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mardi 18 décembre 2018

Cap sur 2019 : quand les étoiles se collent aux fusées

Happy New Year ! July 21, 2019, 50th Anniversary of Apollo 11. - Photo : rke
[Titusville (Florida), December 18, 2018, rke (English, below] – Décidément, ces fusées m’en font voir du pays. Après les lancements de SpaceX Esh’ail le 15 novembre, de SpaceX CRS-16 le 5 décembre, l’inauguration du module de service Orion le 16 novembre, l’atterrissage sur Mars d’InsSight le 26 novembre (vécu au Kennedy Space Center, mais pas à Los Angeles), le lancement de SpaceX SSO le 3 décembre aussi de Californie, mon trip aura été intense. Et voilà qu’arrive le décollage de SpaceX GPS prévu ce 18 décembre 2018, jour de mon départ pour la Suisse. Mais il vient d'être reporté.
My last image of SpaceX / Falcon GPS III taken
from Titusville at telephoto
1 hour before my departure for Switzerland.
Après des mois de retard, l’armée de l’air américaine lance une nouvelle génération de satellites GPS, conçus pour être plus précis, sécurisés et polyvalents. Mais certaines de leurs fonctionnalités les plus vantées ne seront pleinement disponibles qu'en 2022 ou plus tard en raison des problèmes rencontrés dans le cadre d'un programme complémentaire visant à développer un nouveau système de contrôle au sol pour les satellites. Il s’agit du premier des 32 satellites GPS III prévus pour remplacer les anciens satellites actuellement en orbite. Lockheed Martin construit les nouveaux satellites à l'extérieur de Denver. Je n’ai pas le temps de vous en dire plus, je me prépare à rentrer au pays. J’ai juste pu placer ces quelques images d’ambiance et le décollage pris au zoom « 600 » depuis Titusville.
Commencé le 13 novembre, mon trip se boucle avec cette News ce 18 décembre 2018 après 35 jours. Trop occupé pour mon job helvétique (magazines Swiss Engineering RTS-STZ + LUFA19), j’aurais bien aimé vous raconter plus d’histoires. Mais je reviendrai bientôt.

Focus on 2019:
when stars get stuck on rockets
Atlantis building. - Photos : rke
[Titusville (Florida), December 18, 2018, rke] – Really, these rockets make me see a lot of things hectic. After the SpaceX Esh'ail launch on November 15th, SpaceX CRS-16 on December 5th, the inauguration of the Orion service module on November 16th, InsSight's Mars landing on November 26th (lived at the Kennedy Space Center , but not in Los Angeles), the launch of SpaceX SSO on December 3 also from California, my trip was intense. And now comes the launch of SpaceX GPS scheduled this December 18, 2018, day of my departure for Switzerland. But it has just been postponed.
After months of delays, the U.S. Air Force launches the first of a new generation of GPS satellites, designed to be more accurate, secure and versatile. But some of their most highly touted features will not be fully available until 2022 or later because of problems in a companion program to develop a new ground control system for the satellites, government auditors said. It's the first of 32 planned GPS III satellites that will replace older ones now in orbit. Lockheed Martin is building the new satellites outside Denver.
I cannot tell you more, I'm getting ready to go home to Switzerland. Just been able to place these few ambient images and the takeoff taken at the "600" zoom from Titusville.
Started November 13, my journey is complete with this news this December 18 after 35 days. Too busy for my Swiss work (Swiss Engineering magazines RTS-STZ + LUFA19), I would have liked to tell you more stories. But I’ll come back soon.
A show outside not very attractive. - Photos : rke

samedi 15 décembre 2018

Retour sur terre de SpaceX/Falcon 9 CRS-16. Ça file comme l’épée de Damoclès

Une descente rapide mais très bien observable à l'oeil nu. - Photos : rke
[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke (English, below] – Alors qu’on attend imperturbablement (les potes reporters et moi) le lancement d’une autre fusée SpaceX sur son aire de lancement SLC40, on s’occupe comme on peut. Falcon 9 lancera le premier satellite de navigation de troisième génération de l’armée de l’air américaine pour le système de positionnement global. Le lancement a d’ailleurs plusieurs fois été reporté. C’est fou ce qu’il faut s’adapter. M’enfin, bref.

Trop oblique ? Non ! 
Champ de vison trop proche
Pour ma part je bosse comme un dingue sur un bouquin « L’aviation et l’espace suisses 2019 » qui doit sortir le 14 février 2019, jour de la Saint-Valentin. Dans le fond, cela tombe bien. Je reste la tête en l’air, des USA et de Suisse. Je vous avais promis que je reparlerais du lancement SpaceX CRS-16 du 5 décembre 2018 (cliquez ici pour ma précédente News), nous y voilà. De coutume, quelques minutes après le décollage de la fusée, on replie nos affaires rapidement pour reprendre le bus et rejoindre nos quartiers journalistiques (News Center). Mais cette fois-là, il nous a fallu encore patienter dans l’attente du retour du bout de fusée, le 1er étage de propulsion ou le booster, comme on dit aussi. Pas facile de repérer l’étage. Il faut vraiment scruter le ciel de fond en comble la tête bien penchée en arrière pour y apercevoir enfin, après 8 minutes, un point noir sortir de ses gonds. Cela demande une grande concentration visuelle, mais après le premier allumage de rétro freinage de l’étage, celui-ci apparaît plus nettement, devenant toujours plus gros. De la grandeur d’un oiseau, au loin, l’étage descend toujours plus vite et donne carrément l’impression de nous tomber dessus, selon notre position en effet. À 6,5 km au plus proche du lieu de lancement sur la NASA Causeway, l’emplacement est idéal pour, à la fois voir le décollage, puis l’atterrissage. L’approche de l’étage semble si proche que l’on aurait presque peur de voir tomber un immeuble sur nos têtes. Une illusion d’optique qui dure 5 secondes, mais un temps suffisant pour nous poser plein de questions. L’engin va-t-il s’écraser ? Peut-il dévier de trajectoire et vraiment nous tomber dessus ? Et lorsque très loin, à notre droite, l’étage s’éloigne, sa façon très inclinée de se poser nous intrigue. Là encore, ce n’est qu’une impression (l’inclinaison prononcée) selon notre position. Mais après l’avoir vu stabilisé, on est rassuré. Quoique, puisque le double bang (comme si un avion passait deux fois le mur du son) qu’on entend dès qu’il est posé, nous surprend encore. Décidément, un retour de fusée, c’est un peu comme si le ciel nous tombait sur la tête. Enfin, presque.

Return to Earth from SpaceX / Falcon 9 CRS-16. It's like the sword of Damocles 

Design by : zlsadesign.com
[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke] – As we wait imperturbably (the reporter and me) for the launch of another SpaceX rocket on its SLC40 launch pad, we take our time as we can. A Falcon 9 rocket will launch the U.S. Air Force’s first third-generation navigation satellite for the Global Positioning System. Delayed from May 3 and late 2017. Switched from a United Launch Alliance Delta 4 rocket. The second GPS 3-series satellite will now launch on a Delta 4. Delayed from September and October. Delayed from Dec. 15. Pffff…. Always delayed.

Too inclined? No! Mink field too close
Personally, I work like a crazy man (not a superman) on the book "Swiss Aerospace Year Book 2019" to be released February 14, 2019, Valentine's Day. In the end, this is good. I remain head in the sky (and space), from the USA and across Switzerland. I promised you that I will talk about the SpaceX CRS-16 launch on December 5, 2018 (click here for my previous news. So, here we go!  As usual, a few minutes after the launch of the rocket, we fold our packages quickly to catch the bus and join our journalistic quarters (News Center). But during this time, we had to wait patiently for the return of the rocket, the first stage of propulsion (booster). It’s not easy to spot that rocket stage. You really have to scrutinize the sky from top to bottom, the head bent backwards to finally see, after 8 minutes, a black dot coming out of its environment. This requires a great visual concentration, but after the first ignition of the rear braking stage, it appears more clearly, becoming bigger. From the size of a bird, in the distance, the stage always descends faster and gives us the impression of falling on us, according to our position indeed. At 4 miles closest to the launch site on NASA Causeway, the location is ideal for, both seeing takeoff and then landing. The approach of the floor seems so close that one would be almost afraid to see a building fall on our heads. An optical illusion that lasts 5 seconds but enough time to ask us a lot of questions. Will the 1ststage crash? Can it deviate from the trajectory and really fall on us? And when very far, on our right, the stage goes away, its very inclined way of asking intrigues us. Again, this is just an impression (pronounced inclination) according to our position. But after seeing it stabilized, we are reassured. Although, since the double bang (like if a plane passed the wall of sound twice) that we hear as soon as it is placed, we are still surprised. Decidedly, a rocket return, it's a little as if the sky fell on our heads. Well… almost.
Inclined on PAD ? - No, optical illusion. Photos : rke

vendredi 7 décembre 2018

Un décollage ? C’est un condensé d’efforts humains qui éclôt

Décollage de SpaceX Falcon 9 / Dragon CRS-16 le 5 décembre 2018, 13h16, locale. - Photo : rke
Un peu plus haut.  - Photo : rke
Beaucoup plus haut.
 - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke (English, below] – Œil de lynx ou regard virtuel ? Observer un match du foot, une descente à ski, un concours hippique, une course automobile ou tout autre événement « in situ » ne remplacera jamais la vision sur un écran quelconque. Que ce soit transmis en haute qualité ou en direct. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’un lancement ou, depuis peu, qu’un atterrissage de fusée. Bon, vous me direz que c’est évident et qu’il s’agit presque d’un pléonasme. Je dirais même que c’est criant de vérité. Admirer un coucher de soleil en bord de mer offre aux pupilles toute l’étendue de l’horizon de long en large et de haut en bas. Nos oreilles captent les sons insoupçonnés des alentours, nos méninges cogitent des merveilles et nos narines humectent les senteurs marines. 
Non, ce n'est pas moi, mais un collègue. C'est qu'ils ont
très très froid à +10 degrés C. Pas moi, hihi.  - Photo : rke
Rien ne peut remplacer cette sensation terrienne d’absorber la réalité, de s’imbiber du vivant et de vivre l’instantanéité. Ni les smartphones, ni les ordinateurs, encore moins la réalité augmentée. Certes, ces dernières technologies approchent du monde sensuel, mais le corps et l’esprit humain ne peuvent être un copier-coller de la réalité. Il y aura toujours un espace-temps-esprit que la cybernétique ne pourra atteindre. Voilà pour le décor.
Falcon 9, 6h avant le
décollage.  - Photo : rke
Mon Canon D60 (un vieux), juste en face. Je l'ai portant
protégé, mais le vent l'a fait tomber. - Photo : rke
L'appareil plus perfectionné de l'un de mes nombreux 
collègues. Il me fait envie celui-là. Il a évidemment été
aussi protégé. – Photo : rke
Pour l’ambiance, revenons au coucher de soleil en bord de mer. Les lancements de fusées ayant lieu la plupart du temps proches des côtes, regarder partir un engin spatial se situe dans la même perspective, sans les couchers de soleil (parfois, si). Lorsque notre regard pointe la fusée au loin elle apparaît la grandeur d’un demi-pouce ou du pouce entier le bras tendu. Que l’on soit posté sur le toit du VAB ou en bord de lagune et à quelque 5 km, selon les emplacements d’observation les plus proches, l’attention se focalise dans un environneurs de lancement. Il faut avoir l’œil, quoi. Quelques secondes avant le décollage, la tension est la même que devant un écran, ailleurs, sauf que, sur place, on a l’impression de dominer l’instant présent un peu comme des acteurs de l’événement sans en être partie prenante. On se rend ainsi mieux compte des efforts que des humains (ingénieurs, mécanos, planificateurs, administrateurs, partenaires) ont dû fournir pour être prêt à l’heure « H ». Car quand la fusée s’élève à peine, c’est non seulement la vision d’un engin qui décolle, mais un condensé d’efforts qui éclôt. Voilà pourquoi je souhaite à vous tous de vivre pareil événement, de près ou de loin d’une fusée. Pas besoin de coucher de soleil, mais ce serait l’apothéose, en plus.
Une news de mon blog sur le site web La Méduse. Il me publie au moins, lui.
www.lameduse.ch
  • Prochaine news : quand le ciel nous tombe sur la tête
Lift off? It is a digest of human efforts that hatches
La photo de mon collègue canadien Don Hladiuk. Son appareil n'est pas tombé, lui.
4 hours before launch. – Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke] – Lynx eye or virtual glance? Watching a football match, a ski run, a horse show, a car race or any other event "in situ" will never replace the vision on any screen. Whether transmitted in high quality or “in live”. This has never been as true as a launch or, more recently, a rocket landing. Well, you'll tell me it's obvious and it's almost a pleonasm. I would even say that it is screaming true. Admiring a sunset at the seaside offers the pupils the entire expanse of the horizon from back and forth, from top to bottom. Our ears capture the unsuspected sounds of the surroundings, our brains cogitate wonders and our nostrils moisten the marine scents.
A furrow in the sky. Photo : rke
Nothing can replace this earthly feeling of absorbing reality, imbibing life and living instantaneously. Neither smartphone, computer and augmented reality. Surely, these latest technologies approach the sensual world, but the body and the human spirit cannot be a copy-paste of reality. There will always be a space-time-mind that cybernetics cannot reach.
My American colleague Ken Kremer
(right) from Space Up Close.
He is as fanatic as me. He puts shirts
 not withrockets, but with galaxies.
Normal, he is close to space.
http://spaceupclose.com
So, now, let's go back to the sunset by the sea. Rocket launches taking place mostly close to the coast. Watching a spacecraft from the same perspective, without the sunsets (sometimes if) is rewarding for the eyes. Our front view of the rocket in this distance appears like the size of a half-inch (or one thumb) with the arm extended. Whether you are on the roof of the VAB or at the edge of the lagoon (about 3 miles), depending on the closest observation locations, attention is focused in a very large panoramic environment. To the infinity. The rocket is sometimes confused with other launches. “You must have the eye” (Swiss expression). A few seconds before takeoff, the tension is the same as in front of a screen, elsewhere, except that, “in situ,” it seems to dominate the present moment a little like actors of the event without being part of it. This gives us a better understanding of the efforts that humans (engineers, mechanics, planners, administrators, partners) had to provide to be ready at the "H" hour. Because when a spacecraft takes off, it is not only the vision of a vehicle in uphill, but a condensed effort that hatches. Therefore I wish all live such an event, from near and far the rocket. No need for sunset, but it would be the apotheosis. For more.
The Post-launch Press Conference. Joel Montalbano, deputy ISS Programm manager, NASA's JSC (center)
Hans Koenigsmann, Vice President of Build and Flight Reliability at SpaceX (right). – Photo : rke
  • Next news : sky falls on us

jeudi 6 décembre 2018

Dragon s’envole nourrir « fraîchement » les 20 souris astronautes de la Station spatiale internationale


Le décollage. – Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke (English, below] – Sous un ciel quasi limpide, la fusée Falcon 9 de SpaceX s’est envolée le 5 décembre à 13h16 (locale), 19h16 (Suisse) vers la Station spatiale internationale ISS pour ravitailler les 6 astronautes actuellement en orbite, dont un Allemand ( Sergey ProkopyevSerena Auñón-ChancellorCommander Alexander GerstAnne McClain,Oleg KononenkoDavid Saint-Jacques), à 435 km d’altitude. La capsule Dragon a emmené de la nourriture fraîche (non moisie comme celle du jour d’avant) aux 20 petites souris astronautes dans l’espace depuis le 4 juillet 2018. Voici mes premières images sur place, NASA Causeway, à 6,5 km de distance, le plus proche. Sensations, émotions et délectation dans une prochaine news.
Le retour du 1er étage, en Floride. – Photo: rke
Dragon flies to feed "freshly" the 20 astronaut mice of the ISS
The little mice wait. – Photo: NASA
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke] - Under an almost clear sky, SpaceX Falcon 9 rocket flew on December 5 at 1:16 (East) to ISS international space station to supply the 6 astronauts currently in orbit, including a German ( Sergey ProkopyevSerena Auñón-ChancellorCommander Alexander GerstAnne McClainOleg KononenkoDavid Saint-Jacques), at 435 km high. The Dragon capsule brought fresh food (no mold like the day before) to 20 little astronaut mice in space since July 4, 2018. Here are my first images on the spot, NASA Causeway, 6 miles away, the closest. Sensations, emotions and delight in a next news.

mardi 4 décembre 2018

En Californie, ça décolle ! En Floride, la nourriture des souris moisi dans la fusée


En Floride, à 32 degrés C., il fait lourd (orages). Les drapeaux sont en berne en raison du décès de George H. W. Bush,
mais les oiseaux adorent le toit des voitures. - Photo : rke
[Cape Canaveral, 4 décembre, 2018, rke (English, below] – Décidément, ça boom du côté des lancements. Du fait de reports successifs, deux décollages devaient avoir lieu un jour après l’autre. Celui de SSO-A (pas le Swiss Space Office) mais Spaceflight Smallsat Express, qui a eu lieu le 3 décembre 2018 à l’heure pile (10h34 locale, 19h34 Suisse, tiens c’est de nouveau à l’heure depuis que je suis là !) de la Californie (de l’autre côté de Cap Canaveral). Puis, CRS-16, une mission cargo, dont le décollage devait avoir lieu le lendemain 4 décembre, donc aujourd’hui. Seulement voilà. La NASA a annoncé un report d'une journée afin de laisser le temps aux équipes au sol de remplacer les barres de nourriture moisies destinées à 40 souris en route vers la Station spatiale internationale pour cette mission dans le cadre d'une expérience de recherche biologique. Des barres alimentaires fraîches devaient en effet être livrées à Cape Canaveral depuis le centre de recherche de la NASA Ames en Californie mardi pour être chargées dans la capsule Dragon.
Dans le fond, cette aventure m’arrange puisque je viens enfin d’obtenir mon badge, le vert, et que je peux préparer mon équipement-photo à poser au pied de la fusée Falcon 9. Je contrôlerai les céréales.

« Covoiturage » : satellites suisses à bord
Cela me permet de vous parler de SSO-A. En fait, il s’agit d’une grappe de 64 satellites placés autour d’un anneau à 6 branches dans lesquelles sont incrustés des mini satellites (1 dm3, le plus petit, 120 kg le plus gros) qui seront catapultés sur orbite. Eh, eh, pas mal la combine. Elle provient d’in ingénieux ingénieur, Curt Blake, qui s’est proposé de ranger ces engins de manière compacte et de proposer ses services de co-voiturage spatial aux entreprises ou autres. Du coup, l’affaire a plu à l’entreprise vaudoise Astrocast.
Les 64 microsatellites en orbite basse (huit par plan orbital) couvriront les zones inhabitées où les objets de l’internet des objets (IoT) ne seront pas connectés aux nouveaux réseaux terrestres dédiés de type LoRa ou Sigfox. D’où l’intérêt d’Astrocast car ce déploiement la positionne comme un opérateur de satellites dédiés à l’internet des objets avec aussi le déploiement d’une structure au sol et ses propres logiciels. 
Astrocast embarque donc 3 cubes-satellites, mais L’EPFZ a aussi une charge utile pour l'orbitographie low-cost GNSS (u-blox) qui provient du laboratoire du professeur Markus Rothacher.

Vieille photo, belle gueule ?
Ah, au fait, la NASA a mis du temps à refaire mon nouveau badge parce que ma photo dans leur base de données datait de 2002. Du coup, comme ils (les administrateurs) ont remarqué que j’ai pris de la bouteille, ils ont voulu vérifier. Ironie de l’histoire : ma nouvelle photo (prise il y a dix jours dans leurs bureaux) était tellement vilaine qu’ils ont réimprimé la même que l’ancienne, sur le nouveau badge. Eh, eh, ça me rajeunit !
California: Falcon 9 takes off at time / Florida: the food of moldy mice
The SSO-A team in California. - Photo : SpaceX
[Cape Canaveral, 4 décembre, 2018, rke] Zealously, rocket launches have some panache! After successive postponements, two takeoffs were to take place one day after the other. Foremost, SSO-A (not the Swiss Space Office), Spaceflight Smallsat Express, which was launched on December 3, 2018 at time (10:34 local, 19:34 Switzerland, it's been on time again since I was there!) in California (On the other side of Cape Canaveral). Then, CRS-16, a cargo mission, who must take off December 4th, so today.
So, but it’s a little creasy. NASA has announced a one-day delay in SpaceX’s next cargo launch until Wednesday to allow time for ground teams to replace moldy food bars meant for 40 mice heading for the International Space Station as part of a biological research experiment, denying the launch company a chance at two Falcon 9 missions on back-to-back days.
Fresh food bars were to be delivered to Cape Canaveral from NASA’s Ames Research Center in California late Tuesday for loading into the Dragon capsule, but officials were racing a clock to seal the spacecraft’s hatch and raise the Falcon 9 rocket vertical for final countdown preparations in advance of a Tuesday afternoon liftoff.
Finally, this adventure suits me. Since I have got my badge, the green, I can prepare my photo-equipment to put at the foot of the rocket Falcon 9. I will be able to control the cereals.
 
Space-sharing: Swiss satellites on board
So, and so, SSO-A is a cluster of 64 satellites placed around a ring with 6 branches in which are inset mini satellites (1 dm3, the smallest, 264 lb largest) which will be catapulted into orbit. Eh, well, a good idea comes from an ingenious engineer, Curt Blake, who proposed to store these machines in a compact way and to offer its services of space-sharing to companies or others. As a result, the business appealed to the Swiss Astrocast company (Vaud State, Lausanne, Ouest of Switzerland).
These 64 microsatellites in low orbit (eight per orbital plane) will cover uninhabited areas where Internet of Things (IoT) objects will not be connected to new dedicated LoRa or Sigfox terrestrial networks. Hence the interest of Astrocast because this deployment positions it as a satellite operator dedicated to the Internet of Things with the deployment of a ground structure and its own software. 
Astrocast therefore 3 satellite cubes, but the Swiss Federal Institute of Technology (ETHZ) also has a payload for the GNSS low-cost orbitography (u-blox), which comes from the laboratory of Professor Markus Rothacher.

Old photo, nice mouth ?
Ah, it says, NASA took a long time to redo my new badge because my photo in their database dated back to 2002. So, as they (the administrators) noticed that I have aged (a little) they wanted to control. Ironically, my new photo (taken ten days ago in their offices) was so ugly that they reprinted the same as the old one, on the new badge. Hey, it makes me look younger!

samedi 1 décembre 2018

J’ai posé mes fesses sur une tranchée de flammes du Pas de tir B

Les entrailles des flammes dans la tranchée de droite. - Photos : rke
Je m'y suis assis. Aie ! Fallait pas.
[Cape Canaveral, November 30, 2018, rke (English, below] – Décidément, ces lancements se suivent et se ressemblent. Après le lancement de Falcon 9/Es’hail 2(SpaceX) de Cape Canaveral le 15 novembre 2018, celui d’Antares (Northrop Grumman, Cygnus) depuis la Virginie le 17 novembre 2018, voici venir demain 2 décembre, le lancement de satellites express SSO-A Smallsat Express (SpaceX) avec une expérience suisse à bord. Je reviendrai sur ce sujet. Ces décollages se ressemblent, car ils proviennent de lanceurs privés. Cela est un fait. « Le prochain atterrissage lunaire des États-Unis sera effectué par des sociétés privées - et non par la NASA. » C’est ce qui ressort du discours de l’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine, qui a annoncé vendredi 30 novembre que neuf sociétés américaines se feraient concurrence (liste ci-dessous) pour livrer des expériences sur la surface lunaire. L'agence spatiale achètera et laissera au secteur privé qui devront en déterminer détails pour y parvenir.
Contre-plongée sur l'une des tours (160 de haut).
Echappements.
Ce n’est donc pas étonnant si nous devons attendre aussi longtemps de voir voler enfin une fusée de NASA, la SLS, toujours en fabrication. Certes, cela se passe normalement, mais les deniers ne sont pas suffisants pour accélérer la production. Cependant, Donald Trump a décidé de mettre le turbo pour retourner sur la Lune au plus vite, comme producteur et non explorateur avant de conquérir l’espace lointain, dont Mars. Cela donne un petit coup de fouet, mais pas un gros coup de cravache. Car il faut trouver ces fameux sous, d’où la contribution du secteur privé.
Toujours est-il que, depuis le 8 juillet 2011, le dernier lancement d’une fusée habitée (la navette spatiale), le pas de tir « B » est en adaptation pour recevoir la nouvelle fusée SLS, celle-là qui devra renvoyer des hommes dans l’espace lointain. Il s’agit d’une mixture d’éléments modernisés entre une fusée Saturne et les propulseurs de la navette américaine. Oh, c’est pas mal. J’ai l’occasion de visiter le hall dans lequel on a pu voir quelques morceaux de fusées. Voir photos. Comme j’ai aussi eu la chance de fouler quatre fois le PAD (depuis le 9 juillet 2011), j’ai aussi enfin pu mettre les pieds dans la nouvelle tranchée des flammes (Launch Pad 39B Flame Trench Nears Completion) qui arrive enfin à terminaison. Ce couloir est essentiel pour dévier en toute sécurité les gaz d'échappement du panache de la fusée massive pendant le lancement. Mesurant 17 m de large, 13 m de haut et 21 m de long, le côté nord du déflecteur est incliné à un angle de 58 degrés environ et détournera l'échappement, la pression et la chaleur intense de la fusée vers le nord au décollage. 
J’ai osé poser mes fesses sur ces déflecteurs de flammes en fonte, mais je me suis fait gronder. Pourquoi ? Elles ne sont pas assez solides pour me supporter ?
The Flame Trench. - Photos : rke
I Dared to Put my Butt on the Flame Trench of the Launch Pad B
Explanations in an SLS assembly hall.
[Cape Canaveral, November 30, 2018, rke] Really, these launches follow each other and are similar. After the Falcon 9 / Es'hail 2 (SpaceX) launch of Cape Canaveral on November 15, 2018; Antares (Northrop Grumman, Cygnus) from Virginia on November 17, 2018, here comes December 2. SSO-A express satellites Smallsat Express (SpaceX) launch with Swiss experience on board. I will come back to this topic. These takeoffs are similar because they come from private launchers. That is so! America's next moon landing will be made by private companies — not NASA. So, NASA Administrator Jim Bridenstine announced Thursday Nov. 30 that nine U.S. companies (see below) will compete to deliver experiments to the lunar surface. The space agency will buy the service and let private industry work out the details on getting there, he said. It's not surprising if we have to wait so long to finally see NASA's rocket, the SLS, still in production. Okay, this happens normally, but the money is not enough to speed up production. However, Donald Trump decided to put the turbo… to back on the moon as soon as possible, as a producer and not an explorer and so before conquering deep space, including Mars. This gives a little lash but not a big whip. Because it is necessary to find these famous pennies, hence the contribution of the private sector.
Always is it, since July 8, 2011, the last launch of a manned flight, Space Shuttle, the PAD B launch is always in adaptation to receive the new rocket SLS, the one that will have to send men in deep space. It is a mixture of modernized elements between a Saturn rocket and the thrusters of the American shuttle.
Oh, it's not bad. I have the opportunity to visit the hall where we could see some pieces of rockets (See photos). As I also had the chance to tread four times the PAD (since July 9, 2011), I was finally able to set foot in the new Launch Pad Flame Trench 39B Nears Completion which finally arrives at termination.
The main new flame deflector is critical to safely deflecting the plume exhaust from the massive rocket during launch. Measuring approximately 57 feet wide, 43 feet high and 70 feet long, the deflector's north is slanted at about a 58-degree angle and will divert the rocket's exhaust, pressure and intense heat to the north at liftoff. Two side deflectors soon will be installed. They will help to contain and protect the vehicle and surrounding pad structures from the solid rocket boosters during liftoff.
I dared to put my butt on these cast-iron flames, but I was scolded. Why? These are not strong enough to support me?


Nine U.S. companies will compete to deliver experiments to the lunar surface
1.     Astrobiotic Technology Inc., Pittsburgh
2.     Deep Space Systems, Littleton, Colorado
3.     Draper, Cambridge, Massachusetts
4.     Firefly Aerospace Inc., Cedar Park, Texas.
5.     Machines intuitives, Houston.
6.     Lockheed Martin, Littleton.
7.     Masten Space Systems Inc., Mojave, Californie.
8.     Moon Express, Cap Canaveral.
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9.     Orbit Beyond, Edison, New Jersey