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samedi 19 mai 2012

Pschiiit : moteurs coupés, Falcon 9 ne s’envole pas


Photo : Julian Leek
[ Cape Canaveral, May 19th, 2012, © (rke), english below ] – Chuuute ! Me voilà dressé comme un « i », le long de la Banana River, sur la NASA Causeway. Un point de vue accessible en bus sur la base aérienne militaire de Cap Canaveral Air Force Station. A environ six kilomètres à vol d’oiseau, se dresse en face de nous la fusée Falcon 9 tout de blanc vêtue. Et contrairement aux autres engins spatiaux, celui-ci n’a pas de tour qui l’enlace. Falcon est juste agrippée à un simple bras vertical, raison pour laquelle on la distingue nettement dans cette nuit.
Premières flammes.
- Photo : rke
3 secondes avant l'envol.
- Photo : rke
Un photographe à l'affût.
- Photo : rke
Motus et bouche cousue. Il ne reste qu’un quart d’heure avant le décollage. On ne dit pas mot qui pourrait déconcentrer notre attention sur les réglages nécessaires en vue d’un pointage optimal pour être sûr de viser juste et faire mouche vers un pas de tir sans moustiques. Une légère brise tiède nous frôle le corps, épouse nos formes et ravigote l’esprit. Cinq secondes. Mon œil droit pointe la fusée, l’autre surveille les réglages de mon appareil photo Canon (1D Mark IV, 28-300), mes doigts pianotent les molettes et ma cervelle cogite mes pensées. Il ne faut pas la louper. Soudain, une flamme rouge s’échappe de la robe de la fusée, illumine sa structure. Ça y est elle part ! Non… Pschiiit. Tout redevient comme avant. Elle ne décolle pas. Et voilà que quelques secondes un bruit de craquement parvient à notre ouïe. On dirait qu’elle repart. Mais non, ce n’est que le déplacement du son. La fusée a bien craché ses flammes, mais elle ne s’est pas élevée d’un poil.
Un problème de moteur dont je vous reparlerai.

Pschiiit : engines stopped, Falcon 9 does not fly
Presque !- Photo : rke
Chuuute!  I’m standing like an "i" along the Banana River on the NASA Causeway. A viewpoint accessible by bus on the  Cape Canaveral Air Force Station. About four miles as the bird-flies, stands in front of us the Falcon 9 rocket dressed all in white. And unlike other spacecraft, it has no tower that embraces it. Falcon is just clung to a simple vertical arm, a reason for which we see it sharply in that night.
Mum's the word. There remains only fifteen minutes prior to takeoff. We do not say anything which could decentralize our attention on the necessary regulations with the aim of an optimal checking to be sure to aim just and to score towards a shooting range without mosquitoes. A slight warm breeze brushes our body, wed our forms and invigorates the spirit. Five seconds. My right eye tip the rocket, the other one control the monitors settings on my Canon camera (1D Mark IV, 28-300), My fingers strum thumb wheels and knobs cogitates my brain. Don’t miss it. Suddenly, a red flame escapes from the dress of the rocket and illuminates its structure. Well, it’s take off ! No ... Pschiiit. Everything returns as before. It doesn’t take off. And then a few seconds a cracking sound reaches our ears. But, we look like its a tke off again. Nos, i’ts only the movement of sound. An engine problem which I will talk. 

L’attente du lancement la tête encore dans la Lune


[ Cape Canaveral, May 19th, 2012, © (rke), english below ] – Etonnant. Ça grouille de monde au centre de presse. Oh, ce n’est pas l’effervescence d’un lancement d’une navette habitée, mais, tout de même, je suis étonné que je ne sois pas le seul à m’intéresser à cet engin. On croirait revivre un palpitant lancement habité, sauf, que, cette fois, rien dans la cabine !
J'attends !
- Photo : Glen Paul
www.sciro.au
A 3h35, à un peu plus d’une heure du lancement, la nuit est blanche de manque de sommeil, ma peau est moite, ma tête encore dans la Lune. Après un petit « som », j’ai du mal à attendre l’heure « H ». Enfin plutôt du mal à me réveiller. On nous appelle pour prendre le bus en contrebas du centre, au pied du bâtiment d’assemblage des fusées (aussi vide). Une centaine de personnes avec les habitués écrivains spatiaux et des VIP. On va devoir aller sur le site de la Causeway, sur la Banana River. Ah, oui, c’est vrai que, dans cette nuit ocre la vue y est imprenable… (suivra : pschiiiitt)

The waiting on the launch, the head on the Moon
Surprising. It’s swarming with people to the press center. Oh, it is not the excitement like a shuttle launch with crew, but I'm surprised that I'm not the only one interested for this rocket. We would believe revive a manned launch an exciting, except that now, nobody is in the cabin !
Un lézard nous rend visite...
Y en aura-t-il un dans la fusée ?
- Photo : rke
At 3:35, a little over an hour of launch, my wight my night is white like my lack of sleep. my skin was clammy and my head still in the Moon. After a small "sleepy," I can hardly wait time « T ». Finally, rather hard to wake up. We are called to take the bus down against the center, at the foot of the Vehicule Assembly building, the famous home of rockets, but also empty). 

One hundred people with the regulars and VIP space writers. We'll have to go to the website of the  Causeway on the Banana River. Ah, yes, it’s really that in this ocher night the view is magnificent… (following : pschiiiitt !)