), english below ] –  « C’est quoi là-bas cette drôle de tour à la place de l’ancienne  installation de lancement de la navette ? ». Je pointe du doigt la fun structure pour être sûr de montrer le bon endroit. « C’est la nouvelle plate-forme de la future fusée habitée », me raconte un employé du centre spatial Kennedy (KSC) occupé par son job d’accueillir les visiteurs.
  • Ah bon, et c’est pour quand le décollage ?
  • Oh, pas pour maintenant, dans bien longtemps, me répond-il
  • Mais quand ?
  • En tous cas pas avant 2017
  • Quoi ? Autant… de temps
Tout compte fait, c’est juste. Après vérification, c’est bien LA nouvelle fusée SLS (destinée à remplacer la défunte navette) qui sera érigée là-bas. Un lanceur mammouth de la grandeur d’une ancienne Saturne. Mais non, plus haute : 121 mètres ! La nouvelle tour, elle, a donc été treuillée mercredi 16 novembre du VAB au Pas de tir B  à la vitesse d’un escargot (1,8 km/h), sur le célèbre tracteur « crawler ». Les tests sont menés pour voir comment réagi la tour aux charges brusques lors de son transport, et ce, à des vitesses différentes. Eh, tiens ! Il a fallu manœuvrer sec (à reculons) pour réussir à passer le plus gros contour.
Des caméras 3D ont été installées pour mesurer l’amplitude des mouvements de la tour et pour voir comment elle se tortille. Un montage d’acier qui  va rester niché là jusqu’à mi-décembre. Puis, la tour sera remisée dans le VAB.  La NASA va ensuite mandater une société d’ingénierie pour adapter le crawler à son nouvel amour de fusée. Une chenille qui retrouve ainsi une seconde jeunesse !
Quant à moi, je vais guetter un prochain passage de la nouvelle fusée sur son tracteur-escargot. J’ai le temps… jusqu’en 2017 !

The Pad A no more
shuttle but always
unique.
Photo : rke
A mammoth tower revives a tractor and a launch pad (B) dismantled
« What is there this strange tower in place of the old lauch pad of the shuttle ? ». I target at the fun structure to be sure to show the right site. « That’s the new platform of the future manned rocket », an employee of the Kennedy Space Center (KSC), tells me busy by his job to welcome visitors.
-        Oh, and when id the next takeoff ?
-        Not now, it’s in a long time, he replies
-        But when exactly ?
-        At least not before 2017
-        What ? Much time ...Pffff…
All in all like in the space, it's correct. After verification, it’s the new rocket SLS  (to replace the defunct Shuttle) to be erected there. A launcher mammoth size of an old Saturn. But no, highest: 121 meters ! The new tower has been winched from VAB  Wednesday, November 16 at the shooting range B to a snail's pace (1mile/h) on the famous « crawler ». The tests are conducted to see how the tower response to sudden loads during transport, and at different speeds. Well, well ! We had to maneuver sec (backwards) to successfully pass the largest outline « contour ».
A 3D cameras were installed to measure range of motion of the tower and to see how she squirms. This « montage of steel » will stay tucked there until mid-December. Then the tower will be put away in the VAB. NASA will then appoint an engineering company to adapt the crawler to its lover-rocket. A caterpillar that it found a second life !
As for me, I'll watch the next passage of the new rocket on his tractor-snail. I have time ... up to 2017 !


Pour vous divertir, un petit travelig ou un
tour de tours






Transport de luxe pour p’tit suisse


J'ai le badge vert. Ce n'est
pas une green-card, main une couleur
de journaliste étranger:
Les Américains ne seraient-ils pas
verts ? Ah, non, bleu !
[ Cape Canaveral, November 21th, 2011, © (rke), english below ] –  Décidément, ce n’est à plus rien y comprendre. Alors que pour la précédente mission la plus importante (STS 135), un vol habité, j’ai obtenu deux passes partout (badges) où je pouvais me rendre seul en voiture au centre de presse, voici que pour MRL-Curiosity (une mission moins prestigieuse), je dois me faire escorter. C’est-à-dire transporter !  Chouette, on vient me chercher spécialement en 4x4 pour m’amener au centre de presse, et ce, tous les jours. C’est comme ça pour les étrangers ! Ben oui, on n’a pas le droit de rouler aux abords du VAB. Mais comme (pour le moment) je suis le seul journaliste hors USA accrédité, je me suis vite fait repérer comme p’tit suisse. Si bien que je commence à connaître tout le staff et vice-versa. Quelle chance ! D’autant plus qu’une fois sur place, on me considère au même titre qu’un Américain, avec les mêmes avantages. Que demander de mieux ? Bref, me voilà officiellement en piste. Restez en ligne ces prochains jours, j’ai des nouvelles exclusives dans ma sacoche et ma caméra vidéo.

Little-Swiss luxury carry
Really, it's nothing to be understood. As for the previous most important mission (STS 135), a manned flight, I got two passes everywhere (badges) where I could go alone in the car at the press center, here for Curiosity (a less prestigious Mission ), I must be escorted. That’s to say carry on ! Nice, it picks me up especially in 4x4 to take me to the press center and this… every day. It's like that for foreigners! Yeah, it was not allowed to ride the edge of the VAB. But since (at this time) I'm the only accredited journalist outside the United States, I quickly identified as the little-Swiss. So I begin to know all the staff and vice versa. What luck ! Especially once there, I’m considered just as an American, with the same advantages. What could be better ? In short, I am officially on the trip. Stay online in the coming days, I have exclusive news in my bag and my camera.