La demeure discrète (et la vie) de Jacques Tiziou à Washington. - Photo : rke |
Là derrière, sa maison. - Photo : rke |
[ Washington, April 6th, 2013 © rke, english below ]
– Il a tout fait. PilotĂ© (en simulateur s’entend) une cabine Apollo, le module
lunaire LEM et la jeep, la navette spatiale, touché une fusée du doigt peu
avant le décollage, mangé et festoyé avec les astronautes américains les plus
cĂ©lèbres (Shepard, Aldrin, Stafford et j’en passe), interviewĂ© Werner Von Braun
et Youri Gagarine, conseillé les journalistes spatiaux, engoncé une vraie
combinaison d’astronaute…. Bref, Jacques Tiziou est un surhomme, presque un
hĂ©ros : « Je croyais que les astronautes Ă©taient des surhommes, mais
en les côtoyant régulièrement, je me suis aperçu que ce sont des personnes
comme nous ». Oui, mais lui, Jacques Tiziou, est le seul EuropĂ©en - si ce
n’est le seul journaliste non-AmĂ©ricain - Ă s’ĂŞtre Ă©tabli aux USA pour couvrir
toute les missions depuis les début de la conquête spatiale.
Les potes de Jacques Tiziou ? Des astronautes ! Comme ici avec Alan Shepard. - Photo : rke |
Journaliste et ingénieur (dans le domaine de la motorisation
des fusées) à la fois, ce Français a réussi à gagner la confiance de la NASA et
du milieu spatial amĂ©ricain comme nul autre pareil. Il s’est d’abord Ă©tabli Ă
Cocoa Beach, pas loin de Cap Canaveral, pour alimenter en textes et images
plusieurs mĂ©dias europĂ©ens dont Le Matin (Ă l’Ă©poque La Tribune de Lausanne),
puis la RTS (en son temps la RSR) ainsi que les TV françaises.
Aujourd’hui, je l’ai rencontrĂ© dans sa discrète maison bien implantĂ©e
dans la banlieue tranquille (enfin, presque-banlieue) de Washington. Sur le toit, il y a encore la
vieille antenne tĂ©lĂ© qui capte les ondes hertziennes. Les jonquilles sont dĂ©jĂ
bien dressées, les arbres encore dénudés semblent avoir souffert du passage de
l’Ouragan Sandy en automne dernier. Celui de sa voisine, l’arbre, penche tellement
qu’il risque de tomber sur la demeure de Jacques.
Salut ! On est dans le bistrot des années cinquante. - Photo : rke |
Après 3 heures de causerie passionnĂ©es et captivantes, je le conduis au bistrot manger une « morce » Ă l’AmĂ©ricaine. Dans le « Diner » des annĂ©es cinquante, histoire de se rappeler des bons moments des dĂ©buts de la conquĂŞte spatiale.
« Eh, attends-moi, je suis de la gĂ©nĂ©ration d’avant
guerre », me rappelle Jacques qui a quelques difficultĂ©s Ă marcher. MĂ©rite
à lui, car il a combattu et est sur le point de guérir un cancer. Et il est
toujours d’attaque pour suivre le programme spatial, souvent sur Internet. Avec
le verbe bien affĂ»tĂ©, l’Ĺ“il intelligent, la voix rassurante, le style
convaincant et la finesse de la technique, Jacques Tiziou n’a rien perdu de sa
superbe journalistique.
Cela confirme ce que je pensais Ă l’Ă©poque oĂą je lisais ses
articles lorsque j’Ă©tais tout gosse. Bigre, pensais-je, qu’est-ce que
j’aimerais bien le rencontrer. C’est fait, le voilĂ ! D’avoir autant
cĂ´toyĂ© et parlĂ© des astronautes ainsi que du secteur spatial, je suis sĂ»r d’une
chose : le hĂ©ros, c’est aussi lui, Jacques Tiziou !
- Jacques Tiziou Ă©crit un
livre (en français) sur son vécu avec les astronautes américains :
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Jacques Tiziou the quiet
space heroes of Washington
Jacques Tiziou dans son jardin secret. - Photo : rke |
He did everything. Piloted (in a simulator, of course) an
Apollo cabin, a Lunar Module LEM and the jeep, the space shuttle, touch a
rocket with his finger shortly before takeoff, ate and feasted with the most
famous American astronauts (Shepard, Aldrin, Stafford and so on), interviewed
Werner Von Braun and Yuri Gagarin, advised space-writers, put a real astronaut
suit… In brief, Jacques Tiziou is like a superman, almost a hero : « I
thought the astronauts were supermen, but alongside them regularly, I noticed
that they are people like us ». Yes, but Jacques Tiziou is the only European
- may be only non-American journalist - to have been established in the U.S. to
cover all missions since the beginning of the conquest of space.
Journalist and engineer (in the field of rocket engine) at a
time, Tiziou was able to win the trust of NASA and the U.S. space environment
like no other. He was first established in Cocoa Beach (not far
Coquin montage. Les astronautes d'Apollo étaient admirateurs de la gente féminine. - Photo : rke |
Today, I met him in his house located in the quiet suburb of
Washington. On the roof, there is still the old TV antenna that captures radio
waves. Daffodils are already erect, still bare trees seem to have suffered the
passage of Hurricane Sandy last fall. The tree of his neighboring leans so much
that it may fall on the house of Jacques. A really journalistic residence with
paperwork until towards the door. I found a corner where I sit on the sofa. « That
place is usually for astronauts ", tell me my spaceman. Oh, waht an honor
! After 3 hours of talk passionate and exciting, I drive to a restaurant corner
eating an american dish…. in that Diner of the fifties, just to remember the
good times of the beginnings of the conquest of space.
Je suis sur le sofa des célébrités. - Photo : Jacques Tiziou |
« Hey, wait for me, I am a pre-war generation man »,
reminds me Jacques because he has some difficulty walking. Merit to him because
he has fought and is about to cure cancer. And he is always of attack to follow
the space program, often on the Internet. With the verb sharp, intelligent eye,
the reassuring voice, convincing style and finesse technique, Jacques Tiziou
has lost nothing of his superb journalism.
This confirms what I thought when I read his articles when I
was a kid. Well, I thought what I'd like to meet. So, it’s done ! Having meet
regularly and much talked about astronauts and space programm, I am sure of one
thing : the hero, he is also, Jacques Tiziou !