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mardi 27 novembre 2018

NASA/ESA – Orion. Des "genoux" suisses pour une capsule américaine

Journée officielle de la réception du module de service Orion le 16 novembre 2018 au Centre des opérations du KSC.
– Photo: rke
Documents : ESA
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke (English, below] – Je reviens à vous, comme la grêle après les vendanges, comme on dit en Suisse. Et en France, je suppose. La NASA et l’agence spatiale européenne (ESA), nous ont dévoilé vendredi 16 novembre, dans le Centre des opérations du Kennedy Space Center (O&C High Bay Available SMEs), autrement dit le hangar des capsules Apollo réaménagé en salle de montage des bouts de fusées modernes, le module Orion. Beaucoup de beau monde pour cette inauguration officielle du Module de service (SM), tout le gratin des officiels. On n’a pas eu l’occasion d’interviewer ces gens-là à ce moment-là, mais lors de la conférence de presse qui s’est tenue ensuite au centre de presse du KSC.
Philippe Deloo. - Photo: rke
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general.
– Photo : rke
Orion, c’est le nouveau véhicule de la NASA pour explorer l’univers. D’abord la Lune, puis Mars, puis le reste. L’engin est compensé en deux parties : une habitable et l’autre consommable. C’est cette dernière qui a été inaugurée et je ne suis pas peu fier puisqu’elle provient un peu de Suisse. Ce module de service sert à… servir, ce qui veut dire que sans lui, rien ne peut plus fonctionner dans le véhicule habitable. C’est un peu comme si vous roulier sans moteur ni carburant, ni courant, ni chauffage, etc.
Mon badge.. parmi tant d'autres.
Le SM sert donc, comme l’image l’indique ci-contre, à fournir la propulsion (hélium) du véhicule, de l’eau à l’équipage et du courant grâce aux panneaux solaires (19 m de long). Et c’est là que notre pays entre en jeu avec d’autres pays européens (voir carte). RUAG à Zurich s’est occupé du mécanisme de rotation de ces panneaux. « C’est l’une des pièces essentielles du module », m’ont confié sur place Philippe Deloo chef de projet et Philippe Berthe, chef du programme du module à l’ESA. Effectivement, cela correspond un peu à la fonction de la rotule de notre genou ou notre coude. Sans cette pièce, les panneaux solaires ne pourraient plus s’orienter correctement vers le soleil. Plus de courant, plus voyage. En outre, APCO technologies à Vevey s’est occupé de la manutention du module d’Orion (comme de nombreux autres satellites) : levage, manipulation, test, positionnement, transport, etc.

Le recours à un système européen pour assurer des capacités indispensables au fonctionnement d’un engin spatial américain constitue donc une première pour la NASA. Le partenariat noué dans le cadre de la Station spatiale internationale prend ainsi une nouvelle dimension, visant cette fois l’espace lointain.
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general during the official day. – Photo: rke
NASA/ESA – Orion. The ball joints of the solar panels are Swiss made
David Parker, Director  of Human and Robotic Exploration (ESA) and Johann-Dietrich Wörner ESA Director general. – Photo : rke 
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke] – I come back to you, like hail after the harvest, as they say in Switzerland. And in France, I suppose. NASA and the European Space Agency (ESA), unveiled Friday, November 16, 2018, in the Kennedy Space Operations Center (O & C High Bay Available SMEs), in other words, the Apollo hangar capsules refitted in assembly room of the ends of modern rockets, the Orion module. Many high personalities for this official inauguration of the Service Module (SM) were present. We did not have the opportunity to interview some leaders at that time, but later to the press conference held at the KSC Press Center. 
Johann-Dietrich Wörner
ESA Director general.
– Photo : rke
Orion is NASA's new vehicle for exploring the universe. First the Moon, then Mars, then the very far away space. The spacecraft consists of two parts: one livable and the other consumable. So, it is this piece which was inaugurated and I am not very proud since it comes a little from Switzerland. This service module serves to ... serve, which means that without it, nothing can work in the livable vehicle. It's like driving a car without fuel, electricity, heat, etc.
The SM thus serves, as the image indicates it opposite, to provide the propulsion (helium) of the vehicle, of the water to the crew and the current thanks to the solar panels (62,3 feet). 
And Switzerland, precisely contributed to the realization of this module… with other European countries (see map). RUAG in Zurich (Center) has developed the rotation mechanism of these panels. "This is one of the essential parts of the module," Philippe Deloo, project manager and Philippe Berthe, module program manager at ESA, told me on site. Indeed, it corresponds a little to the function of the patella of our knee or our elbow. Without this element, solar panels can no longer orient themselves properly towards the sun. Without power, no movement.
The completion of the service module in Europe signifies a major milestone in the journey toward human exploration missions to the Moon, Mars and beyond.

NASA InSight : électronique zurichoise sur Mars !

L'EPFZ sur Mars
Au Kennedy Space Center, aussi un moment intense. - Photo : rke
[Cape Canaveral, November 26, 2018, rke (English, below] – Le hasard fait finalement bien les choses. Profitant de ce long périple américain (depuis le 13 novembre et jusqu’au 18 décembre, 35 jours), je n’ai pas loupé l’occasion de vivre l’atterrissage réussi (une fois de plus par les Américains), de la sonde InSight, ce lundi 26 novembre 2018 à 15 heures (locales), 21h (heure suisse). Ce n’est pas le gros rover Curiosity (899 kg, 1982 lb), lancé le 26 novembre 2011, qui s’est posé sur la planète rouge le 6 août 2012 – et qui roule encore, 19,75 km parcourus – mais un engin fixe de 694 kg à trois pattes qui a pour but de capter l’activité sismique dans les entrailles de Mars. J’ai donc profité de l’occasion pour me rendre au Kennedy Space Center KSC, plus précisément au hall « Journey to mars ». Certes, ce n’est pas le centre de contrôle du JPL en Californie, n’empêche que l’ambiance y était. Cela m’a un peu rappelé la tension qui a régné lors de l’atterrissage de l’homme sur la Lune en 1969. Comme quoi, le temps passe, mais les gens ne s’en lassent pas, de tels événements. D’autres visiteurs ont profité de l’écran installé au-dehors pour suivre en direct l’atterrissage. Par un temps orageux et lourd à 28 degrés C., j’ai préféré suivre l’événement à l’intérieur.

L'événement suivi sur grand écran au KSC.
Photos : rke
La France, L’Allemagne et les autres
De nombreux instituts européens, dont le Centre national d'études spatiales (CNES) et le Centre aérospatial allemand (DLR), en France, soutiennent cette mission InSight. Le CNES et l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) ont fourni l'instrument SEIS, avec des contributions importantes de l'Institut Max Planck de recherche sur le système solaire (MPS) en Allemagne. Puis, l'École Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ) a fourni l'électronique d'acquisition de données, lesquelles seront recueillies par le Deep Space Network (DSN) qui enverra les signaux via le CNES, de l'agence spatiale française au centre de données du Service sismologique suisse de l’EPFZ, où ils seront analysés.
At the KSC, outside. - Photo : rke
My video.
The Instrument Deployment Camera (IDC), located on the
robotic arm of NASA's InSight lander, took this picture
of the Martian surface on Nov. 26, 2018.
- Photo : NASA / JPL-Caltech
NASA InSight : electronics by the Swiss institute ETHZ
[Cape Canaveral, November 26, 2018, rke] – Chance is finally doing the right thing. Taking advantage of my long-American journey (since November 13 to December 18, 35 days), I did not miss the opportunity to live the successful landing (once again by the Americans), the probe InSight, this Monday, November 26, 2018, at 3pm East. This is not the big rover Curiosity (1982 lb), launched on November 26, 2011, which landed on the red planet August 6, 2012 - and which still rolls, 12,3 miles traveled - but a 1’530 lb fixed-gear machine designed to capture seismic activity in the bowels of Mars. So, I took the opportunity to visit the KSC, specifically the "Journey to Mars" lobby. While this is not the control center of JPL in California, but the vibe was there. It reminded me a bit of the tension that occurred when the man landed on the moon in 1969. Time is running, but people do not get bored, such events. Other visitors took advantage of the screen installed outside to follow the landing lives. In stormy weather and heavy at almost 82 degrees F., I preferred to follow the event inside.
The rover Spirit in Lego.
- Photo : rke
The rover Spirit in Lego.
- Photo : rke
A number of European partners, including France's Centre National d'Études Spatiales (CNES) and the German Aerospace Center (DLR), are supporting the InSight mission. CNES, and the Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), provided the SEIS instrument, with significant contributions from the Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) in Germany, the Swiss Institute of Technology (ETH) in Switzerland, Imperial College and Oxford University in the United Kingdom, and JPL. DLR provided the HP3 instrument, with significant contributions from the Space Research Center (CBK) of the Polish Academy of Sciences and Astronika in Poland. Spain's Centro de Astrobiología (CAB) supplied the wind sensors.

In the KSC. - Photo : rke
Several groups at ETH Zurich are responsible for the sensor's data acquisition and control electronics and will evaluate and interpret the acquired data from NASA's Deep Space Network (DSN). The DSN transmits the signals via the French space agency, CNES, to the data center of the Swiss Seismological Service at ETH Zurich, where they are analyzed. 

Currently, AEIL is involved in the Phase B, which will end with an Engineering Model (EM) in 2013. The Swiss industry will develop the flight hardware by the end of 2014. This is an extremely challenging schedule for ESA, NASA and all institutes involved.

samedi 24 novembre 2018

SpaceX/Falcon 9 – Après des Airbus, le Qatar va-t-il acheter des fusées ?


Le Brigadier Abdulaziz Falah al-Dosari (à gauche) sur le site de lancement et son assistant. - Photo : rke

Décollage de Falcon 9 le
15 novembre 2018. - Photo : rke
[Cape Canaveral, November 24, 2018, rke (English, below] – Dix jours après le lancement de Falcon 9/Es’hail 2, le 15 novembre 2018 à 15h46 (locale), 21h46 (heure Suisse) de Cap Canaveral, je reviens sur cette mission. Eh oui, je suis toujours à Cap Canaveral ! Après une semaine très intense pour terminer le magazine Swiss Engineering RTS du mois de décembre, je peux enfin me re…consacrer aux fusées. Au bout de six mois, ce décollage a eu lieu enfin à l’heure. Tiens, comme par hasard, cela se passe souvent quand je suis sur place. Et c’est plutôt rare, SpaceX demandé à la NASA de bloquer toutes les routes qui mènent au pas de tir, y compris celle du centre des visiteurs. J’ai donc été escorté sur place avec un bus spécialement aménagé pour les étrangers. Du coup, je me suis retrouvé seul avec l’équipe de la télévision du Qatar. Au début, j’étais un peu méfiant de voir un journaliste enturbanné en blanc, mais après une longue attente où il a fallu énormément de patience pour attendre le décollage, j’ai eu le temps de me rendre compte que ces Qataris sont très ouverts et amicaux, contrairement à l’idée qu’en se fait d’eux.



Toujours surveillé jusqu’aux toilettes
Mon gardien de SpaceX a quand même voulu prendre
ce selfie de moi.
Comme d’habitude, j’étais surveillé pour mes moindres faits et gestes, même pour aller aux toilettes (la politique de SpaceX), et il m’a fallu attendre jusqu’à la fin des transmissions directes des TV qatariennes, soit deux bonnes heures après le décollage, pour repartir. Oh, miracle, le gars de SpaceX m’a remercié pour ma patience. Bien m’en a pris puisque j’ai pu faire la connaissance du Brigadier Abdulaziz Falah al-Dosari, assistant en technologie, le ministre d’État aux Affaires de la défense du Qatar. Celui-là mêmecqui a signé en 2016 un contrat pour l’achat de 114 Airbus A 340, puis en décembre 2017 de 50 Airbus A321 et 12 Rafale.

Es’hail-1 lancé par Ariane en 2013 déjà
Artist’s concept of Es’hail 2. Credit: Es’hailSat
Pour la petite histoire, le satellite Es’hail-2, de construction japonaise, est exploité par la société publique Qatar Satellite Company, également connue sous le nom de Es’hailSat. Falcon 9 a placé le satellite Es’hail-2 sur une orbite de transfert géosynchrone, le satellite devant alors atteindre son dernier créneau en orbite géostationnaire de son propre chef. Mais Es’hail-1 de l’État du Moyen-Orient a été lancé conjointement par Es’hailSat et l’opérateur de télécommunications français Eutelsat. Anciennement Eutelsat 25B, il a été déployé par une fusée européenne Ariane 5ECA en août 2013. Placé à 25 degrés Est, le satellite Es'hail-1 devait fonctionner pendant au moins quinze ans à compter de lancement. 

Les radios amateurs sont soulagés
D’autre part, Falcon 9 embarquait la première charge utile d’un satellite radioamateur à voler en orbite géostationnaire, c’est-à-dire fixe au-dessus de nos têtes. Ses deux transpondeurs disposeront d’antennes à large faisceau qui couvrent environ le tiers de la surface de la Terre. Une équipe d'amateurs, dirigée par Peter Guelzow DB2OS (président d'AMSAT-DL), apporte un soutien technique à ce projet novateur qui devrait offrir une nouvelle phase d'activité passionnante aux radioamateurs pour le 21e siècle.
Ah, au fait, après l’achat d’Airbus, le Qatar va-t-il s’offrir des fusées ? Ils en auraient les moyens…

SpaceX/Falcon 9 : 
Qatar's money for Airbus – for rockets, too?
The Qatari TV presenter. - Photo : rke
[Cape Canaveral, November 24, 2018, rke] – Ten days after the launch of Falcon 9 / Es'hail 2, November 15, 2018, at 3:46 pm, from Cape Canaveral, I’m back. Yes, I'm still in Cape Canaveral! After a very intense week to finish Swiss Engineering RTS magazine in December, I can finally get interested in these rockets. After six months, this takeoff finally took place on time. By chance, this happens often when I'm there. And it is rather rare, SpaceX asked NASA to block all roads leading to the shooting range, including that of the visitor center. So I was escorted on site with a bus specially designed for foreigners. As a result, I found myself alone with the Qatar TV team. At first, I was a little suspicious of seeing a journalist in a white turban, but after a long wait where it took a lot of patience to wait for the takeoff, I had time to realize that these Qataris are very open and friendly, contrary to the idea we have of them.

Brigadier Abdulaziz Falah al-Dosari (left)
at the launch site. - Photo : rke
Always guarded to the toilet
As usual, I was watched for my every move, even to go to the bathroom (the SpaceX policy), and I had to wait until the end of direct transmissions Qatari TV (around two hours after takeoff), to leave again. Oh, miracles, the SpaceX guy thanked me for my patience. Fortunately for me, because I got to know the Brigadier Abdulaziz Falah al-Dosari, Assistant for Technology to the Minister of State for Defence Affairs. The same personality that signed in 2016 a contract for the purchase of 114 Airbus A340, then in December 2017 of 50 Airbus A321 and 12 Rafale.
Photo : rke

Es'hail-1 was launched by Ariane in 2013 already
For info, the Japanese-built Es’hail-2 satellite is operated by the state-owned Qatar Satellite Company, also known as Es’hailSat. So, Falcon 9 placed the Es’hail-2 into a geosynchronous transfer orbit, with the satellite expected to then reach its final slot in geostationary orbit under its own power. But the Middle-Eastern state’s existing Es’hail-1 satellite was launched as a joint venture between Es’hailSat and French telecommunications operator Eutelsat. Es’hail-1, which was formerly also known as Eutelsat 25B, was deployed by a European Ariane 5ECA rocket in August 2013. Stationed at 25 degrees East, the Es’hail-1 satellite was expected to operate for at least fifteen years from launch.
My official badge.

Florida Today,
Friday, November
16, 2018
Then, Falcon 9 boarded the first charge of a radio amateur satellite to fly in geostationary orbit (to say fixed above our heads). Its transponders have broad beam antennas to provide full coverage over about 1/3rd of the earth’s surface. A team of amateurs, led by Peter Guelzow DB2OS (President of AMSAT-DL) are providing technical support to this groundbreaking project which is expected to provide an exciting new phase of activity for radio amateurs for the 21st century.
Ah, finally, after the purchase of Airbus, will Qatar offer rockets? It would have the financial means…

vendredi 16 novembre 2018

Le Qatar s’envoie en l’air

[Cape Canaveral, November 15, 2018, rke (English, below] – Voici mes deux premières images du décollage de Falcon 9/Es’hail 2, satellite de télécommunications du Qatar, et de la première charge utile d’un satellite radioamateur à voler en orbite géostationnaire. Bon, c’est un peu toujours les mêmes ces images de décollage, mais je ne m’en lasse pas. Et vous ? Si c’est le cas, je retourne au pays.
À suivre dans un prochain épisode de mes aventures : seul étranger parmi de hauts gradés du Qatar !

Qatar Flies Away
[Cape Canaveral, November 15, 2018, rke – Here are my first two images of the launch of SpaceX Falcon 9 / Es'hail 2, a Qatar’s national satellite communications company Es’hailSat. And the first amateur radio payload to fly in geostationary orbit. Well, it's a bit the same images of takeoff, but I do not get tired. And you? If that's the case, I go back to Switzerland.
To be continued in an upcoming episode of my adventures: only foreigner among senior officials of Qatar!

jeudi 15 novembre 2018

Un bouquet de satellites à lancer

Souvent ouverte, la route qui mène au Kennedy Space Center est fermée au public ce jeudi 15 novembre.
Je dois la contourner pour aller sur le site. - Photos rke
My Jeep Compass.
[Cape Canaveral, November 14, 2018, rke (English, below] – Finalement, j’ai quand même eu un sacré coup de bol de choisir de venir à Cap Canaveral depuis ce 13 novembre, car, du coup, il y a 5 événements d’affilée. D’abord le lancement ce jeudi 15 novembre de Falcon 9 / Es’hail 2, satellite de télécommunications du Qatar, et de la première charge utile d’un satellite radioamateur à voler en orbite géostationnaire. L’arrivée du module de service européen de la capsule habitée de la NASA, Orion, demain vendredi 16 novembre. Ce même vendredi, le lancement à partir de Wallops Island (Virginie) de la fusée Antares NG-10 avec le 11e cargo Cygnus vers la station spatiale internationale ISS. Le 19 novembre, lancement de Falcon 9 SSO-A, un bouquet de satellites à s’envoyer en l’air en orbite polaire – avec expérience suisse à bord. Départ de Vandenberg, en Californie. Le 29 novembre, lancement de la grosse fusée Delta 4 (NROL-71), de Vandenberg. Et le 4 décembre le décollage de Cape Canaveral de SpaceX CRS 16, qui comme son nom l’indique est le 16ecargo à être envoyé vers la station spatiale internationale (ISS). Y’a de quoi faire.
Je viens d’obtenir enfin mon accréditation (carte vert foncé) en passant à la moulinette (empreintes digitales, photo de face) car j’ai ajouté mon 2enom (Jean) sur mon passeport et il n’était fiché dans la banque de données de la NASA. Je suis dans leurs fichiers depuis… 1981 !

A Stack of Satellites to Launch 
American colleagues,
I have chocolate ... a little bit.
Often open, the road to the Kennedy Space Center is closed to the public
this Thursday, November 15. I need to go around it to go to the site.
[Cape Canaveral, November 14, 2018, rke] – Finally, I did well to choose to come to Cape Canaveral since November 13, because, suddenly, there are 5 consecutive events. First, the launch on Thursday, November 15 of Falcon 9 / Es'hail 2, a Qatar’s national satellite communications company Es’hailSat. And the first amateur radio payload to fly in geostationary orbit. Then, arrival of the European service module of NASA's capsule Orion, tomorrow Friday, November 16th. This Friday, the launch from Wallops Island (Virginia) of the Antares rocket NG-10 with the 11th freighter Cygnus cargo to go to the International Space Station (ISS). On November 19, launch of Falcon 9 SSO-A, a stack of satellites heading into sun-synchronous polar orbit. Numerous small payloads will be launched on this mission for nearly 50 government and commercial organizations from 16 countries, including the United States, Australia, Finland, Germany, Singapore, Thailand and a part of Switzerland. On November 29, Delta 4-Heavy NROL-71, a United Launch Alliance Delta 4-Heavy rocket will launch a classified spy satellite cargo for the U.S. National Reconnaissance Office. The largest of the Delta 4 family, the Heavy version features three Common Booster Cores mounted together to form a triple-body rocket. Delayed from Sept. 26. Moved forward from Dec. 3.
And on December 4, a SpaceX Falcon 9 CRS-16 rocket will launch the 18th Dragon spacecraft mission on its 16th operational cargo delivery flight to the International Space Station. The flight is being conducted under the Commercial Resupply Services contract with NASA. Delayed from Nov. 16. Moved forward from Nov. 29. Delayed from Nov. 27.
I finally got my accreditation (dark green card) passed examination (fingerprint, front photo) because I added my 2nd name (Jean) on my passport and it was not stuck in the database of NASA. I have been in their files since ... 1981!

mercredi 14 novembre 2018

Vol direct Zurich - Orlando : quand la nuit nous talonne

Reflet du coucher de soleil sur le réacteur de
l'Airbus A330-300 d'Edelweiss. Photos : rke
[Cape Canaveral, November 13, 2018, rke (English, below] – Bon d’accord. Cela fait plusieurs fois que je vous enquiquine avec « ma » compagnie aérienne suisse Edelweiss. Depuis cette année 2018, elle dessert Zurich-Orlando non-stop,7’970km en presque 11 heures de vol après un départ à 13h40 et une arrivée réellement à 18h20. En vitesse de croisière, avec un vent contraire de 185 km/h, pas de quoi avancer beaucoup, soit une vitesse de 781 km/h à 12’192 m d’altitude (température -64 degrés). À l’approche des USA, on passe sur le célèbre et mythique lieu du naufrage du Titanic de 1912 et très très loin des côtes canadiennes d’Halifax, lieu aussi mythique et tragique du crash de Swissair en 1998, voilà vingt ans.
Le plus sensas est de voler en hiver est que la nuit nous coure après (voir photo), l’ombre de la terre nous rattrape et on peut le voir en simulation sur les images des écrans installés sur chaque siège lesquels offrent enfin une plus ou moins bonne résolution en nombre de pixels. Pour un billet à 995 francs aller-retour + 90 francs (Eco Max) pour être assis côté porte de secours (mais non je n’ai pas peur, j’ai plus de places pour les jambes et je vois mieux les hôtesses) on fait malgré tout une sacrée affaire pour un vol direct. Que de stresse en moins !
Au départ de Zurich
Non, elle n'est pas inquiète,
juste attentionnée
En Floride, Edelweiss rejoint donc maintenant 2 destinations : Tampa et Orlando. Avantage de cette dernière : on est plus proche de Cap. Néanmoins, il n’est plus nécessaire de remplir de documents dans l’avion avant de se poser, comme la fameuse feuille bleue de déclaration de douane. L’aéroport dispose de bornes installées juste avant le contrôle du douanier. On doit à nouveau tapoter sur des écrans (multiples langues) et cela stresse davantage surtout après un long voyage. Et, cerise sur le gâteau : on n’a pas eu d’obligation de passer par ces bornes, pour cette fois. 
Bref, le but de ce trip est d’assister et de vivre aux premières loges à trois lancements (je suis accrédité !), peut-être 4 (avec présence d’une expérience suisse) et une inauguration européenne. Détails dans une prochaine News. Salut !

Direct Flight Zurich - Orlando : When Night Follows us
In flight over Switzerland
[Cape Canaveral, November 13, 2018, rke – Well, OK ! For several times, I bored you with « my » Edelweiss airline. Since this year 2018, it flies from Zurich to Orlando non-stop, 4’952 miles almost 11am flight after a starting at 1:40 pm and arrival... really exactly at 6:20 pm. At a cruising speed with headwinds of 115 mph (not much to move forward), a speed of 485 miles at 40’000 ft (temperature -83 degrees F.). Approaching the US, we pass on the famous and mythical place of the sinking of the Titanic of 1912 and very far from the Canadian coast of Halifax, a mythical and tragic place of Swissair crash in 1998, twenty years ago. The most sensational is to fly in winter because the night runs after us (see photo). The shadow of the earth catches us and we can see it in the simulation on the screens of each seat which now offer a better resolution in number of pixels. For a ticket at 995 dollars round trip + 90 dollars (Eco Max) to be seated side of the emergency door (but no I'm not afraid, I have more places for the legs and I see the hostesses better) is still a hell of a deal for a direct flight. What less stress! In Florida, the Edelweiss airline now joins 2 destinations: Tampa and Orlando. Advantage of Orlando: we are closer to Cape Canaveral. Nevertheless, it is now no longer necessary to fill documents on the plane before landing, such as the famous blue customs declaration sheet. 
The night is following us. From Zurich to Orlando.
There are several terminals installed just before the check of the customs officer. We must tap again on screens (multiple languages) and it stresses more especially after a long trip. And big advantage: we had no obligation to “tap-tap” on theses, this time.
So, the purpose of my trip in the USA now, is to three launches (I am accredited!), maybe 4 (with the presence of Swiss experience) and a European event. Details in future news. Hi!
Sunset on the east coast of Florida at 39'300 ft.