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dimanche 22 décembre 2019

Starliner : rentrée sur Terre avec des airbags... martiens. Révolutionnaire !

Starliner s'est posée le 22 décembre dans le sable blanc du désert de White Sands, au Sud du Nouveau-Mexique.
Starliner landed on December 22 in the White Sands Desert in southern New Mexico. - Photo : NASA TV
[Cape Canaveral, December 22, 2019, rke. English below] - Elle est rentrée toute propre, toute belle et toute entière. La capsule Starliner de Boeing a en effet atterri pile-poil à 5h58 (12h58 GMT, 13h58 en Suisse) ce dimanche 22 décembre 2019 sur la base de White Sands dans le Nouveau-Mexique (sur le polygone d’essais de missile de White Sands), une minute après l’horaire prévu. Au fait, cette opération est-elle banale après les retours des cabines identiques (coniques) Apollo à la fin des années soixante et début septante ? Alors, pas du tout ! Au contraire et je vous explique pourquoi…
Tout d’abord, l’angle d’attaque de rentrée dans l’atmosphère a été judicieusement et savamment calculé en fonction de données générées grâce aux calculs de l’intelligence artificielle. Puis, le déploiement des parachutes (7 en tout) s’est réalisé en 3 phases (voir graphique ci-dessous), ce qui a considérablement freiné la descente.
La descente en 4 phases. Révolutionnaire !
The descent in 4 steps. Revolutionary!  -  Photo : NASA

Une rentrée plus « douce »
Autre nouveauté et exclusivité : le largage du bouclier thermique. Celui-ci est d’ailleurs composé d’un revêtement ablatif de type BLA (Boeing Lightweight Ablator) développé par Boeing. Plus ample que les capsules Apollo, cette protection offre à Starliner moins de frottement sur ses flancs coniques, d’où une rentrée « plus propre » dans l’atmosphère.
Ensuite, autre grande révolution : le déploiement d’airbags, soit de gros coussins amortisseurs gonflés avec un mélange d’air et d’azote deux minutes avant l’atterrissage. Ceux-ci sont fournis par l’entreprise ILC Dover (Kentucky) et utilisent la même technologie que celle utilisée par les missions Mars Pathfinder et Mars Exploration Rover. Ils autorisent une vitesse d’arrivée verticale de 30 km/h et horizontale de 50 km/h. Le véhicule est également capable de se poser en mer.

Le bouclier thermique dans la halle de montage au Kennedy Space Center.
- Photo : rke
Prouesse maîtrisée
Boeing a donc judicieusement tiré parti des expériences spatiales antérieures des rentrées dans l’atmosphère (Terre ou Mars) en les adaptant à un nouveau concept qui est, en fait, unique au monde. Les deux autres capsules habitables, Dragon de SpaceX (la concurrente) et Orion de la NASA (celle d’exploration, les deux encore en phases de test), utilisent une technique ordinaire et éprouvée. C’est la raison pour laquelle, même si Boeing et la NASA n’ont pas atteint la station spatiale internationale, cette fois-ci, la mission peut être considérée, à mon avis, comme une prouesse.

Les airbags utilisés sur Mars avec la sonde Mars Pathfinder qui a déposé le robot Sejournor sur la planète rouge le 4 juillet 1997. The airbags used on Mars with the Mars Pathfinder probe that dropped the robot Sejournor on the Red Planet on July 4, 1997. Photo : NASA
Boeing-Starliner: Return to Earth with... Martian airbags. Revolutionary !
Starliner recouvert d'un capuchon comme protection contre le sable du désert. Hooded starliner as protection against the desert sand. - Photo: NASA TV
[Cape Canaveral, December 22, 2019, rke] - She came home all clean, all beautiful and all in one piece. Boeing's Starliner capsule landed right on schedule at 5:58 a.m. (12:58 GMT) on Sunday, December 22, 2019, at White Sands Air Force Base in New Mexico (at the White Sands Missile Test Range), one minute after the scheduled time. By the way, is this operation commonplace after the return of the identical (conical) Apollo cabins in the late sixties and early seventies? Then, not at all! On the contrary, and I'll tell you why...
First of all, the re-entry angle of attack into the atmosphere has been judiciously and skillfully calculated based on data generated by artificial intelligence calculations. Then, the deployment of the parachutes (7 in all) was carried out in 3 phases (see graph opposite), which considerably slowed down the descent.
Heat shield release / Largage du bouclier thermique. - Photo : NASA TV

A "softer" re-entry
Another novelty and exclusivity: the release of the heat shield. This is composed of a BLA (Boeing Lightweight Ablator) type ablative coating developed by Boeing. Larger than the Apollo capsules, this protection offers Starliner less friction on its conical sides, resulting in a "cleaner" re-entry into the atmosphere.
Another major revolution is the deployment of airbags, which are large shock absorber cushions inflated with a mixture of air and nitrogen two minutes before landing. These are supplied by ILC Dover, Kentucky, and use the same technology as that used by the Mars Pathfinder and Mars Exploration Rover missions. They allow a vertical arrival speed of 30 km/h and a horizontal arrival speed of 50 km/h. The vehicle is also capable of landing at sea.
Opening the hatch Opening the hatch with the dummy
at the bottom left. Ouverture de l’écoutille avec le mannequin
en bas à gauche. - Photo : NASA TV
Controlled Flight Prowess
Boeing has therefore judiciously taken advantage of previous space re-entry experiments (Earth or Mars) by adapting them to a new concept that is, in fact, unique in the world. The two other habitable capsules, SpaceX's Dragon (the competitor) and NASA's Orion (the exploration capsule, both still in the testing phase), use an ordinary and proven technique. That is why, although Boeing and NASA did not reach the International Space Station, this time the mission can be considered, in my opinion, a prowess..
Mars Pathfinder EDL Sequence of Events. Starliner's landing was based on the same principle as Mars Pathfinger.
- Photo : NASA


samedi 21 décembre 2019

La fusée file majestueusement, mais Starliner déraille

Allumage des moteurs. Photo prise sur le pas de tir
avec mon appareil photo à distance.
Ignition. Photo taken on the fine point with my remote
camera. - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 21, 2019, rke. English below] – Ça a décollé impeccablement et majestueusement ! C’est en tous cas l’impression qu’on en a eue, à partir du centre de presse du Kennedy Space Center (KSC), proche du VAB. La fusée Atlas V N22 de United Alliance (ULA) s’est en effet soulevée avec une douceur coutumière, mais crépitant moins dans le ciel que les autres vols. Et cela, sans doute dû au faible vent qui nous en renvoie le bruit. Ainsi, tel un chapeau fixé en son sommet, la capsule Starliner de Boeing s’est envolée à l’heure pile à 6h36 (locale), 12h36 (heure suisse) de Cap Canaveral ce vendredi 20 décembre 2019. 

Pas la bonne orbite
Le jour s’est à peine levé avec un ciel bleu très foncé au moment du lancement, devenant de plus clair au fil des minutes et offrant un spectacle sublime loin à la ronde. Mais, au bout de 15 minutes, les équipes de Boeing et de la Nasa ont rapidement fait savoir que la capsule était sur « une orbite non nominale », c’est-à-dire une mauvaise trajectoire, compromettant son rendez-vous avec la Station spatiale internationale (ISS) qu’elle devait rejoindre samedi, à 400 km d’altitude. En fait, selon Boeing, les moteurs de la capsule ne se seraient pas allumés. Quand le contrôle a été repris, les équipes ont jugé qu’il ne restait plus assez de propulseurs pour poursuivre la mission et tenter l’amarrage.En résumé, l’anomalie constatée concerne le système embarqué de chronométrage qui aurait induit le vaisseau en erreur, le conduisant sur une mauvaise orbite.  
5 secondes après le décollage. - Photo : rke

Starliner en bon état et sous contrôle
Mais les responsables ont insisté sur le fait que Starliner était en bon état et sous contrôle, qu’aucun astronaute à bord n’aurait été mis en danger, et qu’un test d’amarrage à l’ISS n’était pas requis pour l’homologation. Dans le contexte de la reprise des vols habités par les Américains sur leur sol (pour rappel, ils envoient leurs astronautes en Russie depuis juillet 2011), ce problème est important, mais pas étonnant. L’accès à l’espace quel que soit la distance (autour de la Terre, de la Lune ou de Mars), reste et restera toujours aussi complexe et imprévu. Que ce soit pour les privés ou les agences. Les ingénieurs auront beaucoup à apprendre de cet « échec » (si on peut l’appeler ainsi) de mission à la station. Cette erreur d’aiguillage n’incombe ni à la NASA, ni à ULA, ni à Boeing. Mais à la fatalité. L’espace se mérite.

Majestic flight in the night.  - Photo : rke
The rocket flies majestically, but Starliner derails... 
[Cape Canaveral, December 21, 2019, rke] - It took off impeccably and majestically! At least that's the impression we got from the Kennedy Space Center (KSC) press center, near the VAB. The United Alliance (ULA) Atlas V N22 rocket lifted off with customary smoothness, but crackling less into the sky than other flights. This is no doubt due to the weak wind, which sends the noise back to us. Thus, like a hat on top, Boeing's Starliner capsule took off on time at 6:36 a.m. (East) from Cape Canaveral on Friday, December 20, 2019. 
Seen high in the sky.  - Photo : rke
Press Review,
December 21, 2019
The day barely dawned with a very dark blue sky at the time of the launch, becoming clearer as the minutes went by and offering a sublime spectacle from afar. But after 15 minutes, Boeing and NASA teams quickly reported that the capsule was in "non-nominal orbit," or a wrong trajectory, compromising its rendezvous with the International Space Station (ISS), which it was scheduled to reach on Saturday at an altitude of 400 kilometers.

Wrong orbit
In fact, according to Boeing, the capsule's engines did not ignite. When control was regained, the teams judged that there were not enough thrusters left to continue the mission and attempt docking. In summary, the anomaly found concerns the on-board timing system that would have misled the spacecraft, leading it into the wrong orbit.  
Image du décollage prise 1 minute après le lancment sur le site de presse du Kennedy Space Center, News Center. A gauche, la tour de lancement qui roule vers le VAB. Image of the launch taken 1 minute after the launch on the Kennedy Space Center press site, News Center. On the left, the launch tower rolling towards the VAB.
Starliner in good condition and under control
Press Review,
December 21, 201
Press Review,
December 21, 2019
But officials insisted that Starliner was in good condition and under control, that no astronauts on board would be put at risk, and that a docking test to the ISS was not required for certification. In the context of the resumption of manned flights by the Americans on their soil (as a reminder, they have been sending their astronauts to Russia since July 2011), this problem is important, but not surprising. Access to space, whatever the distance (around the Earth, the Moon or Mars), remains and will always remain as complex and unforeseen. Whether for private individuals or agencies. Engineers will have much to learn from this "failure" (if you can call it that) of a mission to the Station. This misdirection is not the fault of NASA, ULA or Boeing. It's fate. Space is earned.

mercredi 18 décembre 2019

CST–100 Starliner : Boeing redore son blason avec sa capsule

Bonjour: je donne des coups de pouce à Boeing pour réussir son lancement, ce vendredi 20 décembre, à 6h36 (locale),
12h36, heure suisse. - Photo of me taken by : Jacques van Oene
Les dédicaces de celles et ceux qui ont oeuvré à la
réalisation de la capsule. - Photo :rke

[Cape Canaveral, December 18, 2019, rke. English below] – Elle ne paie pas de mine, à la voir sur des photos, mais de près, elle est plutôt cossue. Elle ? La capsule CST–100 Starliner de Boeing. Oh, je sais, en ce moment, le constructeur américain a un peu mauvaise presse avec ce qui se passe pour les fameux Boeing 737 Max cloués au sol depuis mars dernier. Boeing veut donc un peu redorer son blason du côté spatial, non pas qu’elle en ait besoin dans ce secteur, mais pour faire bonne figure. Aux yeux du monde, ce serait le top de montrer que sa capsule puisse répondre à l’attente de la NASA qui lui a demandé – tout comme SpaceX pour sa capsule Dragon (voir mon reportage : cliquez ici) – d’en développer et d’en construire une pour amener ses astronautes, qui, depuis juillet 2011, montent dans des Soyouz russes. Cette capsule conique Starliner de 11 m3 est un véhicule aux caractéristiques externes proches de celles du module de commande et de service Apollo, mais peut transporter jusqu’à 7 astronautes (au lieu de 3 pour Apollo). En ce mercredi 18 décembre 2019, l’occasion nous a donc été donnée de visiter le Commercial Cargo and Crew Processing Facility (C3PF). Il s’agit d’un bâtiment jouxtant le VAB, mais bien plus petit, qui contenait les installations de traitement des navettes spatiales (OPF–3). C’est là que Boeing abrite dorénavant ses équipements pour mettre au point sa capsule. On a donc eu un charmant accueil, bien moins strict qu’on pense, qui nous a permis de rentrer dans l’une des salles d’assemblage où l’on a pu se rendre compte des travaux sur deux capsules habitables, en test. Boeing a jusqu’à présent été, à notre égard, avare de visites de ses installations, mais au final, nous a laissé une bonne impression. Le constructeur américain n’a, là, pas eu besoin de justifier de la rentabilité. J’irais plus volontiers voler en Starliner qu’en 737… Max.

Photo of me taken by : Jacques van Oene
CST-100 Starliner: Boeing is restoring its image with its capsule

Photo of me taken by : Jacques van Oene
Photo : rke
[Cape Canaveral, December 18, 2019, rke] - It doesn't look like much, as you can see in pictures, but up close, it is rather well-to-do. It? The CST-100 Starliner capsule from Boeing. Oh, I know, at the moment, the American company has a little bad press with what's happening with the famous Boeing 737 Max grounded since last March. Boeing therefore wants to restore its image a little bit on the space side, not that it needs it in this sector, but to make a good impression. In the eyes of the world, it would be the best to show that its capsule could meet NASA's expectations, which asked it - just like SpaceX for its Dragon capsule (see my report: click here) - to develop and build one to bring its astronauts, who, since July 2011, have been going up in Russian Soyuz. This 11 m3 Starliner conical capsule is a vehicle with external characteristics similar to those of the Apollo control and service module, but can carry up to 7 astronauts (instead of 3 for Apollo). On Wednesday, December 18, 2019, we were given the opportunity to visit the Commercial Cargo and Crew Processing Facility (C3PF). It is a building near the VAB, but much smaller, that contained the space shuttle processing facilities (OPF-3). This is where Boeing now houses its capsule development equipment. We therefore had a charming welcome, much less strict than we think, which allowed us to enter one of the assembly rooms where we were able to see the work on two habitable capsules, in tests. Boeing has so far been stingy with visits to its facilities for us, but in the end, it has left us with a good impression. The American company did not need to justify profitability. I'd rather fly in a Starliner than in 737... Max.

mardi 17 décembre 2019

Falcon 9 : colis express japonais de télécommunication sur orbite

SpaceX a lancé sa fusée Falcon 9 avec JCSAT-18/Kacific-1 lundi 16 décembre (19h10, locale, pile à l'heure). Le lancement, le 77e pour un Falcon 9, a vu le satellite de communications commerciales s'élever sur une orbite de transfert géostationnaire (GTO). La fenêtre de lancement était d'une heure et 28 minutes.  - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 17, 2019, rke. English below] – Mission express pour SpaceX. Je dis express, parce que les lancements sont dorénavant tellement bien rodés, que les fusées décollent au pas cadencé. Ce n’est en tous cas pas une affaire banale, même si, apparemment, les lancements se suivent et se ressemblent. D’ailleurs, le premier étage de la fusée Falcon 9 de ce vol, a déjà volé deux fois, et, ce qui extraordinaire, c’est de le voir filer dans les airs après une troisième utilisation. Ça, c’est aussi un exploit… et pas de la routine.
Les 4 pares de Falcon 9. De près. - Photo : rke
En deux mots, Falcon 9 a donc lancé à l’heure pile 19h10 locale ce 16 décembre (1h10 en Suisse ce 17 décembre), de Cap Canaveral, un gros satellite de télécommunication de 6,9 tonnes (15'335 pounds) qui, comme son nom l’indique, doit couvrir la région Asie-Pacifique à 36'000 km d’altitude à 150 degrés de longitude Est. 

Pour populations isolées de l’Asie Pacifique
Falcon 9, 30 minutes avant le décollage. - Photo : rke
Propriété des entreprises Kacific et Sky Perfect JSAT Corp, un opérateur satellite établi basé à Tokyo, cet engin relira les populations isolées télécoms (bande Ka et Ku), dont 600 millions de personnes, mais également pour toutes sortes de services gouvernementaux : écoles hôpitaux, bureaux postaux, postes de police et casernes de pompiers.
Express, cela a été aussi l’occasion pour nous reporters, en ce lundi 16 décembre. Comme SpaceX s’est complètement occupé de nous (et pas la NASA), on a eu l’occasion de poser nos caméras à distance seulement 5 heures avant le lancement, ce qui est plutôt rare. Au départ du Samuel C. Phillips Park, on a donc posé nos appareils sur le pas de tir SLC-40 de la base aérienne de l’US Air Force. Un endroit privilégié.

Je suis trop dans la Lune
Difficile de régler les appareils,
le soleil en face. - Photo : rke
Et, une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas été discriminés en tant que journalistes étrangers. Une heure et demie avant le décollage, on a pu se rendre, tous, avec nos voitures, sur le CCAFS ITL Causeway, pour vois le décollage. De nuit, par temps limpide, on avait une vue très limpide de la fusée. Sauf que, un peu distrait, et trop dans la Lune, je me suis laissé à rêvasser lors de la première seconde de décollage et j’ai oublié de faire clic-clac ! Mais, surpris et paniqué, je me suis rattrapé par la suite. Voilà ce que ça donne (ci-contre).


Le pas de tir SLC-40... - Photo : rke
Falcon 9:
Japanese express parcel of telecom is on orbit
SpaceX launched its Falcon 9 rocket with JCSAT-18/Kacific-1 on Monday. The launch, the 77th for the Falcon 9, saw the commercial communications satellite lofted to a geostationary transfer orbit (GTO). The 1-hour 28-minute launch window opened at 7:10 PM EST on December 16, with an on-time liftoff.
Always faithful, my colleague
Don Hladiuk at the adjustment.
 - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 17, 2019, rke] - Express mission for SpaceX. I say express, because the launches are now so well run in, that the rockets take off at a steady pace. In any case, this is not a trivial matter, even if, apparently, the launches follow one another and are similar. In fact, the first stage of the Falcon 9 rocket on this flight has already flown twice, and what is extraordinary is to see it fly through the air after a third use. That's also a feat... and not routine.

In short, Falcon 9 therefore launched on time at exactly 19:10 local time on 16 December from Cape Canaveral, a large 6.9-ton (15,335 pounds) telecommunications satellite that, as its name suggests, will cover the Asia-Pacific region at an altitude of 36,000 km at 150 degrees east longitude. 

Falcon 9 on takeoff. - Photo : rke
The 4 folded feet of falcon 9.
 - Photo : rke
For isolated populations in Asia Pacific
Owned by Kacific and Sky Perfect JSAT Corp, a Tokyo-based satellite operator, this device will connect isolated telecom populations (Ka and Ku band), including 600 million people, but also all kinds of government services: hospitals, post offices, police stations and fire stations.
Express, this was also an opportunity for us reporters on Monday, December 16. As SpaceX took full care of us (and not NASA), we had the opportunity to install our cameras remotely only 5 hours before the launch, which is quite rare. When we left Samuel C. Phillips Park, we landed our aircraft on the SLC-40 launch pad at US Air Force Base. A privileged place.
The settings. - Photo : rke
I'm too much in the moon
And, for once, we were not discriminated against as foreign journalists. An hour and a half before takeoff, we were all able to go, with our cars, to the CCAFS ITL Causeway to see the takeoff. At night, in clear weather, we had a very clear view of the rocket. Except that, a little distracted, and too much in the moon, I let myself daydream during the first second of takeoff and I forgot to click-clack shoot to do ! But, surprised and panicked, I later caught up. This is what it looks like.
The Launch & Landing of SpaceX. - Photo : rke
Two hours before launch. - Photo : rke




dimanche 15 décembre 2019

Amérique : 3 lancements cette semaine (Falcon 9, Soyouz et Atlas V)

Les quatre tours de lancement en un coup d'oeil. Tout à gauche le pas de tir SLC-41 qui attend la capsule Starliner. Puis le pas de tir 39A (avec la grue). Tout au fond le SLC-40 de SpaceC et en premier plan le pas de tir 39B, avec la tour prête pour le lanceur de la NASA, SLS. - Photo : rke
La tour de lancement SLC-41
 vue de la page. - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 15, 2019, rke, english below] – Eh, oui, me revoilà aux USA pour la quatrième fois cette année (mars, avril, juillet et décembre). Ce seront mes 31es et 32es lancements accrédités sur site. Mon but ? Finir 2019 en beauté pour marquer le 50e anniversaire d’Apollo 11 (21 juillet 1969) que j’ai vécu à Pleigne (JU), ado, à l’âge de 13 ans. 
En attendant... sur la plage. 
par 27 degrés C. - Photo : rke
Cette semaine, je pourrai suivre trois lancements. D’abord, deux (accrédités) de Cap Canaveral : (SpaceX / Falcon 9 avec le satellite japonais JCSAT 18/Kacific 1) prévu demain lundi 16 décembre entre 7h10 et 8h38 locale (1h10 et 2h38 du matin en Suisse) et le plus important pour les Américains, Atlas 5 (CST–100 - Starliner) de Boeing prévu vendredi 20 décembre à 6h36 (locale), 12h36 (heure suisse) dont la capsule d’essai « non habitée » s’amarrera à la Station spatiale internationale (ISS), puis retournera sur Terre pour atterrir dans l’ouest des États-Unis après une croisière orbitale avant un vol d’essai en équipage de deux personnes. Un gros programme nous attend d’ailleurs cette semaine.

CHEOPS : à l’assaut des planètes habitables…
Je ne suis pas à Kourou,
Mais à Cap Canaveral.
Et puis, je me sens un peu coupable de ne pas avoir choisir d’être à Kourou, en Guyane française, pour assister au lancement du satellite CHEOPS (Characterizing Exoplanet Satellite). Ce n’est pas une question de préférence de mission, mais d’agenda et de budget. Je ne peux pas, en effet être à la fois à Cap Canaveral et à Kourou en même temps puisque le décollage de la fusée russe Soyouz (la petite, mais la plus leste), décollera le mardi 17 décembre. Ce Soyouz transportera le premier satellite de surveillance radar COSMO-SkyMed de deuxième génération, ou CSG 1, pour l’agence spatiale italienne (ASI). Le satellite CHEOPS de l’Agence spatiale européenne (ESA) volera comme charge utile secondaire lors de la mission.

The Characterising Exoplanet Satellite, CHEOPS,
will make measurements of alien worlds
that will help determine their nature. It will focus
 on Earth-to-Neptunesized planets orbiting
 nearby bright stars, and will measure
the size of the planet as it transits in front of the star.
- Photo : ESA
… par l’Uni de Berne et de Genève
Construit par Airbus Defense and Space en Espagne avec un instrument scientifique développé en Suisse – par l’Uni de Berne et de Genève –  l’engin observera les transits de planètes autour d’autres étoiles pour mesurer leurs rayons. La fusée Soyouz 2–1b (Soyouz ST-B) utilisera un étage supérieur Fregat. Bon, comme la Guyane est en Amérique du Sud (dans le Nord), je suis quand même aux Amériques, d’où ce Blog, Press-Trip America. J’essaierai de vous commenter le lancement depuis ici, en Floride. Je ne suis donc pasaccrédité pour Kourou – bien que j’ai déjà assisté à deux lancements (TVSat en 1987 et Smart One en 2003), puisque je ne suis pas sur place. Alors, à bientôt.

America: 3 launches this week (Falcon 9, Soyuz and Atlas V)
The PAD 39B tower waits for SLS
[Cape Canaveral, December 15, 2019, rke] - Well, yes, I'm back in the USA for the fourth time this year (March, April, July and December). These will be my 31st and 32nd accredited on-site launches. My goal? Finish 2019 in style to mark the 50th anniversary of Apollo 11 (July 21, 1969) that I lived in Pleigne (Jura, Switzerland), a teenager, at the age of 13. 
Oops! Oops! He's having
a little trouble, the guy.

This week, I will be able to follow three launches. First, two (accredited for me) from Cape Canaveral: SpaceX / Falcon 9 with the Japanese satellite JCSAT 18/Kacific 1 scheduled for tomorrow Monday, December 16 between 7:10 and 8:38 a.m. local (1:10 and 2:38 a.m. in Switzerland). Then, the most important for Americans, Boeing's Atlas 5 (CST-100 - Starliner) scheduled for Friday, December 20 at 6:36 a.m. (local), 12:36 p.m. (Swiss time) whose "uninhabited" test capsule will dock with the International Space Station (ISS), then return to Earth to land in the western United States after an orbital cruise and before a crowd test flight of two people. A big program is waiting for us this week.

CHEOPS: attacking the inhabitable planets....
Cheops will make observations of exoplanet-hosting stars to measure small changes in their brightness due to the transit of a planet across the star's disc, targeting in particular stars hosting planets in the Earth-to-Neptune size range. The information will enable precise measurements of the sizes of the orbiting planets to be made: combined with measurements of the planet masses, this will provide an estimate of their mean density – a first step to characterising planets outside our Solar System. - Photo : ESA
Florida Today, December 15, 2019
Florida Today
December 15, 2019
And then I feel a little guilty for not choosing to be in Kourou, French Guiana, to attend the launch of the CHEOPS (Characterizing Exoplanet Satellite) satellite. It is not a question of mission preference, but of agenda and budget. I cannot, indeed, be both in Cape Canaveral and Kourou at the same time since the takeoff of the Russian Soyuz rocket (the small but the most powerful), will take off on Tuesday 17 December. This Soyuz will carry the first second-generation COSMO-SkyMed radar surveillance satellite, or CSG 1, for the Italian Space Agency (ASI). The European Space Agency (ESA) CHEOPS satellite will fly as a secondary payload during the mission.

... by the University of Bern and Geneva
Built by Airbus Defense and Space in Spain with a scientific instrument developed in Switzerland – by the University of Bern and Geneva – the device will observe the transit of planets around other stars to measure their rays. The Soyuz 2-1b (Soyuz ST-B) rocket will use an upper Fregat stage. Well, since Guyana is in South America (in the North), I am still in the Americas, hence this blog, Press-Trip America. I'll try to comment on the launch from here in Florida. So I am not accredited for Kourou - although I have already attended two launches (TVSat in 1987 and Smart One in 2003), since I am not there. So, see you soon.

vendredi 16 août 2019

Cap Canaveral (Floride) - Grisons (JULA19): cure de jouvence aéronautique

[Grimentz, Wallis, Switzerland, August 16, 2019. English below] – Je reprends la plume après mon dernier périple aux USA. Suite au lancement de la fusée NASA/SpaceX CRS-18, j'ai eu l'occasion de donner une conférence aux Grisons, puis une interview pour le Matin online sous la plume de Vincent Donzé, dont j'ai traduit son texte en anglais pour mon lectorat d'Outre Atlantique. Voici donc la suite de mes trips.
Mon collègue, le Prof. Dr Thomas Schildknecht en conférence devant les jeunes de JULA19 le 31 juillet 2019 aux Grisons. - Photo :rke
[Courtedoux, Jura, Switzerland August 5, 2019] – L'article du Matin online:
IL PASSE SA VIE À REGARDER DÉCOLLER LES FUSÉES
Seul photographe suisse accrédité sur les pas de tir, Roland J. Keller a assisté à 30 lancements.


Le Matin online du 11 août 2019. - cliquez ici
Grisons : conférence avec des collègues renommés
[S-Chanf (Graubünden) July 31, 2019] - Comme ce fut le cas lors de trois autres interventions, j'ai eu la chance et l'occasion le 31 juillet dernier de donner une conférence au Camp de Jeunesse de la Fondation ProAéro chapeauté par l'Aéro-Club de Suisse. Son but : rapprocher les participants de l'univers du vol, et d'éveiller leur enthousiasme. Il leur est donné autant une introduction à la théorie et à la pratique du vol au travers de travaux manuels ludiques, que des informations sur toutes les branches de l'aéronautique, ainsi qu'une vue d'ensemble de ses métiers. Tous ces jeunes, des ados un peu geek d'aviation et le nez au nez ciel, sont nourris et logés à moindre coût. L'encadrement des écolières et écoliers, dans des groupes de max 16 jeunes environ, est assuré par des monitrices et moniteurs expérimentés. Il paraît que même Claude Nicollier est passé par là dans sa jeunesse.

Mandaté par la SRV
Mon collègue devant les jeunes de JULA 19. - Photo : rke
Engagé par l'Association Spatiale Suisse (SRV) sous l'égide de l’Académie suisse des sciences techniques (SATW), j'ai donc eu l'occasion de parler – pour la 4e fois consécutive – des avions de l'espace devant une trentaine de jeunes romands très, mais alors très euphoriques ! Ce qui ne m'a pas déplu, évidemment. Comme je rentrais de mon dernier trip des USA, j'ai pu ramener du matériel pour lancer un concours (1er prix : un t-shirt avec lunettes 3D, 2e prix : un stylo spatial) qui a connu un vif succès. J'étais accompagné par Jörg Sekler (initiateur du concours), président de la SRV et professeur émérite de la Haute École d'Ingénierie (FHNW) qui m'a secondé dans mon speech. Il a d'ailleurs eu la chance d'être un invité spécial de la NASA à Cap Canaveral au lancement de la mission Apollo-Soyuz en 1975.
Mes deux autres collègues, le Prof. Dr Thomas Schildknecht (astrophysicien à l'Université de Berne, UNIB) et le Dr Emiliano Cordelli (de l'UNIB également) ont respectivement donné une conférence en allemand et en italien dans d'autres salles. J'étais donc fier d'être entouré par des personnalités de cette renommée et de pouvoir m'exprimer devant cette jeunesse !

Flash-back sur mon 30e lancement accrédité
The launch of NASA/SpaceX CRS-18
on July 25, 2019.  - Photo : rke
[Cap Canaveral, July 25, 2019] – Bonne tactique. Ce n’est pas faute d’avoir loupé un lancement le premier jour, le 24 juillet  2019,en raison d’une météo orageuse et instable (alors 30% de chances de réussite), qu’il faut renoncer de tenter le coup au deuxième jour aux mêmes conditions. On en a eu la preuve ce jeudi 25 juillet. À midi, il pleuvait des gouttes incessantes sur le centre spatial. De gros nuages foncés se sont même amoncelés sur le pas de tir, et voilà que tout à coup, une heure avant le lancement, le ciel s’est dégagé. 
Eh, que voulez-vous, c’est la Floride ! Je me suis donc rendu, toujours le seul reporter accrédité, sur la désormais classique très longue route surveillée NASA Causeway accompagné d’une trentaine de photographes. Nous y sommes allés cette fois avec un seul bus. On y a posé nos appareils à photos et caméras le long d’une lagune en vue directe (3 miles ou 5 km le plus près) de la fusée Falcon que nous avons très nettement distinguée. Comme je le relate dans un précédent décollage (cliquez ici), lors d'un lancement, on se rend mieux compte des efforts que des humains (ingénieurs, mécanos, planificateurs, administrateurs, partenaires) ont dû fournir pour être prêts à l’heure « H ». Car quand la fusée s’élève à peine, c’est non seulement la vision d’un engin qui décolle, mais un condensé d’efforts qui éclôt. Et lors retour sur Terre, c'est comme une épée de Damoclès sur nos têtes.

Cape Canaveral (Florida) – Graubünden (Switzerland) : aeronautical rejuvenation cure
[Grimentz, Wallis, Switzerland, August 16, 2019] - I take up writing again after my last trip to the USA. Following the launch of the NASA/SpaceX CRS-18 rocket, I had the opportunity to give a lecture in Graubünden, then an interview for Le Matin online written by Vincent Donzé, for which I translated his text into English below. So here is the rest of my trips. 

[Courtedoux, Jura, Switzerland August 5, 2019] - The article in Le Matin online:
Roland J. Keller, the only Swiss photographer accredited on the shooting ranges, attended 30 launches.

Le Matin online of August 11, 2019. (In French, English text below)
Thirty accredited launches: at 62 years of age, Jura journalist Roland J. Keller beats European records in aeronautics. More precisely in aeronautical observation: this engineer is the only Swiss photographer accredited on shooting ranges (NASA/ESA/SpaceX) since... 1981! At Cape Canaveral, Roland J. Keller saw it all: the first and last flight of a space shuttle, the launch of Waldensian astronaut Claude Nicollier, the Challenger disaster...

Five kilometres away
When a million spectators attend a launch, Roland J. Keller is the closest to the launch pad, five kilometers away, with one hand under his telephoto lens while chasing mosquitoes... "The audience that holds its breath is a silent atmosphere that always gives adrenaline, with the fear of an explosion," explains this observer marked by Challenger. "Twenty seconds after takeoff, the sound comes to us, very shrill, with 3000 tons of thrust," says the Jura engineer. But the hidden side of a launch also impresses him: "What is happening before my eyes is the result of a lot of work for thousands of people".

At his grandmother's house
Nothing predestined this child of Pleigne (JU) to stick his nose in the stars. Except that at the age of 13, on the night of July 20-21, 1969, he watched the moon landing at his grandmother Léontine's house, which had a small portable TV. The moon landing served as a trigger: schooled in Delémont, he started making models and became passionate about Apollo missions. At 13, he signed up for a trip to Cape Canaveral, via Radio TV8 magazine....
By opening the mail, his mother believes that he is invited to the launch of Apollo 13, without realizing that the trip is at his own expense: Roland returned the coupon for the sole purpose of receiving the documentation... At his home in Courrendlin (JU), an entire cellar is filled with it.

Special Envoy
His first trip as a special envoy was in 1981. Roland J. Keller became a mechanical engineer and correspondent for the Jura daily newspaper "Le Démocrate", and launched the Astropresse space agency into orbit in 1986. Together with the European Space Agency, he is the only one on the continent to obtain photos from the laboratory in Houston, Texas. A flight in Concorde in 1987, another in Hunter with Claude Nicollier in 2011, a flight in Zero G on the Mediterranean in 2016, but Roland J. Keller is not a fanfarer: met this week at the former Courtedoux airfield (JU), he describes his experiences as "privileges".

Twice the wall
"A flight in Concorde, twice the sound barrier, it was all the more crazy as the pilot was talking to me while looking at me... without risk of crossing another plane, at an altitude of 20,000 meters," says Roland J. Keller. The Hunter flight with Claude Nicollier also marked him: "The Valais found itself above us: my pilot had just made a blocked barrel...".
But the flight that shocked him was the one in weightlessness, at Zero G, in a plane that fell into a spin while performing parables: "Ecstasy for 32 seconds, like therapy..." blows this passionate man who has no pilot's license. "Being a reporter in space, yes! But pilot, no...", he smiles.

At the funeral
The Jura journalist has been accredited for so long that almost all doors are open to him. In 2012, he attended the funeral of Neil Armstrong, the first man to walk on the moon. Virgin Galactic (2013), Mission Jupiter (2016), ESA Orion module (2018): it has access to the main American stages of space exploration. And when he's not there, NASA worries: "Why didn't you come? Are you sick?".

A little Swiss boy
His modesty takes over: "They like to know what a little Swiss man thinks of a big American rocket," says Roland J. Keller, editor-in-chief of "Swiss Engineering" magazine for the past twelve years.
His blog has found a mainly American audience. Roland J. Keller is ready to return to his second homeland, via Miami and Orlando, towards Cape Canaveral. Not for a vacation: "I work more there than here," he says. His wife and daughter let him do it: their passion is riding.
ProAero Jugendlager
Graubünden: conference with high-profile colleagues 
My colleague, Prof. Dr. Thomas Schildknecht, in a conference
 in front of the young people of JULA19 on 31 October 2019
 in Graubünden. - Photo : rke
S-Chanf (Graubünden), Switzerland, July 31, 2019] - As in three other interventions, I had the opportunity and the opportunity on July 31 to give a lecture at the ProAero Foundation Youth Camp hosted by the Aero Club of Switzerland. Its goal: to bring participants closer to the world of flight, and to awaken their enthusiasm. They are given an introduction to the theory and practice of flight through fun manual work, as well as information on all branches of aeronautics, and an overview of its professions. All these young people, teenagers a bit of an aviation geek and with their noses to the sky, are fed and housed at a lower cost. The supervision of the pupils, in groups of max. 16 young people, is provided by experienced instructors. It seems that even Claude Nicollier went through this in his youth.
My colleague, Dr. Emiliano Cordelli, in a conference in front
of the young people of JULA19 on 31 October 2019 in Graubünden.
Engaged by the Swiss Space Association (SRV) under the aegis of the Swiss Academy of Technical Sciences (SATW), I had the opportunity to speak - for the 4th consecutive time - about rocket planes in front of about thirty very, but then very euphoric young people from French-speaking Switzerland! Which I didn't dislike, of course. As I was returning from my last trip from the USA, I was able to bring back some equipment to launch a contest (1st prize: a t-shirt with 3D glasses, 2nd prize: a space pen) which was a great success. I was accompanied by Jörg Sekler (initiator of the competition), President of the SRV and Professor Emeritus of the University of Applied Sciences (FHNW) who assisted me in my speech. He was fortunate enough to be a special guest of NASA in Cape Canaveral at the launch of the Apollo-Soyuz mission in 1975.
My two other colleagues, Prof. Dr. Thomas Schildknecht (astrophysicist at the University of Bern, UNIB) and Dr. Emiliano Cordelli (also from UNIB) gave a lecture in German and Italian respectively in other rooms. I was therefore proud to be surrounded by such renowned personalities and to be able to express myself in front of this youth!

Flash back on my 30th accredited launch
Shortly before the launch of NASA/SpaceX CRS-18
on July 25, 2019.  - Photo : rke
[Cape Canaveral, July 25, 2019] - Good tactics. It is not for lack of having missed a launch on the first day, July 24, 2019, due to stormy and unstable weather (then 30% chance of success), that you have to give up trying on the second day under the same conditions. We received proof of this on Thursday, July 25. At noon, it was raining incessantly on the space center. Large dark clouds even gathered on the launch pad, and suddenly, an hour before the launch, the sky cleared. 
Hey, what do you want, it's Florida! So I went, still the only accredited reporter, on the now classic very long supervised NASA Causeway road with about thirty photographers. This time we went there with only one bus. We placed our cameras and cameras along a lagoon in direct view (3 miles or 5 km closest) of the Falcon rocket, which we distinguished very clearly. As I recounted in a previous takeoff (click here), during a launch, we get a better idea of the efforts that humans (engineers, mechanics, planners, administrators, partners) had to make to be ready at the "H" time. Because when the rocket barely rises, it is not only the vision of a machine that takes off, but a condensed version of efforts that hatches. And when we return to Earth, it's like a sword of Damocles on our heads.

Roland J. Keller, der einzige auf den Schießständen akkreditierte Schweizer Fotograf, nahm an 30 Starts teil.

Le Matin online von August 11, 2019

Dreissig akkreditierte Launches: Mit 62 Jahren schlägt der Jurajournalist Roland J. Keller europäische Rekorde in der Luftfahrt. Genauer gesagt in der aeronautischen Beobachtung: Dieser Ingenieur ist der einzige Schweizer Fotograf, der seit seiner Gründung auf Schießständen (NASA/ESA/SpaceX) akkreditiert ist..... 1981!
Am Cape Canaveral sah Roland J. Keller alles: den ersten und letzten Flug eines Space Shuttle, den Start des waldensischen Astronauten Claude Nicollier, die Challenger-Katastrophe.....

Fünf Kilometer entfernt
Wenn eine Million Zuschauer an einem Start teilnehmen, ist Roland J. Keller der Startrampe am nächsten, fünf Kilometer entfernt, mit einer Hand unter seinem Teleobjektiv, während er Moskitos jagt.....
"Das Publikum, das den Atem anhält, ist eine stille Atmosphäre, die immer Adrenalin spendet, mit der Angst vor einer Explosion", erklärt dieser von Challenger geprägte Beobachter.
"Zwanzig Sekunden nach dem Start kommt das Geräusch zu uns, sehr schrill, mit 3000 Tonnen Schub", sagt der Jurainterieur. Aber auch die verborgene Seite eines Launches beeindruckt ihn: "Was vor meinen Augen passiert, ist das Ergebnis einer Menge Arbeit für Tausende von Menschen".

Im Haus seiner Großmutter
Nichts prädestinierte dieses Kind von Pleigne (JU) dazu, seine Nase in die Sterne zu stecken. Nur dass er im Alter von 13 Jahren, in der Nacht vom 20. auf den 21. Juli 1969, die Mondlandung im Haus seiner Großmutter Léontine mit einem kleinen tragbaren Fernseher beobachtete.
Als Auslöser diente die Mondlandung: In Delémont ausgebildet, begann er mit dem Modellbau und wurde leidenschaftlicher Anhänger der Apollo-Missionen. Mit 13 Jahren meldete er sich für eine Reise nach Cape Canaveral an, über die Zeitschrift Radio TV8.......
Mit dem Öffnen der Mail glaubt seine Mutter, dass er zum Start von Apollo 13 eingeladen ist, ohne zu merken, dass die Reise auf eigene Kosten erfolgt: Roland hat den Gutschein ausschließlich zum Zwecke des Erhalts der Unterlagen zurückgegeben..... In seinem Haus in Courrendlin (JU) ist ein ganzer Keller damit gefüllt.

Sonderbeauftragter
Seine erste Reise als Sonderbeauftragter fand 1981 statt. Roland J. Keller wurde Maschinenbauingenieur und Korrespondent der Juratageszeitung "Le Démocrate" und startete 1986 die Raumfahrtagentur Astropresse im Orbit. Zusammen mit der Europäischen Weltraumorganisation ist er der einzige auf dem Kontinent, der Fotos aus dem Labor in Houston, Texas, erhält.
Ein Flug in der Concorde 1987, ein weiterer in Hunter mit Claude Nicollier 2011, ein Flug in Zero G am Mittelmeer 2016, aber Roland J. Keller ist kein Fanfarmer: Diese Woche auf dem ehemaligen Flugplatz Courtedoux (JU) getroffen, beschreibt er seine Erfahrungen als "Privilegien".

Doppelte Wand
"Ein Flug in der Concorde, doppelt so hoch wie die Schallmauer, war umso verrückter, als der Pilot mit mir sprach, während er mich ansah.... ohne das Risiko, ein anderes Flugzeug zu überqueren, in 20.000 Metern Höhe", sagt Roland J. Keller.
Der Jägerflug mit Claude Nicollier markierte ihn auch: "Das Wallis befand sich über uns: Mein Pilot hatte gerade ein blockiertes Fass gemacht....".
Aber der Flug, der ihn schockierte, war derjenige in der Schwerelosigkeit, bei Zero G, in einem Flugzeug, das bei der Aufführung von Gleichnissen in einen Trudel stürzte: "Ecstasy für 32 Sekunden, wie Therapie...." bläst diesen leidenschaftlichen Mann, der keinen Führerschein hat. "Ein Reporter im Weltraum zu sein, ja! Aber Pilot, nein....", lächelt er.

Auf der Beerdigung
Der Jurajournalist ist schon so lange akkreditiert, dass ihm fast alle Türen offen stehen. Im Jahr 2012 nahm er an der Beerdigung von Neil Armstrong teil, dem ersten Mann, der auf dem Mond ging.
Virgin Galactic (2013), Mission Jupiter (2016), ESA Orion Modul (2018): Es hat Zugang zu den wichtigsten amerikanischen Phasen der Weltraumforschung. Und wenn er nicht da ist, macht sich die NASA Sorgen: "Warum bist du nicht gekommen? Bist du krank?".

Ein kleiner Schweizer Junge
Seine Bescheidenheit übernimmt: "Sie wissen gerne, was ein kleiner Schweizer von einer großen amerikanischen Rakete hält", sagt Roland J. Keller, Chefredakteur der Zeitschrift "Swiss Engineering" in den letzten zwölf Jahren.
Sein Blog hat ein hauptsächlich amerikanisches Publikum gefunden. Roland J. Keller ist bereit, in seine zweite Heimat zurückzukehren, über Miami und Orlando, Richtung Cape Canaveral. Nicht für den Urlaub: "Ich arbeite dort mehr als hier", sagt er. Seine Frau und seine Tochter ließen es ihn tun: Ihre Leidenschaft ist das Reiten.