Elle file si élégamment... - Photo : rke |
[Cape Canaveral, Florida, February 6, 2018, rke – English below]
– Vibrante ascension (mardi 6 février à 21h45, Suisse), mais pas aussi
stridente qu’un décollage de navette spatiale, comme ce fut le cas autrefois
avec les 135 missions (1981 à 2011) du Shuttle, cliquez
ici. Un peu plus lourde que ces anciennes navetes, Falcon Heavy décolle néanmoins
avec plus d’aisance, disons de grâce. Depuis le site de presse du centre
spatial Kennedy – nous sommes le plus près à 5 km de distance à vol d’oiseau –
on distingue nettement sa forme à l’œil nu juste derrière une rangée de
palmers, qui bouche à peine le bas du pas de tir.
Après 5 secondes, la fusée d’Elon Musk est
déjà bien élevée. Sa forme très allongée donne l’impression qu’elle file dans
le ciel aussi gracieusement que le décollage d’un hélicoptère jusqu’au moment
où, assez haute, elle se propulse franchement dans les cieux, très directe et
insistante. Dans un ciel bleu à peine voilé, Falcon se dégage de son site avec
27 moteurs visibles à une hauteur de levée de tête. Et c’est à ce moment-là que
le son nous revient en retour gênant un peu les tympans, sorte de grondement de
« pets » (ou pétards si vous préférez) supportables. Le sol n’a pas
tremblé autant qu’auparavant avec les navettes spatiales, quand bien même c’est
impressionnant.
Eh oui, quoique l’événement était historique
et risqué, le lancement se banalise dans ma tête. L’attention étant d’autant
plus grande après le décollage pour savoir où regarder dans le ciel afin de
repérer les deux étages en retour. Le problème était d’avoir l’œil à un endroit
et à un autre ne sachant pas forcément qu’ils allaient descendre quasi côte à
côte. Après avoir repéré l’allumage des moteurs (et photographié par chance), c’était
encore plus difficile de les distinguer au loin. Quel formidable technique tout
de même de les voir se poser quasiment à la seconde près en tandem sur terre
ferme.
Comme vous le voyez, une seconde après le décollage. - Photo : rke |
PAD 39A, Falcon Heavy launch: a roar
of multiple firecrackers, but less sharp than the Space Shuttle
A travers les nuages. - Photo : rke |
Below we could see the 27 engines. - Photo : rke |
[Cape Canaveral, Florida, February 6, 2018, rke]
– Vibrant ascent (Tuesday, February 6, 3:45 pm Est), but not as shrill as a Space
Shuttle takeoff in its past 135 missions (1981 to 2011) : click
here. A little heavier than these old shuttles, Falcon Heavy takes off
nevertheless with more ease and grace. From the Kennedy Space Center Press Site
- we are the nearest 3 miles away at sight - we can clearly see its shape just
behind a row of palm trees, which barely stops the bottom of PAD 39A.
De passage dans le coin à côté du fabricant français Air Liquide, la famille québécoise Tremblay a pu assister au décollage. Un peu loin, mais pas tant que ça. - Photo : rke |
After 5 seconds, the Elon Musk’s rocket is
already well in height. Its elongated shape gives the impression that it files
into the sky as gracefully as the takeoff of a helicopter until the moment,
high enough, it is propelled frankly in the sky, very direct and insistent. In
a hazy blue sky, Falcon emerges from its site with 27 engines looking up. And,
at this time, that's when the sound comes back annoying a little eardrum, kind
of roar of multiple firecrackers. The
ground has not trembled as much as before with Space Shuttles, even it was
impressive.
So although the event was historic and risky,
the launch is commonplace in my head. The attention is even greater after
takeoff to know where to look in the sky to identify the two Falcon stages in
return. The problem was to have an eye in one place and another in a second – not
knowing that these first 2 stages would go down almost side by side. After
spotting the ignition of the engines (and photographed by chance), it was even
more difficult to distinguish them in the distance. What a great technique (!)
to see them land almost to the second in tandem on land.
Dans les chapeaux de roues, vous me reconnaissez ? De la Tesla ? Allez savoir... |