mardi 27 novembre 2018

NASA/ESA – Orion. Des "genoux" suisses pour une capsule amĂ©ricaine

Journée officielle de la réception du module de service Orion le 16 novembre 2018 au Centre des opérations du KSC.
– Photo: rke
Documents : ESA
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke (English, below] – Je reviens Ă  vous, comme la grĂŞle après les vendanges, comme on dit en Suisse. Et en France, je suppose. La NASA et l’agence spatiale europĂ©enne (ESA), nous ont dĂ©voilĂ© vendredi 16 novembre, dans le Centre des opĂ©rations du Kennedy Space Center (O&C High Bay Available SMEs), autrement dit le hangar des capsules Apollo rĂ©amĂ©nagĂ© en salle de montage des bouts de fusĂ©es modernes, le module Orion. Beaucoup de beau monde pour cette inauguration officielle du Module de service (SM), tout le gratin des officiels. On n’a pas eu l’occasion d’interviewer ces gens-lĂ  Ă  ce moment-lĂ , mais lors de la confĂ©rence de presse qui s’est tenue ensuite au centre de presse du KSC.
Philippe Deloo. - Photo: rke
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general.
– Photo : rke
Orion, c’est le nouveau vĂ©hicule de la NASA pour explorer l’univers. D’abord la Lune, puis Mars, puis le reste. L’engin est compensĂ© en deux parties : une habitable et l’autre consommable. C’est cette dernière qui a Ă©tĂ© inaugurĂ©e et je ne suis pas peu fier puisqu’elle provient un peu de Suisse. Ce module de service sert Ă … servir, ce qui veut dire que sans lui, rien ne peut plus fonctionner dans le vĂ©hicule habitable. C’est un peu comme si vous roulier sans moteur ni carburant, ni courant, ni chauffage, etc.
Mon badge.. parmi tant d'autres.
Le SM sert donc, comme l’image l’indique ci-contre, Ă  fournir la propulsion (hĂ©lium) du vĂ©hicule, de l’eau Ă  l’Ă©quipage et du courant grâce aux panneaux solaires (19 m de long). Et c’est lĂ  que notre pays entre en jeu avec d’autres pays europĂ©ens (voir carte). RUAG Ă  Zurich s’est occupĂ© du mĂ©canisme de rotation de ces panneaux. « C’est l’une des pièces essentielles du module », m’ont confiĂ© sur place Philippe Deloo chef de projet et Philippe Berthe, chef du programme du module Ă  l’ESA. Effectivement, cela correspond un peu Ă  la fonction de la rotule de notre genou ou notre coude. Sans cette pièce, les panneaux solaires ne pourraient plus s’orienter correctement vers le soleil. Plus de courant, plus voyage. En outre, APCO technologies Ă  Vevey s’est occupĂ© de la manutention du module d’Orion (comme de nombreux autres satellites) : levage, manipulation, test, positionnement, transport, etc.

Le recours Ă  un système europĂ©en pour assurer des capacitĂ©s indispensables au fonctionnement d’un engin spatial amĂ©ricain constitue donc une première pour la NASA. Le partenariat nouĂ© dans le cadre de la Station spatiale internationale prend ainsi une nouvelle dimension, visant cette fois l’espace lointain.
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general during the official day. – Photo: rke
NASA/ESA – Orion. The ball joints of the solar panels are Swiss made
David Parker, Director  of Human and Robotic Exploration (ESA) and Johann-Dietrich Wörner ESA Director general. – Photo : rke 
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke] – I come back to you, like hail after the harvest, as they say in Switzerland. And in France, I suppose. NASA and the European Space Agency (ESA), unveiled Friday, November 16, 2018, in the Kennedy Space Operations Center (O & C High Bay Available SMEs), in other words, the Apollo hangar capsules refitted in assembly room of the ends of modern rockets, the Orion module. Many high personalities for this official inauguration of the Service Module (SM) were present. We did not have the opportunity to interview some leaders at that time, but later to the press conference held at the KSC Press Center. 
Johann-Dietrich Wörner
ESA Director general.
– Photo : rke
Orion is NASA's new vehicle for exploring the universe. First the Moon, then Mars, then the very far away space. The spacecraft consists of two parts: one livable and the other consumable. So, it is this piece which was inaugurated and I am not very proud since it comes a little from Switzerland. This service module serves to ... serve, which means that without it, nothing can work in the livable vehicle. It's like driving a car without fuel, electricity, heat, etc.
The SM thus serves, as the image indicates it opposite, to provide the propulsion (helium) of the vehicle, of the water to the crew and the current thanks to the solar panels (62,3 feet). 
And Switzerland, precisely contributed to the realization of this module… with other European countries (see map). RUAG in Zurich (Center) has developed the rotation mechanism of these panels. "This is one of the essential parts of the module," Philippe Deloo, project manager and Philippe Berthe, module program manager at ESA, told me on site. Indeed, it corresponds a little to the function of the patella of our knee or our elbow. Without this element, solar panels can no longer orient themselves properly towards the sun. Without power, no movement.
The completion of the service module in Europe signifies a major milestone in the journey toward human exploration missions to the Moon, Mars and beyond.

NASA InSight : Ă©lectronique zurichoise sur Mars !

L'EPFZ sur Mars
Au Kennedy Space Center, aussi un moment intense. - Photo : rke
[Cape Canaveral, November 26, 2018, rke (English, below] – Le hasard fait finalement bien les choses. Profitant de ce long pĂ©riple amĂ©ricain (depuis le 13 novembre et jusqu’au 18 dĂ©cembre, 35 jours), je n’ai pas loupĂ© l’occasion de vivre l’atterrissage rĂ©ussi (une fois de plus par les AmĂ©ricains), de la sonde InSight, ce lundi 26 novembre 2018 Ă  15 heures (locales), 21h (heure suisse). Ce n’est pas le gros rover Curiosity (899 kg, 1982 lb), lancĂ© le 26 novembre 2011, qui s’est posĂ© sur la planète rouge le 6 aoĂ»t 2012 – et qui roule encore, 19,75 km parcourus – mais un engin fixe de 694 kg Ă  trois pattes qui a pour but de capter l’activitĂ© sismique dans les entrailles de Mars. J’ai donc profitĂ© de l’occasion pour me rendre au Kennedy Space Center KSC, plus prĂ©cisĂ©ment au hall « Journey to mars ». Certes, ce n’est pas le centre de contrĂ´le du JPL en Californie, n’empĂŞche que l’ambiance y Ă©tait. Cela m’a un peu rappelĂ© la tension qui a rĂ©gnĂ© lors de l’atterrissage de l’homme sur la Lune en 1969. Comme quoi, le temps passe, mais les gens ne s’en lassent pas, de tels Ă©vĂ©nements. D’autres visiteurs ont profitĂ© de l’Ă©cran installĂ© au-dehors pour suivre en direct l’atterrissage. Par un temps orageux et lourd Ă  28 degrĂ©s C., j’ai prĂ©fĂ©rĂ© suivre l’Ă©vĂ©nement Ă  l’intĂ©rieur.

L'événement suivi sur grand écran au KSC.
Photos : rke
La France, L’Allemagne et les autres
De nombreux instituts europĂ©ens, dont le Centre national d'Ă©tudes spatiales (CNES) et le Centre aĂ©rospatial allemand (DLR), en France, soutiennent cette mission InSight. Le CNES et l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) ont fourni l'instrument SEIS, avec des contributions importantes de l'Institut Max Planck de recherche sur le système solaire (MPS) en Allemagne. Puis, l'École Polytechnique FĂ©dĂ©rale de Zurich (EPFZ) a fourni l'Ă©lectronique d'acquisition de donnĂ©es, lesquelles seront recueillies par le Deep Space Network (DSN) qui enverra les signaux via le CNES, de l'agence spatiale française au centre de donnĂ©es du Service sismologique suisse de l’EPFZ, oĂą ils seront analysĂ©s.
At the KSC, outside. - Photo : rke
My video.
The Instrument Deployment Camera (IDC), located on the
robotic arm of NASA's InSight lander, took this picture
of the Martian surface on Nov. 26, 2018.
- Photo : NASA / JPL-Caltech
NASA InSight : electronics by the Swiss institute ETHZ
[Cape Canaveral, November 26, 2018, rke] – Chance is finally doing the right thing. Taking advantage of my long-American journey (since November 13 to December 18, 35 days), I did not miss the opportunity to live the successful landing (once again by the Americans), the probe InSight, this Monday, November 26, 2018, at 3pm East. This is not the big rover Curiosity (1982 lb), launched on November 26, 2011, which landed on the red planet August 6, 2012 - and which still rolls, 12,3 miles traveled - but a 1’530 lb fixed-gear machine designed to capture seismic activity in the bowels of Mars. So, I took the opportunity to visit the KSC, specifically the "Journey to Mars" lobby. While this is not the control center of JPL in California, but the vibe was there. It reminded me a bit of the tension that occurred when the man landed on the moon in 1969. Time is running, but people do not get bored, such events. Other visitors took advantage of the screen installed outside to follow the landing lives. In stormy weather and heavy at almost 82 degrees F., I preferred to follow the event inside.
The rover Spirit in Lego.
- Photo : rke
The rover Spirit in Lego.
- Photo : rke
A number of European partners, including France's Centre National d'Études Spatiales (CNES) and the German Aerospace Center (DLR), are supporting the InSight mission. CNES, and the Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), provided the SEIS instrument, with significant contributions from the Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) in Germany, the Swiss Institute of Technology (ETH) in Switzerland, Imperial College and Oxford University in the United Kingdom, and JPL. DLR provided the HP3 instrument, with significant contributions from the Space Research Center (CBK) of the Polish Academy of Sciences and Astronika in Poland. Spain's Centro de AstrobiologĂ­a (CAB) supplied the wind sensors.

In the KSC. - Photo : rke
Several groups at ETH Zurich are responsible for the sensor's data acquisition and control electronics and will evaluate and interpret the acquired data from NASA's Deep Space Network (DSN). The DSN transmits the signals via the French space agency, CNES, to the data center of the Swiss Seismological Service at ETH Zurich, where they are analyzed. 

Currently, AEIL is involved in the Phase B, which will end with an Engineering Model (EM) in 2013. The Swiss industry will develop the flight hardware by the end of 2014. This is an extremely challenging schedule for ESA, NASA and all institutes involved.