SLS, le nouveau lanceur de la NASA : un bout de navette, un bout de Sature et un bout d'Apollo. Mais pas du rafistolage. - Photos : NASA |
Connaissant bien la NASA et sa philosophie (par mon vĂ©cu « in situ "), je pense qu’elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle reçoit, croyant faire au mieux. Disons que l’agence est Ă l’image de la dĂ©gradation du pays et que, dans ce sens, on ne peut la blĂąmer.
Faites de l’espace, pas la guerre
Les milliards consacrĂ©s au projet navette ? Une peccadille, par rapport au colossal budget militaire annuel de la dĂ©fense US. L’argent investi en cet engin spatial ailĂ© a permis aux ingĂ©nieurs de l’Ă©poque (toujours dans les annĂ©es septante) de doper l’innovation dont le concept de l’engin est tout de mĂȘme rĂ©volutionnaire : dĂ©part comme une fusĂ©e et retour comme un avion, moteurs coupĂ©s. Au contraire, si les budgets avaient Ă©tĂ© plus importants, cela aurait aussi peut-ĂȘtre aidĂ© Ă concevoir des avions civils (ou militaires) plus efficients en Ă©nergie. Ou une navette toujours plus sĂ»re. C’est sans compter aussi l’extraordinaire polyvalence de la navette : emport de lourdes et diverses charges, maniabilitĂ© dans l’espace, rentrĂ©e sur une piste « at home », dĂ©veloppement de nouveaux concepts aĂ©ro-spatiaux, etc.
Certes, il y a eu deux catastrophes shuttle (Challenger en janvier 1986 et Columbia en 2003), mais ses quatorze astronautes ne sont pas morts pour rien. AprĂšs coup, la navette a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e. C’est Ă ce moment-lĂ que les instances budgĂ©taires (le gouvernement US) auraient dĂ» allouer encore plus de deniers pour la sĂ©curitĂ©. Et pas seulement colmater la fusĂ©e. En outre, si la navette avait continuĂ© de voler, je reste persuadĂ© que peu d’astronautes (voire pas un) n’auraient refusĂ© d’embarquer, malgrĂ© les risques encourus.
ILS, c'est un peu le programme Constellation revu et corrigé. Il va bien falloir retourner la Lune avant d'atteindre Mars ou un astéroïde. |
A mon avis, le domaine spatial ne devrait pas trop s’affranchir de contraintes Ă©conomiques, sachant bien que ce secteur n’est de toute façon pas rentable, surtout avec un engin en aile delta, mĂȘme si, Ă l’Ă©poque (annĂ©es septante), on y croyait… Ă cette rentabilitĂ©. Le spatial doit ĂȘtre un incitateur d’innovation, un promoteur de R&D et un moyen de rĂȘver. C’est cela qu’il faut faire comprendre aux AmĂ©ricains. C’est pourquoi, le projet ILS de la NASA, n’est pas si dĂ©nuĂ© de sens qu’il n’y paraĂźt. Ce nouveau moyen de transport tient compte de technologies Ă©prouvĂ©es (donc plus sĂ»res) avec les moyens du bord, comme on dit. Pas de destination ? Pas de but, vraiment ? Le jour oĂč un astĂ©roĂŻde foncera sur nos tĂȘtes, on se sera bien gardĂ© de critiquer le projet. Parce que si l’on veut aussi poser un homme sur un astĂ©roĂŻde, c’est bien pour essayer hypothĂ©tiquement de sauver l’humanitĂ© d’une catastrophe, en dĂ©viant l’objet.
Conseils de p’tit Suisse
Je ne suis pas payĂ© ni sponsorisĂ© par la NASA (au contraire, je dĂ©bourse de ma poche pour mes reportages) pour ainsi accrĂ©diter ses desseins. Mais je suis sĂ»r que je n’aurais aucune difficultĂ©, en tant que petit Suisse, Ă dĂ©montrer que l’Ă©nergie investie en cet avion-spatial, ne l’a pas Ă©tĂ© Ă nĂ©ant. Surtout Ă ce grand ado qu’est l’AmĂ©ricain, toujours un peu naĂŻf pour croire aux rĂȘves les plus fous. Alors, quand est-ce que vous investissez pour le spatial ?--------
ILS : a similar launch PAD like shuttle/Apollo reviewed and corrected. But it's not tinkering ! - NASA Images |
NASA is no snub so that
Through a relevant and competent writer-pen (which is rare on the web in this time) of my colleague Serge Brunier, he dissects the new project of SLS, explaining the current and perspectives deals. Here, however, my analysis, more optimistic and just as realistic. Familiar with the NASA and philosophy (by my experience « in situ »), I consider it does what it can with what it receives, do our best thinking. The agency is in the image the degradation of the U.S. and in this sense, we can't blame it.
Make space, not war
The billions spent on the project shuttle ? A trifle, compared to the huge annual military budget of Defense. Money invested for this winged spacecraft allowed engineers of the time (always in the seventies) to boost innovation in which the concept of the machine isstill revolutionary departure like a rocket and return as a aircraft engines off. On the contrary, if the budget had been larger, it wouldperhaps also helped to design civil aircraft (or military) than fuel. Or shuttle always safer. Not to mention also the extraordinaryversatility of the shuttle : carrying heavy loads and various, maneuverability in space, back on track « at home », development of new concepts aero-space, etc..
Certainly, there have been two shuttle disasters (Challenger in January 1986 and Columbia in 2003), but its fourteen astronauts did not die for nothing. In retrospect, the shuttle has been improved. It was at that time that the fiscal authorities (the United Statesgovernment) should have allocated even more money for security. And not just fill the rocket. In addition, if the shuttle would have continued to fly, I remain convinced that some astronauts (see no one) would have refused to board, despite the risks.
Provider for innovation
In my opinion, the space should not be too overcome economic constraints, knowing that this sector is not profitable anyway, especially with a delta wing craft, although at the time (the seventies ), we believed this ... profitability. The space should be an provider for innovation, a promoter of R & D and a means to dream. This is why we must make clear to Americans. Therefore, the ILS project of NASA, is not so meaningless it seems. This new means of transport allows for proven technologies with the meansat hand, as they say. No destination? No purpose, really ? The day an asteroid will darken over our heads, we will be careful not tocriticize the project. Because if you also want to ask a man on an asteroid, it’s hypothetical to try to save humanity from a disaster, deflecting the object.
Big advices of a little Switzerland’s boy