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mardi 13 février 2018

Guide suisse au Kennedy Space Center (KSC) : Laura et Pierre, fans d'Atlantis

Laura Kucman et Pierre Barthe devant la vrai navette Atlantis. Cliquez aussi ici - Photo : rke
 Laura et Pierre. - Photo : rke
Mario Kucman
directeur d'Orif.
[Cape Canaveral, Florida, February 13, 2018, rke English below] – Destin croisé de lancements de fusées ou hasard dans le tard ? En vadrouille aux quatre coins du monde, notamment en Asie, deux Jurassiens, Laura Kucman et Pierre Barthe, ont fait escale aux USA et justement en Floride. Or, Laura, la fille de Mario Kucman porte le même nom que ma fille et de surcroit est un copain d’apprentissage, mécano de précision de la Tornos (à la belle époque), devenu le directeur d’une grande entreprise d’intégration professionnelle à Delémont, Orif, pour bien la nommer. De surcroît, nous ne nous serions pas rencontrés si je n’avais pris la décision in extremis de venir ce 4 février à Cap Canaveral assister aux premières loges au lancement de Falcon Heavy. Hélas, Mario n’a pas pu nous rejoindre, mais ce sera chose faite dans un futur proche puisqu’il est aussi un globe-trotter dans l’âme, suite à son tour du monde réalisé en son temps il y a bien longtemps.

Suisses, venez-y, je vous y guide
Du coup, j’ai un peu oublié mes aventures SpaceX et me suis transformé en guide suisse du Kennedy Space Center (KSC) dont la visite n’a pas pu se terminer, faute de temps. Je dois dire que j’ai une sacrée veine d’avoir cette jeune fille et son copain avec moi. L’une éducatrice sociale, l’autre banquier. Les deux ont pu m’obliger à me laisser prendre en photo. Bigre, elle a le coup d’œil la fille, puisqu’elle a même réussi à prendre une image d’Atlantis sans âme qui vive dessus alors qu’il y a avait une foule considérable ce lundi 12 février au KSC. Comme quoi, on a toujours besoin des plus petits que soi. Pas en taille (elle est très grande), mais en âge. Et ce, même à la NASA.
Rien que parce qu’ils étaient là (Laura et Pierre), mon trip en valait la peine.
Roland, Pierre et Laure. Une idée de selfie de Laura. – Photo : Laura Kucman

  • A lire : Atlantis se prélasse en attendant Hubble : cliquez ici
  • More info : Atlantis basks pending Hubble : click here

Swiss Guide to Kennedy Space Center (KSC): Laura and Pierre, Atlantis Fans
The two young Swiss in front of Atlantis. - Photo : rke
[Cape Canaveral, Florida, February 13, 2018, rke] – Crossed destiny of rocket launches or chance in the late? Travelling all around the world, especially in Asia, Laura Kucman and Pierre Barthe stopped over in the USA and Florida. But Laura, the daughter of Mario Kucman has the same name as my daughter. Moreover he is a learning buddy, precision mechanics of the Tornos firm in Moutier (Nord of Switzerland, Jura bernois), at the beautiful era. Mario became the director of a large social integration professional company in Delémont (Jura, Swiss), Orif. Moreover, we would not have met if I had not made the « in extremis » decision to come this February 4 in Cape Canaveral attend to the front-row seats at the launch of Falcon Heavy (near the VAB).
You can take ticket directly on the spot.
Photo : rke
Unhappily!, Mario could not join us, but it will be done in the near future since he is also a globetrotter in the soul, following his world tour realized formerly.
Suddenly, I forgot my SpaceX adventures and became a Swiss guide to the Kennedy Space Center (KSC) whose visit could not be completed for lack of time. I must say that I have a hell of luck to have this girl and her boyfriend with me. Her social educator, him banker. Both of them may have forced me to take a picture. By Jove, she has the glance this girl, since she even managed to take a picture of Atlantis without people on it and so despite a considerable crowd this Monday, February 12 at KSC. Like what, we always need smaller ones than ourselves. Not in size (she is very tall), but in age. And this, even at NASA.
Just because they were there, my trip was worth it.

Other photos:
Atlantis without people. - Photo : Laura Kucman




 



dimanche 11 février 2018

SpaceX : discriminés, les journalistes étrangers doivent être escortés aussi aux WC / Lettre ouverte à Elon Musk

Le décollage de Falcon Heavy le mardi 6 février 2018 à 21h45 (suisse) – 3:45 PM Est – vu de Centre de presse du KSC.
- Photo : rke
[Cape Canaveral, Florida, February 11, 2018, rke – English below] – Cher Elon Musk. Tout d’abord bravo pour votre exploit avec Falcon Heavy (FH) et merci de nous avoir offert la possibilité de photographier le décollage sur le site "PAD 39A" grâce à nos appareils à distance (Remote Camera). Sans oublier l’autre opportunité que vous nous ayez offert de voir le lancement depuis le site de presse (proche du VAB, bâtiment d’assemblage des véhicules) ou de NASA Causeway (route la plus proche de la fusée).
Un jour avant le lancement, j'ai eu la chance d'être
le seul Suisse sur le Pas de tir 39B. Et aussi pour assister
au décollage.
Les autres journalistes sont-ils alors découragés de venir ?

One day before and during the launch, I was fortunate
 to be the only Swiss reporter on the PAD 39B.
Are other journalists then discouraged to come ?


C’est désormais une tradition. Depuis 2006, la NASA est dans l’obligation de séparer les journalistes étrangers des autres américains. Nous sommes donc, nous étrangers, obligés d’être escortés par un véhicule dédié du Centre spatial Kennedy (KSC) depuis l’un des deux offices des badges jusqu’au site de presse (News Center) qui jouxte le VAB. Nos autres collègues américains peuvent s’y rendre en voiture avec leur seul badge usuel. Pour nous reconnaître, nous étrangers, nous avons une marque supplémentaire, donc un autre badge. Bref, on s’est dès lors accoutumé à cette procédure classique au pays de l’Oncle Sam.
Mais cette fois-ci, pour être accrédités pour le lancement de FH, nous avons dû procéder auparavant à une demande directement chez SpaceX sans passer par le service de presse de la NASA. OK, tout s’est bien déroulé. La prise en charge de l’escorte à l’un des offices des badges a ainsi, cette fois, été opérée par vos services privés, ce qui, pour nous, n’a pas changé grand-chose, du fait que nous étions toujours séparés des journalistes américains.
Cependant, arrivé sur place, sur le site de presse, tout a changé. À la sortie du bus, nous avons de suite été à nouveau séparés de nos collègues US en deux lignes bien distinctes. Ensuite, vos gardes nous ont obligés à poser nos sacs et matériels à terre avec ordre de ne plus y toucher, non pas pour en vérifier le contenu, mais pour nous donner l’occasion d’aller aux toilettes en groupe, et ce, avec des surveillants, contrôlant nos entrées et sorties à la porte des W.C.

La NASA ne nous a jamais traités de cette façon
D’habitude, une fois sur le site, nous avions toute liberté de circuler à l’intérieur et à l’extérieur du centre, pour voir le décollage ou participer à la conférence dans le bâtiment d’en face. Mais cette fois-ci, pas question de bouger sans qu’on soit contrôlé, épié et suivi. Pour assister au lancement à l’extérieur, nous avons dû demander l’autorisation de nous positionner à un endroit limité. En cas de besoin d’aller aux toilettes, nous devions aussi être escortés, de même que pour retourner dans le centre. Nous autres avons besoin d’une certaine liberté de mouvement, sans quoi nous nous sentons cadrés, oppressés, réprimés, ce qui peut influencer la qualité de notre travail. 
En 37 ans que je couvre les lancements de fusées (cliquez ici), la NASA ne nous a jamais traités de cette façon. Et je suis sûr que cette autre discrimination à l’extrême provient de SpaceX et non pas de l’administration américaine. Elon Musk, vous qui êtes d’origine sud-africaine, vous êtes un type formidable avec ce que vous entreprenez. Vous auriez davantage d’aura médiatique et populaire si vous nous accordiez, à nous journalistes étrangers, la même confiance que vos compatriotes américains… 

Discriminated, foreign journalists must also be escorted to WC – Open letter to Elon Musk
Pour assister à la conférence d'Elon Musk, nous
avons dû téléphoner à SpaceX alors que le
bâtiment est juste en face. Les chanceux
(avec les étrangers ?) ont donc eu tout loisir de
voir le patron de SpaceX en chair et en os.

To attend the Elon Musk's conference, we had to
phone at SpaceX while the building is right in front.
- Photo : rke





[Cape Canaveral, Florida, February 11, 2018, rke  - Dear Elon Musk. First of all congratulations for your great feat of Falcon Heavy (FH) and thank you for giving us the opportunity to photograph the liftoff on the PAD 39A site through our « Remote Camera.» And about the other opportunity offered to see the launch from the press site (near the VAB) or NASA Causeway.

It's now a tradition. Since 2006, NASA has been required to separate foreign journalists from other Americans. We, foreigners, forced to be escorted by a dedicated Kennedy Space Center (KSC) vehicle from one of the two badges offices to the News Center which adjoins the VAB. Our other American colleagues can get there by their car with their only badge. To recognize us, we strangers, have an extra mark, so another badge. In short, we have since become accustomed to this procedure, which has become classic in the country of Uncle Sam.
But this time, to be accredited for the FH's launch, we had to make a request directly to SpaceX without going through the press service of NASA. OK, everything went well. The support of the escort at one of the two badges offices was thus, now, operated by your private services, which, for us, did not change much, because we were always separated from American journalists.

NASA Has Never Us Badly Considered Like That
However, arrived on the press site, everything changed. On leaving the bus, we were again separated from our US colleagues in two distinct lines. Then your guards forced us to put our bags and materials on the ground with orders not to touch them, not to check the contents, but to give us the opportunity to go to the toilet in the group, and this, with supervisors, controlling our inputs and outputs at the door of the WC.
Usually, once on the site, we had full freedom to move inside and outside the center, to see the take-off or participate in the conference in the building opposite. But this time, no question of moving without being controlled, watched and followed. To attend the launch outside, we had to ask permission to position (photos) ourselves in a limited place. In case of need to go to the toilet, we also had to be escorted, as well as to return to the center. We journalists need a certain freedom of movement, otherwise we feel framed, oppressed, repressed, which can influence the quality of our work.
In 37 years of covering rocket launches (click here), NASA has never us badly considered like that. And I'm sure this discrimination comes from SpaceX and not from the US administration. Elon Musk, you are of South African descent, you are a great guy with what you do. You would have greater media and popular auras still if you grant us, foreign journalists, the same trust (and thrust, too) as your American compatriots ...


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vendredi 9 février 2018

SpaceX / Pas de tir 39A pas de tir 39A : après le décollage, au crépuscule des tours

Deux heures après le lancement de traces de dégâts après le décollage de la fusée.
Tout est clean. - Photo : rke
[Cape Canaveral, Florida, February 9, 2018, rke English below] – Contrairement aux idées reçues, une tour de lancement ne subit pas de dégâts après un décollage, sauf en cas de pépins, évidemment. Deux heures après le décollage de Falcon Heavy (FH), mardi 6 février, nous nous sommes rendus sur le pas de tir reprendre notre matériel photo. Et là, pas de traces de fumée au sol ni de pièces endommagées. La plateforme est restée très propre. On n’aurait pas dit qu’une fusée venait de décoller. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que SpaceX a pris le risque de loger son bâtiment d’assemblage de sa fusée à une centaine de mètres. Si la fusée avait explosé sur place, tout aurait été détruit. Mais ce n’est pas le cas, heureusement.
J’en profite pour vous donner dans cette news une petite revue de presse des journaux régionaux qui n’ont pas manqué de faire leur une du décollage et, surtout, de montrer l’image de la Tesla de Musk (grâce à trois caméras high-tech miniatures fixées autour de l’auto) avec un fond de Terre. À part le lancement et surtout l’atterrissage des deux propulseurs, le fait d’envoyer une auto dans l’espace n’est pas exploit. Cela aurait très bien pu être un satellite tout aussi volumineux dont on aurait pu voir les panneaux solaires. Mais ça, cela n’aurait pas eu autant d’impact médiatique.
Photo : rke 
SpaceX, PAD 39A: after liftoff at dusk towers
The articulated arm is released.
Photo : rke 
[Cape Canaveral, Florida, February 9, 2018, rke] - Unlike to popular belief, a launch tower does not take damage after a takeoff, except in case of big external technical problems, of course. Two hours after the launch of Falcon Heavy, Tuesday, February 6, we went to the PAD site to take our photo equipment of Remote Camera. And there, no traces of smolder on the ground or damaged parts. The platform remained very clean. It would not have been told that a rocket had just liftoff. Moreover, it is not for nothing that SpaceX took the risk of housing its building assembly of its rocket about 300 feet. If the rocket exploded on the site, everything would have been destroyed. But that was not the case, thankfully.

From the ground the view of the two
landing stages with the engines on
to stop the descent. Photo : rke 
A car in space is not a feat

I take this opportunity to give you in this news a small press review of regional newspapers that have not failed to make their cover and mainly to show the image of the Tesla’s Musk (an Earth background) taken by three high-tech micro-cameras set around the car. Except the launch and especially the landing of the two thrusters, the fact of sending a car in the space is not a feat. FH could very well have been a satellite as large as we could see the solar panels. But that would not have had so much media impact.


Photo : Don Aladiuk
New York Post. - February 7, 2018
New York Post. - February 7, 2018

Florida Today.
February 7, 2018
Orlando Sentinel
February 7, 2018
Wall Street Journal
February 7, 2018



jeudi 8 février 2018

SpaceX / Pas de tir 39A : la Tesla reste cachée mais la fusée se dévoile sous toutes ses coutures

Photo © : Don Hladiuk
Me voilà... Photo © : Don Hladiuk
... à côté du bâtiment d'assemblage de la fusée SpaceX.
Photo © : Don Hladiuk


[Cape Canaveral, Florida, February 8, 2018, rke English below] – Ah, enfin ! Il nous l’a montrée de près cette fameuse fusée Falcon Heavy (FH). Il ? Elon Musk. Après avoir essayé durant 45 jours de la photographier (de très loin) – car c’était impossible d’aller sur le site de lancement, le PAD 39A – nous avons pu nous rendre sur place à l’intérieur de la zone du pas de tir. Donc à une centaine de mètres de la fusée. Ces « Remote Camera » (cameras à distance) représentent le privilège des reporters-photographes américains et (rarement) étrangers parce que ceux-ci peuvent ensuite diffuser des images on peut dire exceptionnelles !
Pour ma part, comme je suis arrivé en « catastrophe » en Floride, juste quelques heures avant cette rencontre, je dois préciser que j’ai oublié quelques éléments de mon appareil à photo restant sur site, trois petites pièces indispensables : un clip de fixation du trépied, la boîte de protection et le déclencheur. Le déclencheur, c’est la pièce « maîtresse » de tout l’attirail. Sans lui, rien n’est possible. Cet élément se grippe sur l’appareil à photo à la place du flash et déclenche les images aux sons de la fusée. Pour autant, évidemment que tout est bien installé.
Or, ce lundi 5 février 2018, j’ai quand même pu aller avec mes collègues et j’en ai profité pour photographier FH et les collègues pour parler d’eux, aussi. Du coup, une centaine de « fous » d’images de fusées ont été emmenés en bus jusque sur ce fameux pas de tir historique des vols Apollo et des navettes spatiales Shuttle. 

SpaceX nous a offert 5 positions
C’était prévu de poser nos appareils à trois endroits, on nous en a offert 5 ! « C’est plutôt rare, autant, et c’est très bien », confirme Don Hladiuk, photographe canadien expérimenté des lancements de fusées. En effet, j’ai pu le suivre à la trace et vous présente ici ses photos exclusives et les miennes. Avec en prime, les images au décollage. Mais après ce décollage, il nous a fallu retourner sur place pour récupérer le matériel.
On est un peu tous fous de fusées. Photo © : rke

Elon, dévoilez-vous mieux !
Pour la petite histoire, sachez que ni les photographes américains ni les étrangers n’ont pu voir la Tesla de Musk auparavant dans le hall d’assemblage (juste à côté). Après le lancement, le public s’est demandé si les images de la voiture dans l’espace étaient bien réelles. Ce n’est pas étonnant. Si au moins nous avions pu en être témoins, on aurait pu démentir. Alors, Elon, au prochain coup, pensez-y. Dévoilez-vous mieux !
Me voilà dans la zone du pas de tir. Photo © : Don Hladiuk
SpaceX, PAD 39A: the Tesla remains hidden but the rocket is unveiled in all its glory
[Cape Canaveral, Florida, February 8, 2018, rke] -  Ah, finally, he showed us this famous Falcon Heavy (FH) rocket ! He ? Elon Musk. After trying for 45 days to photograph FH (from very far away) - because it was impossible to go to the launch PAD 39A - we were able to go to the inside zone of the shoot. So a hundred meters from the rocket. These "Remote Cameras" are the privilege of the American and (rarely) foreign reporters photographers because they can then broadcast their exceptional images!
Photos © : Left rke.  - Right : Don Hladiuk
Don Hladiuk. Photo © : rke
Personally, as I arrived like an express man in Florida, just a few hours before this meeting, I must specify that I forgot some elements of my camera remaining on site, three small essential parts: a clip fixing of the tripod, the protection box and the trigger. The trigger is the "masterpiece" of all equipment. Without that, nothing is possible. This element is caught on the camera instead of the flash and triggers the images to the sounds of the rocket. However, obviously all is well installed.
But this Monday, February 5, 2018, I still went with my colleagues and I took the opportunity to photograph FH… and colleagues to write something about them, too. And so, a hundred "crazy" rocket photographers were taken by bus on this famous historic launch of Apollo flights and Space Shuttle. It was planned to put our devices in three positions, but SpaceX were offered 5! "It's rare and it's very good," confirms Don Hladiuk, an experienced Canadian rocket photograph. Indeed, I was able to track him and present you here his exclusive photos and mine. With a bonus, images take off. But after this take-off, we had to go back to pick up our equipment by another Remote Camera trip.
Anecdotally, be aware that neither American photographer and foreigners could see the Tesla Musk before in the assembly building (near the tower). After the launch, the audience wondered if the images of the car in space were real. This is not surprising. If at least we could have witnessed it, we could have denied it. So, Elon, next time, think about it. Unveil yourself better!

And other photos of rke