dimanche 3 mars 2019

NASA/SpaceX Dragon Demo-1 : après la crachée des flammes


La tour après le décollage : en bas, on distingue l'ombre de mon collègue journaliste
handicapé dans une chaise roulante. - Photo : Roland J. Keller
[Cape Canaveral, March 2, 2019. English below] – Que reste-t-il après un décollage ? Une base de lancement noircie ? Des installations endommagées ? Un terrain abîmé ? Rien de tout cela, car les flammes sont dégagées via de longues tranchées hors de portée des infrastructures. Les tuyauteries supportent la chaleur et le crépitement des tuyères est entendu davantage au loin. La base reste propre comme si de rien n’était et c’est l’occasion, après chaque décollage, de s’en rendre compte lorsqu’on doit retourner sur le pas de tir rechercher nos appareils photo. Pour ce vol historique, nous avons donc eu le privilège d’installer nos appareils à quatre endroits, ce qui plutôt rare. À côté du bâtiment opposé au pas de tir, sur un monticule en face de la fusée et un peu plus loin sous un autre angle, puis un peu plus en retrait dans le gazon. La plupart de mes collègues photographes avaient posé un appareil a chaque poste, d’où beaucoup d’équipements. Pour ma part, comme je l’ai expliqué dans une précédente News, je n’ai pu installer qu’un appareil, question de poids, puisque je viens de Suisse. Et pour avoir un autre angle de vue, j’ai donc opté pour l’emplacement sur le gazon. Mal m’en a pris, puisque j’ai partiellement loupé mes photos.
Du pas de tir à 200 m de la fusée.
Ma seule image : loupée ! – Photo : rke
Attention à la limitation de vitesse pour circuler
sur le site. - Photo : rke
Certes, ma boîte de protection a bien tenu le coup et mon appareil n’est, cette fois-ci pas tombé, mais j’ai mal anticipé les réglages. Le capteur de son s’est déclenché un peu tard lorsque la fusée était déjà à une dizaine de mètres de haut. Mon objectif était mal réglé tout comme les ajustements de la focale, de l’ouverture et de la sensibilité. En fait, j’aurais dû mieux évaluer la distance (environ 200 mètres) et l’intensité des flammes au décollage. Du coup, ma seule photo sortie voilée, mais l’on distingue quand même les moteurs et le bras-passager de la tour de la tour de lancement. Évidemment, je ne suis pas fier de moi. Cependant, je sais maintenant pourquoi cela n’a pas fonctionné et je pourrai améliorer mes réglages au prochain lancement (si je peux y être), avec, dans la capsule, des astronautes, cette fois. Et je vais m’équiper d’un 2e appareil pour assurer le coup. Néanmoins, j’ai tout de même mieux géré mes images au téléobjectif. En fouillant dans mes images, j’en ai repéré une évocatrice : celle où l’on voit la tour avec le bras de support écarté et dans le bas mon collègue journaliste américain, handicapé, en chaise roulante, apparemment occupé à remiser son appareil à photo. Et puis, il y a aussi cette mini vidéo du lancement filmé avec mon smartphone où l’on distingue avec des spectateurs en admiration dans un ciel qui tout à coup s’illumine presque comme en plein jour...
Vidéo : cliquez ici

No, it's not the rocket but The Arm that carries it. As big as Falcon. Photo : rke
Post-Launch: after the spitting of flames

From the KSC Press Site. Video by rke : click here

After Remote. Oups ! Heavy this camera.
- Photo : rke
[Cape Canaveral, March 2, 2019, rke] - What's left after takeoff? A blackened launch PAD? Damaged installations? Damaged ground? None of this is the case, as the flames are cleared via long trenches out of reach of the infrastructure. The pipes support the heat and the crackling of the nozzles are heard more in the distance. The base remains clean as if nothing had happened and it is an opportunity, after each takeoff, to realize this when we have to go back to the firing point to look for our cameras. For this historic flight, we had the privilege of installing our equipment in four places, which is quite rare. Next to the building opposite the PAD, on a mound in front of the rocket and a little further from another angle, then a little further back in the grass. Most of my fellow photographers had installed a camera at each station, hence a lot of equipment. For my part, as I explained in a previous news, I could only install one device, a question of weight, since I come from Switzerland. And to have another angle of view, I therefore opted for the location on the grass. Bad took it from me, since I partially missed my pictures.
Tower spirit. - Photo : rke
No more Falcon. Look the PAD with its
its old renovated tower. - Photo : rke
Of course, my protective box held up well and my device didn't fall this time, but I misjudged the settings. The sound sensor went off late when the rocket was already about ten meters high. My lens was incorrectly adjusted as were the focal length, aperture and sensitivity adjustments. In fact, I should have better estimated the distance (about 600 feet) and the intensity of the flames at takeoff. As a result, my only photo came out veiled, but you can still see the engines and the passenger arm from the launch tower. Obviously, I'm not proud of myself. However, I now know why it didn't work and I can improve my settings at the next launch (if I can be there), with astronauts in the capsule this time. And I'm going to get a second device to do the job. Nevertheless, I still managed my images better with telephoto lenses. As I looked through my images, I spotted an evocative one: the one where you see the tower with the support arm spread apart and at the bottom my American journalist colleague, disabled, in a wheelchair, apparently busy storing his camera. And then there is also this mini video of the launch shot with my smartphone where we can see with spectators in admiration in a sky that suddenly lights up almost as if in broad daylight....

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