Au loin, le PAD 39A, dans l'attente de SpaceX Falcon 9 Zuma. Mais le cargo SpaceX CRS partira à l'opposé sur le pas de tir 40. - Photo : rke |
Ici, on célèbre le poids des années. Il y a 45 ans déjà que le derniermodule lunaire LEM (Apollo 17) s'est posé sur la Lune le 19 décembre 1972. J'avais 16 ans. Le LEM n'a pas pris une ride. Moi, si. - Photo taken by Elsa Conesa, Les Echos.fr |
[Cape Canaveral, Florida, December 12, 2017, rke] – La nouvelle est tombée
alors que nous venions de visiter les installations du pas de tir 39B,
celui-là, justement qui servira à réexpédier des hommes dans l’espace lointain…
Le président américain Donald Trump a ainsi confirmé
ce lundi 11 décembre 2017, la volonté des États-Unis de renvoyer des
astronautes sur la Lune pour la première fois depuis 1972 afin de préparer une
mission habitée vers Mars. Au pupitre des responsables de vol de la mission SpaceX dans la salle de presse du
Centre spatial Kennedy (KSC) de la NASA, l’ambiance n’était franchement pas à l’euphorie.
Tout au plus, quelques sourires témoignant d’un certain soulagement. Le
prédécesseur de Trump, Barack Obama, avait d’ailleurs énoncé « un objectif
clair pour le prochain chapitre de l'histoire de l'Amérique dans l'espace :
envoyer des humains sur Mars dans la décennie 2030 et les faire revenir sur
Terre en sécurité ». Le discours du président actuel s’inscrit donc dans cette
lignée stratégique, sauf que Trump choisit d’abord pour l’option d’aller sur la
Lune avant d’atteindre la planète rouge. Ce qui va raviver la polémique entre
ceux qui il y a 15 ans prônaient l’utilisation de notre satellite naturel comme
tremplin martien, de ceux qui préféraient un vol non-stop la planète rouge.
Voilà mon accréditation officielle pour ce lancement qui ne cesse de se prolonger. |
Hi, I'm Roland J. Keller in NASA KSC News Center, pending at the launch of SpaceX CRS-13. - Photo taken by Elsa Conesa, Les Echos.fr |
L’intention de Trump est plutôt réjouissante, mais
il n’a formulé ni de planning ni de moyens financiers pour y parvenir. Dans le
fond, sa décision équivaut à celle de l’ancien président américain Georges W. Bush
qui, en janvier 2004, avait initié le programme Constellation avec pour objectif
« la Lune, d’abord » qui y prévoyait l’envoi d’astronautes sur en 2020.
On est presque en 2018 et la NASA n’a toujours pas de fusées pour lancer ses
astronautes. Le Space Launch System (SLS) est en fabrication, mais les retards
s’accumulent, et c’est compréhensible puisque l’administration spatiale
américaine n’a pas les deniers suffisants pour faire avancer le « schmilblick »
comme on dit en France. C’est ce qui s’appelle voir loin, pour mieux
reculer...
Video : Click here
Trump Wants
a Return to the Moon :
Step Back Step
Cover of Florida Today of December 12, 2017. |
Roland J. Keller weight's age. "et sagesse" - Photo taken by Elsa Conesa, Les Echos.fr |
[Cape Canaveral, Florida, December 12, 2017, rke] – The news came when we had just visited the facilities
of the PAD 39B, that one, which will be used to send men back into deep space...
US President Donald Trump has confirmed Monday, December 11, 2017, the desire
of the United States to return astronauts to the moon for the first time since
1972 to prepare an manned flight to Mars. At the desk of the SpaceX mission's
flight managers in the press room of NASA's Kennedy Space Center (KSC), the
atmosphere was not exactly euphoric. At most, a few smiles showing some solace.
Trump's predecessor, Barack Obama, had stated "a clear goal for the next
chapter in America's history in space: sending humans to Mars in the 2030s and
bringing them back to Earth in security ". The speech of the current
president is therefore part of this strategic lineage, except that Trump first
chooses for the option to go on the moon before reaching the red planet. This
will revive the controversy between those who 15 years ago advocated the use of
our natural satellite as a martian springboard, those who preferred a non-stop
flight the red planet.
Trump's intention is uplifting, but he has not
formulated any planning or financial means to achieve it. Basically, his
decision is equivalent to that of former US President George W. Bush who, in
January 2004, initiated the Constellation program with the objective "the
Moon, first" which provided for the sending of astronauts in 2020. On the
Moon. It is almost 2018 and NASA still has no rockets to launch its astronauts.
The Space Launch System (SLS) is under construction, but the delays are
accumulating, and it is understandable since the US space administration does
not have enough money to to get things going. It's like I could say : step
back step…